La pugnacité du vivant à laquelle Il m’invite à participer

« Fâchée avec mon Dieu imaginaire qui avait rompu sans préavis mon contrat inconscient de protection, je manquais de secours spirituel. Je ne trouvais pas de prière qui puisse être autre chose qu’une immense contradiction, une négociation régressive avec la peau morte d’un Dieu qui ne tenait pas.

Pourtant, lorsque je caressais, du bout des doigts, le visage bleu et enflé de cet enfant presque étranger, dans le roulis devenu rassurant de l’oxygène qui lui parvenait machinalement, j’étais parfois saisie par une sérénité démente. Il arrive que l’impuissance ouvre sur des paysages singuliers.

La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, ‘quoi qu’il arrive’, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire.

Je mis du temps à comprendre que cette clairvoyance fulgurante était peut-être la première véritable prière de ma vie.

[…] En dépit des relents de superstition qui me saisissent parfois, en dépit de mon petit négoce intérieur qui n’en finira jamais tout à fait de marchander avec un Dieu imaginaire, j’ai entrevu un Autre Dieu qui ne se porte pas garant de ma sécurité, mais de la pugnacité du vivant à laquelle il m’invite à participer » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).

Pour creuser : https://etiennechome.site/pour-que-ou-parce-que/

Invités à être des oiseaux

Partage de ma chère Sara Barbera Pera :
« Il fait toujours beau au dessus des nuages, mais moi si j’étais un oiseau j’irais danser sous l’orage, je traverserais les nuages comme le fait la lumière… »
Et si nous étions invités à être des oiseaux… capables de rester au dessus des nuages, mais choisissant librement de venir vivre les orages de la vie, écouter sa mélodie, danser dans l’existence…tout en connaissant le beau d’en Haut…🙏♥️

https://www.facebook.com/reel/1972877786440985/?s=single_unit&cft[0]=AZXrWtQstXr4PNXwpPE3_lqMTBMJC9BZ6dE2aQTJEI47X_8FHwLVsAHz6qmDwm9_lx-zx4kwdnZYF-yFr6omOaHzygHwHnnm-cpLsOXJtzX8iUf9L1_nbDAv9WHLSCXNhskiRHkwfinAo9uOb3HIaiSrDF9UL1U8AHji59OzDY9rPJhLcIWBtKXElKXBczVciLMV4VULXmbCjNqfOGRWl8q7KsCooRCwoW7inJGkJ-CMBg&tn=H-R

Nouvelle lune Nouvel An renouveau

Le monde a célébré la conjonction de la nouvelle lune avec l’éclipse solaire totale visible en Amérique. À Maurice, aujourd’hui, 9 avril 2024, est un jour férié pour tout le monde, en l’honneur de la fête d’Ougadi qui est célébrée par les Télégous suivis par tous les Hindous, entraînant l’ensemble de la Nation mauricienne. Chaque année, cette nouvelle lune-là signe le Nouvel An, au cours duquel nous sommes tous invités à nous débarrasser de ce qui nous encombre, à transformer / transmuter ce qui a besoin de l’être : nous offrir du renouveau, réorienter notre vie vers le Vivant véritable. Soyons neufs en ce neuf avril…

Concrètement, ici, les préparations d’Ugadi ont débuté il y a déjà une semaine : les maisons ont été nettoyées à fond et, si besoin, repeintes. On se débarrasse des vieilles choses et on achète des habits neufs pour toute la famille. La nouvelle année est aussi célébrée en décorant l’entrée de la maison avec des dessins confectionnés à base de poudres de couleur (rangolis) et en ornant la porte de la maison d’une guirlande de feuilles de mangue. En Inde, le parterre devant les maisons est arrosé avec de l’eau mélangée à la bouse de vache et on mange le pulihora, plat propre à cette fête ; à Maurice, on mange selon le rituel l’« Ugadi Pachadi », une préparation spéciale qui combine toutes les saveurs : sucrée, aigre, salée, amère, astringente et piquante ; plat aux saveurs arc-en-ciel pour palais arc-en-ciel… C’est une manière symbolique de s’ouvrir à une nouvelle année qui fera vivre des expériences aussi diverses que tristesse, bonheur, colère, peur, dégoût, surprise ; c’est une manière de se préparer à en tirer le meilleur parti. 

Et demain, rebelote, jour férié autour de la Communauté musulmane qui fête l’Aïd el-Fitr, au terme du Ramadan.

La lune priait…

« Il dort, dit la lune.
Et lentement, elle commença
à égrener un chapelet d’étoiles.
Les étoiles se plaignaient doucement.
La comète qui servait de pendentif
brillait de mille feux.
Et je me demandais
combien de temps encore
durerait cette incantation.
La lune priait !
Les étoiles une à une pâlissaient
et le matin blêmissait mes tempes »
(Robert Desnos, La liberté ou l’amour, 1927).

‘Résonance de Schumann’ et nos chants / champs électromagnétiques

La ‘Résonance de Schumann’ désigne les ondes transversales magnétiques de la terre (découvertes par le Professeur Schumann, de l’Université de Munich, en 1957), avec lesquelles nos fréquences cérébrales semblent être vitalement synchronisées : 7,8 Hertz. Il semblerait que cette pulsation vitale manque cruellement aux astronautes dans l’espace ainsi qu’aux personnes enfermées dans un bunker totalement isolé magnétiquement. Leur état de santé s’améliorerait dès qu’ils se trouvent à nouveau portés par ces ‘ondes de Schumann’, qui réguleraient nos horloges internes, sommeils et rêves, sécrétions hormonales et système immunitaire, états d’éveil et concentration mentale…

Ainsi, pour les chercheurs qui continuent les travaux de Schumann, les êtres vivants sont électromagnétiques avant d’être chimiques !

Et les humains peuvent amplifier les champs électromagnétiques qui les traversent naturellement, par exemple par des balancements rythmiques : je pense aux personnes juives qui prient debout, en s’inclinant d’avant en arrière à l’envi, tout en psalmodiant et aux personnes musulmanes qui pratiquent ce mouvement de tout leur long : autre exemple : par des danses sacrées (cf. une personne hindoue déjà rien qu’avec ses mains (mudrā)) ou par des pratiques rituelles d’interconnexion, des prières extatiques de guérison, des états de transe (cf. le rythme des tambours chamaniques)…

Le doux et bienfaisant ronronnement du chat qui émet des sons de basse fréquence n’est-il pas une invitation à prendre soin de la propreté de nos champs électromagnétiques ?

Vibromasseurs ?

Quand un tambour ou un diapason vibre, s’il y a, à ses côtés, sur la même fréquence, un compère / confrère (on est entre pairs), celui-ci se mettra à résonner. Nous faisons de même entre nous et avec le monde à chaque instant ! Osons entre nous jouer notre rôle de vibromasseurs, ma sœur …et mon frère !

« Plus nous sommes en cohérence cardiaque, plus notre champ magnétique est cohérent. Cela a un impact sur l’entourage, cela élève l’énergie des autres » (Rollin McCraty, du HeartMath Institute). Ce chercheur le montre avec, à l’appui, des courbes de synchronisation que des instruments de mesure en laboratoire objectivent : impressionnante visualisation de l’impact de nos fréquences vibratoires. Voir mon post de demain sur les ‘ondes & résonance de Schumann’…

Plus proche de moi-même que moi

« Qui es-tu, douce lumière, qui m’inonde
et éclaires la nuit de mon cœur ?
Tu me guides avec ta main maternelle.
Si tu me lâches, je n avancerai plus, même d’un seul pas.
Tu es l’espace qui environne mon être
et dans lequel tu te caches.
Si tu m’abandonnes, je tombe dans l’abîme du rien,
d’où tu m’as appelé à l’être.
Tu es plus proche de moi-même que moi,
plus intime que mon intime même.
Et pourtant personne ne te touche ni te comprend.
Et aucun nom ne peut t’emprisonner :
Esprit saint, éternel amour »
(Edith Stein).

Aurore boréale

Quelle joie de folâtrer en Laponie avec les douces et généreuses queues de renard ! D’après la mythologie d’ici, les renards arctiques sont à l’origine des aurores boréales, courant dans le ciel si vite que la fourrure de leur queue, en frôlant les montagnes, produit des étincelles illuminant le ciel.

Variante explicative : lors des fréquentes éruptions solaires, des particules sont propulsées du soleil et véhiculées jusqu’ici par le vent solaire. Le champ magnétique terrestre, qui nous protège des ardeurs de l’astre solaire, ne leur permet de pénétrer l’atmosphère que par les pôles. Au contact de ces particules, le gaz en haute atmosphère se consume : si c’est de l’oxygène (cas/gaz le plus fréquent), cela donne une aurore boréale aux couleurs vertes !

L’aurore boréale est d’autant plus intense que 1) le vent solaire a de la vitesse, 2) qu’il est dense, 3) que le pôle magnétique est faible, 4) que le ciel est dégagé, 5) que la lune est à un moment faible de son cycle. Ainsi, le 6 novembre 2023 a été exceptionnel : une aurore boréale puissante a été vue jusque dans le nord de l’Italie, alors même qu’elle fut invisible à Rovaniemi (car alors sous intense chute de neige).

Les appareils de photo sur pied obtiennent des clichés bien meilleurs que ce que capte l’œil humain, grâce à leurs différents réglages et longueurs d’exposition.

L’étymologie de ‘Dieu’ lumière

« Aucun effort d’attention véritable n’est perdu.
Toujours il est pleinement efficace spirituellement,
et par suite aussi, par surcroît, sur le
plan inférieur de l’intelligence,
car toute lumière spirituelle
éclaire l’intelligence »
(Simone Weil, Attente de Dieu, p. 117).

« Un conte esquimau explique ainsi
l’origine de la lumière : le corbeau
qui, dans la nuit éternelle, ne pouvait
pas trouver de nourriture, désira
la lumière, et la terre s’éclaira »
(Simone Weil, Attente de Dieu, p. 118).a

infobésité

« Je ne sais pas où je suis né
ni ne sais qui je suis.
Je ne sais pas d’où je suis venu
ni ne sais où je vais.
Suis branche d’un arbre détachée
qui ne sait où elle est tombée.
Où peuvent bien être mes racines ?
De quel tronc suis-je un rameau ? »
(chanson populaire de Colombie).

Dans le Larousse, infobésité  =
surabondance d’informations imputée aux chaînes d’information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (Internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur.