Si trouilles il y a, ce n’est pas chez nous dans la lune

Les citrouilles creusées avec une bougie à l’intérieur s’appellent Jack O’Lantern, ce qui signifie night-watchman (« garde de nuit », « veilleur »).

Dans un vieux conte irlandais, Jack est un maréchal-ferrant certes ivrogne et méchant mais aussi rusé que le Diable au point de le mettre deux fois en échec, au moment où celui-ci tentait de le convaincre de lui laisser son âme en échange du partage de sa puissance diabolique. Jack fut tellement rusé qu’il parvint même à obtenir finalement du Diable la promesse qu’il ne prendrait jamais son âme. Hélas, lorsque Jack mourut, l’entrée au Paradis lui fut refusée, à cause de sa vie d’ivrogne. Par ailleurs, conformément à sa promesse, le Diable refusa également de le laisser entrer en Enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le Diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il plaça alors le charbon dans un navet (remplacé par la citrouille lorsque les Irlandais fuirent la famine aux Amériques en 1845-1850) creusé en guise de lanterne, et se vit condamné à errer sans but jusqu’au jour du jugement dernier, avec sa lanterne. Il y gagna le surnom de Jack of the Lantern (« Jack à la lanterne » en anglais), ou Jack-o’-Lantern, et il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.
Pour lire l’histoire des deux façons rusées de Jack de mettre le Diable en échec, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack-o%27-lantern