Trois types de violences : vécu frustré – délit – jeu de pouvoir

« Les différentes réponses qu’il convient d’apporter aux conduites agressives sont à la base d’une typologie au cœur de la méthode C-R-I-T-E-R-E : les « violences-manière de dire quelque chose » ne se traitent pas de la même manière que les « violences-manières d’obtenir quelque chose », au sein desquelles je distingue les violences-délit et les violences-pouvoir. Ce n’est pas la forme qu’elles prennent qui permet de les distinguer. Qu’elles soient finement psychologiques, verbales ou brutalement physiques, on les déjoue en diagnostiquant correctement leur cause et leur finalité. Les « violences-manière de dire » sont provoquées par une tension émotionnelle et sont désamorcées par l’empathie. Sont à classer dans la catégorie des violences délictuelles toutes celles que l’amélioration du cadre de droit réussit à éliminer. Restent les jeux de pouvoir que la morale ne peut pas contrecarrer par le droit contraignant et dont on se joue par l’art diplomatique du recadrage et, à la racine, par la force tranquille qui garde sereinement le cap de ses objectifs » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 108) + étape 3 du parcours de formation.