« C’est grave de s’obliger à ressembler à tout le monde. Cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoïas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre de ses lois et qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas créé une seule feuille identique à une autre » (Paulo Coelho).
« Si Dieu n’avait pas disposé de nuit autour de tout homme, où serait le terrain du don de création qu’il vous fait ? S’il n’y avait pas d’obscur, où serait votre jour ? Si rien ne vous était donné en nuit, où serait votre création ? » (Patrice de la Tour du Pin, Carnet de route).
« Par moments, le vent récite un prêche. Par moments, même les pierres se font écrivain et disent des paroles. Les vents aussi prononcent des paroles avec des lettres. Quant à la montagne, elle raconte avec une éloquence muette la réalité intérieure des choses » (Jean Philippe Pierron reprenant le poète soufi Rûmî, dans son essai d’écospiritualité : Méditer comme une montagne. Exercices spirituels d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent).
« Qu’est-ce que la vitesse sinon une course gagnée dont la solitude est le prix : semer ses semblables… » (Paul Morand, L’homme pressé, 1941).
« Qui va petit à petit arrive au terme de sa course » (Proverbe de la sagesse arabe).
« J’ai toujours vu dans le désert ceux qui avaient le moins de hâte arriver avant les plus pressés. Le cheval le plus rapide succombe souvent au milieu de sa course, et le chameau en marchant pas à pas arrive sûrement à terme de son voyage » (Mocharrafoddin Saadi, Le jardin des roses, XIIIe siècle).
Le Drôme : « action de courir, course » (du grec δρομος).
La Drôme : « courant, cours d’eau » (du latin Druma).
« Un jour, je partirai très loin sur la lagune, n’ayant pour avenir que le bout de la mer. Je marcherai longtemps, du soleil à la lune. Le bleu sera pour moi, couleur de l’Univers.
En laissant à l’esprit le temps et le silence, vers ce lieu où mes pas vont en catimini, l’espace et l’inconnu auront moins d’importance, l’horizon n’ayant plus l’attrait de l’infini. L’empreinte de mes pas, à la marée montante, sera vite effacée d’impossible retour. Ce n’est pas mon souci, n’étant pas en attente d’avoir compensation en retour d’un amour. Le temps n’importe plus dans ma brève existence. Je laisse à l’océan de compter les marées. Je m’abandonne ainsi avec impertinence car je n ‘ai plus envie de compter les années » (Chibani, Voyage vers le silence).
Courir des bordées = 1) en marine, louvoyer bord sur bord ; 2) s’absenter sans permission, et, de là, s’amuser à courir cabarets et mauvais lieux.
Vive le 8 mai, jour férié chez beaucoup qui célèbrent la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Vive le dimanche 7 mai (c’est moi qui offre la tournée !), jour du repos sabbatique.
Vive le 1er mai, la plus haute valeur du travail se célébrant par un jour chômé, histoire de souligner l’importance de se réaliser à travers son travail pour les autres et avec les autres, tout en respectant un rythme ramenant à l’essentiel : une vie familiale, collective et spirituelle. Que Sa volonté soit fête !
« Travailler, c’est réaliser quelque chose par soi-même, une œuvre, une œuvre utile pour soi et pour les autres… » (Michel Boyancé).
« Créer, c’est sublimer le travail. C’est, avec son unicité, apporter une pierre à l’édifice du monde » (Laurence Maron).
« Pour un artiste, la création n’est pas un travail, c’est respirer, c’est exister » (Gilbert Choquette).
« Poser des questions, raconter des histoires, travailler de ses mains : tout cela participe de la création de quelque chose et ce quelque chose, c’est l’âme qui croît à chaque fois que nous la nourrissons » (Clarissa Pinkola Estés).
« Et lentement s’ouvrent, dans mes yeux ouverts, d’autres yeux mieux capables de voir » (Christiane Singer).
40 ans : l’âge dans la Bible du début de la sagesse, au sens de l’âge à partir duquel on se met à pénétrer les Écritures avec sagacité… Je suis né le 7 mai 1965. Porté par 40 ans de maturation, je célèbre donc, en ce jour béni, mes 18 ans ! 18 ans : l’ouverture aux promesses de la vie…
« Ce ne sont pas des contenus qu’il faut transmettre – les Cieux se rient de nos théories –, c’est une manière intense d’être. Ce qui manque le plus à notre vie d’aujourd’hui, c’est cette intensité surgie de l’intérieur. […] Seules les âmes ébranlées jusque dans leurs fondements par la passion ont la chance de voir s’écrouler l’édifice de leur moi, de devenir les chantiers du divin. Tant que tu attendras qu’il t’arrive bonheur et que ce bonheur se tienne devant toi avec ses cadeaux et ses oripeaux, tu n’entendras ni le vent dans les branches dehors, ni en toi le souffle lent qui te visite, son vrai langage et sa petite musique… Rien n’est plus contraire à l’expérience mystique que la routine et la sécurité » (Christiane Singer).
Quelques extraits de Méditer comme une montagne, Exercices spirituels d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent de Jean Philippe Pierron :
« Vacance au singulier qui laisse en nous l’espace pour accueillir ce qui vient défier notre perception ordinaire des choses.
La consolation est conscience de faire vivre ce que le philosophe tchèque Jan Patocka nommait la « solidarité des ébranlés », où il s’agit de se projeter dans un mode de relation en partant de nos ébranlements intérieurs ou de nos troubles, sans les masquer, ni les chérir de façon morbide, faisant de nos fractures des ouvertures.
Éteindre le bruit des moteurs pour entendre le souffle d’une brise légère. …Être vivant sur la Terre, relié à d’autres vivants.
…Méditer comme une montagne. Une montagne, ça ne pense pas, ça ne prie pas, dira-t-on. Mais le « comme » suggère autre chose, un exercice spirituel de déplacement en imagination.
…Laisser quelques instants la paume de sa main entrer en contact avec la surface de l’eau pour saluer cette minuscule rencontre.
Comme il y a une gymnastique du corps, il y a une gymnastique de l’âme et un entraînement de l’attention. Les dispositions intérieures se travaillent et nous travaillent.
Expérimenter ce qui nous fait tenir ensemble : ces relations de soin mutuelles.
Se rendre disponible, c’est partir à la recherche de sa consistance intérieure.
Le sensible n’est pas un problème à résoudre mais un mystère à faire exister.
S’écospiritualiser, c’est se tenir là, vivre l’espace comme un « avoir lieu », chantant le là de notre être là : j’y suis, j’en suis, passager d’un passage qui m’excède. »
La voix de Sr Agathe : une pépite tombée du Ciel :
RESTE AVEC NOUS, Ô SEIGNEUR, QUAND LA NUIT VIENT. QUE TA PAIX VIENNE EN NOS COEURS, NE SOIS PAS LOIN. Veille sur ceux que j’aime. Garde-les en ta grâce. Protège chacun de leurs pas. Donne-leur ta paix, ta joie. Préserve ton serviteur, de l’orgueil qui détruit. Que je reste petit, même dans le bonheur.
Si la confiance du cœur était au commencement de tout, si elle précédait toute démarche, petite ou grande… tu irais loin, très loin. Tu percevrais les évènements et les personnes non pas avec cette inquiétude qui t’isole et ne vient jamais de Dieu mais à partir d’un regard intérieur de Paix. Du coup, tu deviendrais un ferment de confiance jusque dans les déserts de la famille humaine, là même où elle se déchire » (Frère Roger, de Taizé).
« Tu te demandes parfois : où sont les sources d’une vie intérieure ? Heureux qui chemine non par la vue, mais par la confiance de la foi. Quand, dans ta nuit, tu descends aux sources, la soif d’une confiance t’éclaire au-dedans. Et tu voudrais dire au Ressuscité : « Écoute, écoute ma prière d’enfant ; donne-moi de tout te remettre à tout moment ; que je me réjouisse de ta continuelle présence » » (Frère Roger, de Taizé)