Mobilisation générale pour la paix juste, le bon remède à la guerre injuste

C’est le courage d’une mobilisation générale pour la paix juste qui sauve de la fatalité d’une guerre injuste, avec ses cortèges de réquisitions, lois d’urgence et lois martiales.

« La paix est à faire en temps de paix encore plus qu’en temps de guerre, même si le coût, du moins moral, en est encore plus grand. .[..] Pour dire adieu à la guerre, il ne suffit pas de dire bonjour à la paix, il faut se mobiliser pour le combat de la paix, un combat encore plus dur que celui de la guerre » (cardinal Roger Etchegaray, La paix est entre nos mains, discours du 15 septembre 2000, en Chine).

« Sur une autre planète, on nous déclarerait complètement cinglés ; chaque année nous dépensons 900 milliards de dollars pour l’armement contre 68 milliards de dollars seulement pour l’aide au développement » (James Wolfensohn, déclaration au cours de sa visite à Bruxelles, le 20 octobre 2004, alors qu’il était au milieu de son mandat de président de la Banque Mondiale (1996 à 2013)).

« Il faut être ferme et courageux à temps pour éviter la violence. C’est notre lâcheté passée qui, aujourd’hui, nous conduit à la guerre » (Jacques Gaillot, Lettre ouverte à ceux qui prêchent la guerre et la font faire aux autres, Paris, Albin Michel, 1991, p. 59).

« On ne badine pas avec la paix. À l’intérieur des individus, entre eux, entre groupes et entre États, l’éclatement de la violence est toujours le signe d’un échec » (Pierre Hassner, On ne badine pas avec la paix, dans La Revue française de science politique, décembre 1973, p. 1373).

Juste présence, juste distance avec chacune de mes zones sensibles

« C’est facile de dire « je t’aime ». C’est facile de parler d’amour, de présence, de conscience, et d’une profonde acceptation de ce qui est. C’est facile d’enseigner, de dire des choses qui sonnent vrai, bien, et spirituel. Mais ce ne sont que des mots. Il y a un monde avant les mots.

Quand la colère monte, peux-tu rester près d’elle, et ne pas l’endormir ou la déchaîner ? Quand la peur envahit le corps, peux-tu respirer en elle, et ne pas fusionner avec elle ou prendre la fuite dans des histoires ? Quand tu te sens blessé.e, rejeté.e, pas aimé.e, abandonné.e, peux-tu faire de la place pour ce sentiment, lui souhaiter la bienvenue dans le corps, t’incliner devant son intensité, son feu, sa présence, et ne pas attaquer, ou passer à l’acte ou lancer des injures ? Peux-tu t’engager à ne pas t’abandonner toi-même au moment où tu as le plus besoin de ton propre amour ?

C’est facile de parler d’amour. C’est facile d’enseigner. Jusqu’à ce que les anciennes blessures s’ouvrent. Jusqu’à ce que la vie ne fasse plus ce que nous voulons. Ce qui te stimule est pour toi une invitation à t’aimer toi-même plus profondément. Peux-tu le voir ? Il n’y a pas à avoir honte de cela. Nous avons tous des zones sensibles » (Jeff Foster).

La crise joue son rôle utile de sonnette d’alarme, jusqu’à ce que le problème qu’elle indique est bien traité

Est-ce orage / essorage sur la planète bleue, afin de remettre en question nos modes de fonctionnement exagérément coûteux pour cette terre ? De la simplification volontaire à la simplification rendue nécessaire grâce à la crise ? La crise climatique et le confinement sanitaire jouent-ils le rôle utile de la sonnette d’alarme, qui ne cessera de retentir que quand nous aurons effectivement fait les choix qui s’imposent ?

Pour imposer le choix de la 5 G, Macron a cité les Amishs comme on brandit un repoussoir. Et nous, qui citons-nous ? Qui « La Cité » (jeu de mots avec Feu l’excellent journal belge) ? Ne laissons pas Macron agiter l’épouvantail amish sans nous même témoigner des expériences collectives pleines de sagesse, moins extrêmes que les Amishs, qui font le choix de la décroissance et de la sobriété librement consentie, par lucidité sur le sens profond des choses de la vie.

Moi, je peux dans « La Cité » citer les Communautés de l’Arche (fondées par Lanza del Vasto, après qu’il ait été vivre dans l’ashram de Gandhi), les Compagnons de St François, etc. Et vous, de quelles expériences d’écosociété vous témoignez ? 

Merci à chacune de ces expériences collectives qui éclairent et boostent nos propres choix de sobriété, adaptés à notre propre lopin de terre (même en balcon, on peut cultiver un beau jardin!…).

L’amour, au creuset de mille morts, devient or

« Celui pour qui le temps est comme l’éternité et l’éternité est comme le temps, celui-là est libéré de toute lutte » (Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).

« Le temps, tout le consume. Et l’amour seul l’emploie » (Paul Claudel).

J’aime le positionnement spontané de ma maman (85 ans)
fin mars dernier, en plein confinement :
« Si mon heure est venue, je suis prête.
Et si mon heure n’est pas venue, t’inquiète ;
je préfère que tu viennes me rendre visite… ».
Nous avons respecté les gestes-barrières, sans pour autant laisser l’ambiance anxiogène de crise généralisée nous affecter et nous mettre elle-même en danger.
Veiller à éviter l’infection, oui, sans pour autant sacrifier notre affection
car elle aussi est importante pour notre santé !

La confiance ne nous donne pas d’échapper à la mort, elle nous donne de la recevoir, quand notre heure est venue, comme un ange qui nous conduit encore plus à l’intérieur de la maison…

Instant présent : ondes, ronde

« Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte. Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé. À chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde. L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut. Tu ne sais jamais. Chaque geste peut déplacer une étoile » (Christiane Singer).

« Le bonheur est disponible maintenant tel un présent ouvert, telle une évidence cachée. Seule l’illusion du « je » et ses jeux nous en séparent. Lorsque ce voile s’efface, notre nature véritable se révèle : Espace infini de liberté, de paix et de joie, Plénitude de vie et d’amour. Cet espace ne nous a jamais quittés car il est ce que nous sommes… Il est notre Cœur éternel » (Somasekha).

Le sport, c’est la santé

Par décision gouvernementale, il n’y aura plus de sports collectifs indoor chez nous.

Je pleure, sous l’inspiration de Paul Verlaine…
« C’est si bien de faire du sport,
de faire des efforts
d’un peu transpirer,
en journée.

Le sport, c’est la santé,
et ce toute l’année,
faire du football
ou à la piscine du crawl.

Se motiver
et apprécier
les moments de la vie
comme aujourd’hui.

Un jogging matinal
qui motive tant bien que mal
une journée de travail,
qui ne sera pas facile,
mais qui sera utile…

Le sport, c’est la détente,
détente de l’être humain,
de la personne énergique,
qui a besoin de se dépasser
et de s’amuser en journée »

                        (Olivier Odorizzi).

Emprise et harcèlement : il faut être deux pour danser le tango

Sur l’emprise et le harcèlement, voici un extrait de mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, pp. 134-136 + 119 (étape 3 de la formation) :

Des chercheurs américains en criminologie ont établi un lien entre le sentiment d’insécurité et la fréquence des agressions : les personnes qui redoutent le plus d’être agressées sont celles qui sont le plus susceptibles de l’être ! Plus je me comporte en persécuté, plus je risque de rencontrer un persécuteur. Plus un enseignant a peur d’être chahuté par ses élèves, plus il le sera. Pour sortir de cette spirale, le défi est de brouiller le modèle de relation duale oppresseur/oppressé, sortir du schéma où l’oppresseur « fait son métier » et où, de même, la victime donne les réponses attendues d’une victime.

Un pouvoir ne peut s’exercer que dans une relation. Un roi sans sujets n’a aucune autorité. De même qu’un leader n’existe que s’il est suivi, un manipulateur a besoin d’un manipulé pour exister. Sans la voile, le vent ne peut entraîner le voilier. « Personne ne peut vous rendre inférieur sans votre consentement » (Eleanor Roosevelt). Domination et soumission jouent en tandem. « Neuf fois sur dix, le pouvoir que les autres prennent sur nous, c’est nous qui le leur avons donné » (François Delivré). « Si l’autre vous attaque avec efficacité, il y a de grandes chances pour que vous ayez creusé vous-même le piège dans lequel vous tombez » (IRÉNÉ, ESSEC Centre de Recherche & LEARN, ESC-Lille Cergy). « Les jeux de pouvoir ne peuvent s’installer que s’il y a une complicité entre les deux partenaires, chacun alimentant et renforçant le jeu de l’autre. Que j’entre dans son jeu de pouvoir ou que j’y résiste, j’alimente la force de mon interlocuteur : non seulement, le maître et l’esclave sont tous deux complices des jeux de pouvoir, mais en plus, tous deux ont du pouvoir l’un sur l’autre » (Jean-Jacques Crèvecoeur).

Le harcèlement est une forme d’emprise psychologique. Par un jeu relationnel implicite, deux individus avec leurs caractéristiques personnelles ainsi que leurs histoires individuelles se retrouvent associés dans une relation perverse. Cette relation s’amorce généralement par une période positive suivie d’une dérive des limites, la future victime acceptant de plus en plus de choses. Cf. document sur les situations de conflit, de harcèlement et d’emprise au travail, Service Public Fédéral belge : www.emploi.belgique.be. La tactique de la ridiculisation est en général une arme redoutable mais elle n’aura aucun effet si la personne en face n’éprouve aucun embarras. Il y a même alors un retournement : c’est celui qui dit, qui l’est ! L’arroseur s’arrose en fait lui-même. La tactique de gêner l’autre agit comme un pétard mouillé si l’autre n’a aucune gêne.

De la culpabilisation au respect de nos espaces respectifs

La base d’une relation saine, c’est une communication sincère, sans jeux de pouvoir l’un sur l’autre, qui respecte l’espace de chacun.e.

1) Respecter et faire respecter mon propre espace. Quand je parle en « je », je dé-couvre (= j’écarte ce qui recouvre) ce que je vis, ce que je porte en vérité, sans m’emmêler à toi. J’assume pleinement la responsabilité de ce que je ressens (ma colère / tristesse / peur est chez moi ! Elle m’appartient à 100%) et de mes besoins (« j’ai besoin que tu… » n’est pas mon propre besoin ; faire alors un U-Turn et descendre en moi, écouter ce que disent mes tripes). Je reste chez moi et ma communication te permet de me rencontrer dans mon monde.

2) Respecter et faire respecter ton propre espace. Quand je parle en « tu », je pose une question « Est-ce important pour toi de… ? », avec la seule intention de te donner la parole au bon endroit (registre des besoins), de découvrir ta planète à toi.

3) Ramener toute parole qui emmêle ton bout et le mien à son expéditeur. Une parole sur l’autre (tu-jugement, tu-reproche, tu-exigence) peut être recentrée comme une parole de soi-même et redevient alors un cadeau : prendre soin du trésor porté par soi-même. Exemple : « Tu ne me comprends pas » => « Il y a là un point sur lequel je tiens à être compris. Je souhaite avoir un espace de parole sans interruption pendant 5 minutes. Es-tu d’accord ? Oui ! OK… Et serait-ce possible qu’après ces 5 minutes, tu redises dans tes propres mots ce que tu as compris ? »

La base d’une relation toxique : ça interagit tellement vite qu’on ne sait plus qui est responsable de quoi dans ce qui a été dit et fait…

C’est vrai dans une relation interpersonnelle, ce l’est aussi à l’intérieur de soi-même, quand plusieurs parts se font la guerre ou agissent dans une grande cacophonie). 

Étapes 5 et 6 du parcours de formation dans la méthode C-R-I-T-E-R-E.

Impulsivité ? Volcan émotionnel ? Jeux pour enfant hyperactif et hyper sensible

Ce qui peut aider un enfant hyperactif et hyper sensible ? Dans un moment calme, lui proposer un des jeux suivants. 

1) Exprimer nos ressentis : chacun verbalise, trouve et met ses propres mots sur ce qu’il ressent. « Dans cette situation-là, je ressens dans mon corps …   Cela me fait vivre …   (telle émotion). Dans cet état, j’ai envie de faire …   (mimer un geste). »

2) Jeu d’observation et de repérage des ingrédients explosifs, des facteurs qui conduisent à la crise, des clignotants / signaux d’avertissement (sensations physiques quand l’excitation monte + émotions, telles que frustration, inquiétude,…).

3) Créer un carton-pictogramme qui convient pour chaque signal-clignotant et rendre ces cartons disponibles (chacun peut les montrer à tout moment quand il sent que la crise monte).

4) Moment de relaxation, avec des ressources que l’enfant pourra réutiliser seul.

Excellents exercices également à vivre en couple, en fratrie, entre collègues, etc., partout où cela peut chauffer / barder ! 

L’amour inconditionnel

« L’amour inconditionnel existe vraiment en chacun de nous. Il fait partie de notre être le plus profond. Ce n’est pas une émotion active mais une manière d’être. C’est n’est pas un “je t’aime” pour telle ou telle raison, ce n’est pas un “je t’aime si tu m’aimes”. C’est un amour sans raison, c’est un amour sans objet » (Ram Dass).

« Quand on a vu une seule fois le resplendissement du bonheur sur le visage d’un être qu’on aime, on sait qu’il ne peut pas y avoir d’autre vocation pour un homme que de susciter cette lumière sur les visages qui l’entourent » (Albert Camus, Carnets II).

« Sans trahison ni peur car il n’y a pas d’attente,
nos chemins s’entrecroisent, l’honnêteté les arpente.
Mon ami, comme je t’aime, toi et toute ta folie.
Tes utopies explosent, éclaboussant ma vie.
Mon amitié pour toi est forte et sans frontière.
Mon ami, reconnais-toi en ces quelques vers… » (Acissej Bernargaryen).