Je prédis des fleurs… Car je viens d’en planter

« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société, mais de prendre juste ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être ok avec moi-même que de donner des leçons aux autres » (Laurent Gounelle).

L’érosion t’a rabattu la superbe

« La véritable humilité ne reste pas inconnue. Elle ressemble à cette fleur du printemps qu’on trouve cachée sous l’herbe, qui répand son odeur au loin » (Adolphe d’Houdetot, Dix épines pour une fleur, 1853).

« Chaque douleur que je supporte me laisse dans l’âme un orgueil inconscient dont mon humilité ne rougit pas. […] Les larmes dépouillent à la frontière terrestre toute leur humilité et arrivent à Dieu en vainqueurs » (Anne Barratin, Chemin faisant, 1894).

« Le passé est passé, mais retiens les leçons qu’il t’a enseignées » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 18 juin 1865).

Après avoir passé un séjour dans la ville de Menton (près de Nice), Franz Liszt s’exclama : « Jamais, dans un autre pays du monde, je n’avais ressenti cette sensation de bonheur total » (+/- 1830).

Socle de la Terre-Mère et verticalité du Père-Lumière

« C’est en penchant l’oreille, tout près des mousses, qu’on entend chantonner les sources » (Marie Angel, Vivre avec les fleurs, 1980).

« Les grands écrivains sont des sourciers qui, à travers le sol infécond des apparences, percent jusqu’aux sources vives du réel » (Jules Payot, La faillite de l’enseignement, 1937).

Alors qu’au nord du Tropique du Cancer, nous nous enfonçons toujours plus dans la nuit froide de l’hiver, je nous souhaite de belles percées et de belles Avent-ures. Bonnes Avent-cées
car Avent c’est /
car-avan-sé-rails que je vous souhaite bons…

J’ai ouvert la fenêtre pour humer l’ivresse d’être

Au bout d’un blanc chemin bordé par des prairies,
s’ouvre mon jardin odorant.
Descends parmi les fleurs, visite, je te prie,
le beau chalet de mes parents.

C’est dans cette attentive et studieuse chambre,
où les anges m’ont tout appris, […]
c’est là que j’ai connu, en ouvrant mes fenêtres
sur les orchestres du matin,
l’ivresse turbulente et monastique d’être
sûre d’un illustre destin.
C’est là que j’ai senti les rafales d’automne
m’entr’ouvrir le cœur à grands coups
pour y faire tenir ce qui souffre et frissonne :
c’est là que j’eus pitié de tout !
Tout me semblait amour, angélique promesse,
charité qui franchit la mort.
On persévère en soi bien longtemps : peut-être est-ce
ma façon de survivre encor !

La nuit, me soulevant d’un lit tiède et paisible,
m’accoudant au balcon, j’interrogeais les cieux,
et j’échangeais avec la nue inaccessible
le langage sacré du silence et des yeux
(Anna de Noailles, Les Forces éternelles, 1920, pp. 97-99 & 117).

Comme un écureuil qui plonge sur l’arbre de la vie

Quand vous serez au milieu de la grande vie paysanne
Au milieu d’un champ, dans les loin
Ou au cœur d’une forêt en automne
Vous comprendrez qu’il y a loin de vous au cœur du monde
Qu’il y a loin de votre coupe aux lèvres de l’éternel
Et vous écouterez bruire l’automne
Et vous entendrez les feuilles tomber, de vos arbres intérieurs
Vous entendrez la voix de la terre
Et le présent vous sautera aux yeux
Comme un écureuil qui plonge sur l’arbre de la vie
Croyez en l’extase des nuages
Qui traversent les grands horizons
Au petit vent du soir
Au cœur de l’été chaud
Croyez à la douceur d’une amitié
Ou d’un amour
à la main qui serre votre main
Car demain, mais n’y pensez pas
Demain éclateront peut-être les nuages
et l’orage emportera vos amours
Tenez-les serrés
Ne vous endormez pas sur un reproche non formulé
Endormez-vous réconciliés
Vivez le peu que vous vivez, dans la clarté.

                                                            Julos Beaucarne

Pluie de coeurs…

« Quel beau feu clair vous avez allumé au carrefour de ma vie, quel beau feu clair. Et comme sa pure force assouvie fait trembler l’air ! » (Rainer Maria Rilke).

« Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses sur la terre. Je reviendrai sur la terre pour faire aimer l’Amour. Je veux passer mon ciel, à faire du bien sur la terre » (la petite Thérèse).

À quoi je vois que je suis amoureux de toi ?

À quoi je vois que je suis amoureux de toi ?

Je te souhaite sincèrement le meilleur, je te désire heureuse.
Je t’encourage à te donner les espaces à toi, pour être pleinement toi.
Je respecte la distance que tu prends et qui concourt à une relation saine, une présence non emmêlée, une connivence renouvelée.
Je peux bien vivre seul, à distance, mais l’alliance entre nous deux reste un socle. Elle est comme une base fondamentale en moi. Lorsque je respire et me pose dans le Souffle, lorsque je prie le Père qui est aux cieux et la Mère qui engendre la Terre, lorsque le Ciel et la Terre se marient en moi, tu restes cette convive qui participe à titre essentiel avec moi à ce moment de Création et récréation dans l’amour…

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Tu es unique pour moi, tu es la seule personne sur cette terre que je reçois à un certain niveau de moi. Seule toi peux pénétrer dans cet espace intérieur intime, dans ce sanctuaire consacré. Et quel cadeau précieux que tu m’offres la réciproque !

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Quand tu me dis que tu ne m’aimes plus, plusieurs membres de mon équipe intérieure perdent leur élan spontané de vie, leur spitant. Le plus déboussolé est le créatif qui est en deuil de sa muse.

Quand tu me dis que tu m’aimes, aussitôt tous font la fête et retrouvent cet alignement essentiel à ma vie d’époux. L’instant d’avant, un élément essentiel ne tournait pas rond ; l’instant présent est une fête d’éternité sans nulle fin, un faîte d’Eternit & ondulant de mille gourmandes faims …

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Un sourire de toi me fait danser de joie.
Un simple et bref mot d’amour de toi allume en moi un feu près duquel il fait si bon vivre, avec cette bonne chaleur qui pénètre les recoins de mon cœur et s’y s’attarde…
Un geste de tendresse de toi et c’est tout mon corps qui se relâche.

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Quand je suis stressé, agité, guerrier alerté, dans sa phase retranchée ou à l’assaut au lasso, j’ai une profonde gratitude de pouvoir compter sur ta capacité d’ancrage, de prise de recul, de sagesse, de paix, de douceur. Je mesure le trésor sans prix d’être épousé dans mes failles, mes défaillances, mes errances.

Quand toi, tu es au fond de ton trou, emberlificotée dans tes failles, tes défaillances, tes errances, je suis capable de ne pas t’y enfermer, de ne pas t’y réduire. Je garde une connexion à ton Essentiel, à ta beauté magique, à ton axe de lumière. Je suis là, je reste là, je prends des coups et je tends l’autre joue, en prenant des initiatives, du mieux que je peux, pour que tu puisses sortir de ton trou et à nouveau danser la vie avec légèreté, comme tu en es capable lorsque tu es alignée à l’Amour, qui coule en nous comme une source inépuisable et surabondante…

Une seule personne sur cette terre compte essentiellement pour moi, l’adulte que je suis, et cette personne, c’est toi.

« Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent », comme le clame si justement Paul Baudiquey dans Rembrandt, Le retour du prodigue (DVD de la CCN, Lyon, AME, 2014).

Je t’aime, Christine, telle que tu es, avec tous tes nœuds et tes passages de mort. Et je prie le Ciel et la Terre tout entiers de venir te remplir de cet Amour qui ne finit pas, pour que tu puisses m’aimer tel que je suis, avec toute ma fougue et mes gestes/paroles de mort.

Misericordias Domini in aeternum cantabo
in generationem et generationem annuntiabo veritatem tuam in ore meo.

Conscience sens ; danse dense

« Quand la personne qui danse met la conscience dans son geste, alors, le geste devient juste et parlant. Quand elle met tout son être dans le mouvement, alors ce mouvement va raconter quelque chose, dégager plein de sens, propager de la vie » (Marie-Claude Pietragalla).

« N’est-ce pas la sincérité de l’intention qui fait la grâce d’un corps en mouvement ? » (Bartabas, D’un cheval l’autre, 2021).