« Après tout, demain est un autre jour » (chute du roman-culte Gone with the Wind traduit : Autant en emporte le vent).
« Au temps pour moi » (ET NON autant) signifie « je reconnais mon erreur ; je me reprends ». Origine de l’expression : un soldat décalé qui se reprend pour être à nouveau à temps : au même pas et au même rythme.
« Autant pour moi » est correct au restaurant : « je commande la même chose ! »
« Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » (Saint Augustin).
« Être à la merci de » signifie dépendre totalement de quelqu’un ou de quelque chose.
Être à la merci d’un vainqueur, c’est être sous sa coupe, sous son pouvoir, à sa discrétion.
Être à la merci des flots, c’est être exposé à leurs dangers, sans avoir de contrôle.
Stupéfiante vérité : la personne qui me donne Vie se met à ma merci par amour ; vulnérable, elle se met entre mes mains, en faisant preuve de mercy (miséricorde). Le monde à l’envers…
Ce qui était tenu pour vrai hier peut apparaître faux demain, même en science !
Ce qui est vrai ici ne l’est plus là-bas.
Ce qui est sensé ici (par exemple dans la cheminée de l’illustration) a un autre sens là (dans le pot d’échappement).
Vivent les vérités bien situées dans leur contexte, n’en déplaisent aux Ultramontains (au-delà des Alpes), tel l’abbé Gaume qui écrivit « Le ver rongeur », en lançant l’offensive contre les Gallicans. Attention aux vérités définies de manière centralisée à prétention universelle.
Le Vivant ne nous montre-t-il pas un autre chemin, celui du déploiement organique plein de respect de chacun ? Dans la nature, chaque espèce, chaque organisme, chaque cellule s’épanouit selon sa propre logique. Et pourtant, c’est cette prolifération du singulier qui crée des équilibres globaux, des écosystèmes, des lois biologiques universelles.
L’hêtre ne cherche pas à ressembler au baobab et il ne devient pas universel en l’imitant. C’est en se déployant soi-même que tous deux contribuent à la symphonie du vivant.
Quelle bonne nouvelle : c’est en vivant pleinement ma propre expérience concrète que je peux savourer la beauté de l’universel. C’est à travers le respect de chaque personne dans sa singularité que nous pouvons ensemble goûter à l’universel qui nous unit. C’est aussi la manière de faire de Dieu dans la Bible : se révéler dans l’histoire, dans des visages, dans des lieux, pas dans des idées désincarnées. Et, en Genèse 12, 1, il montre qu’Il sauve l’humanité, un cœur à la fois.
Dans un monde qui cherche souvent à uniformiser, à standardiser, à globaliser, le Vivant nous rappelle que l’unité ne vient pas de la ressemblance, mais de la danse entre différences.
L’universel n’est pas un sommet imposé d’en haut que l’on pense abstraitement. C’est une plaine fertile, nourrie par les racines du particulier, que l’on touche de ses pieds et de ses mains, de ses racines et de ses ailes.
La photo de droite a été publiée dans le tabloïd SUN : « Du haut de ses 41 ans, Katie Price ne supporte pas l’idée de vieillir. La starlette de téléréalité accro à la chirurgie esthétique est passée sur le billard pour un lifting du visage dans une clinique d’Istanbul, en Turquie. Elle a aussi opté pour une réduction mammaire. La bimbo britannique défigurée a fait peur à ses 5 enfants en enlevant ses pansements » (https://www.20min.ch/fr/story/sa-chirurgie-esthetique-traumatise-ses-enfants-700938034773).
« Être beau, c’est être soi-même. Il n’est pas nécessaire d’être parfait pour inspirer les autres. Laissez les autres s’inspirer de la façon dont vous gérez vos imperfections » (Thích Nhất Hạnh).
« Avoir peu d’estime pour soi-même n’est pas de la modestie ; c’est de l’autodestruction. Tenir son authenticité en haute estime n’est pas de l’égoïsme ; c’est la condition première au bonheur et au succès » (Bobbe Sommer).
« Préserve ton corps, c’est ton vaisseau, ton vaisseau pour naviguer sur le fleuve de la vie » (Maxalexis).
« Le papillon ? Plus tu le pourchasses, plus il t’échappe. Concentre-toi sur autre chose : aligne-toi et il viendra doucement se poser sur toi » (inspiré par Nathaniel Hawthorne).
Image : regarde bien, le chat est toujours là, chat perché…
Les premiers paroles de la chanson « Ermutigung », écrite par le compositeur-interprète est-allemand Wolf Biermann – à qui il était interdit de se produire en public – sont : « Toi, ne te laisse pas endurcir par ces temps durs ». La tradition œcuménique, elle aussi, compte de telles figures courageuses : les 500 ans du mouvement anabaptiste, les plus de 300 ans des Frères moraves de Herrnhut, les 100 ans des quakers en Allemagne, les 35 ans de la réunification allemande… autant d’occasions de rendre hommage à ces hommes et femmes pacifistes et engagés qui, hier comme aujourd’hui, ont incarné et incarnent encore la résistance, la réconciliation et le changement non-violent. Aujourd’hui encore, nous vivons une époque troublée, où les positions se raidissent dangereusement. La tentation serait de nous laisser nous aussi endurcir, au risque de perdre ce dont nous avons le plus besoin : notre capacité à voir au-delà des idéologies et des peurs, et notre force créatrice pour agir de manière non-violente. Résister, réconcilier et transformer ne sont pas ici conçues comme un processus linéaire, mais comme une dynamique. Et la réconciliation – même si le terme peut sembler politiquement provocant en ces temps – reste un horizon biblique, humain et politique. Pour tout cela, Dieu nous promet une force spirituelle toujours renouvelée, qui veut agir dans un cœur de chair : le nôtre. Nous voulons nous encourager mutuellement – avec les membres du vaste réseau de Church and Peace et avec tant d’autres qui partagent leurs expériences avec nous : Marie Anne Subklew, du centre de travail « Théologie des Églises de Paix » ; Friedrich Kramer, délégué à la paix du Conseil de l’Église évangélique en Allemagne (EKD) et évêque de l’Église évangélique de Mitteldeutschland ; et Hana Tonzarova, chargée des questions œcuméniques au sein de l’Église hussite tchécoslovaque et professeure de théologie. Nous nous inspirerons aussi de musiques résistantes et des textes de la théologienne et poétesse Dorothee Sölle…
Que les fleurs écloses au cours de cet été deviennent toutes de magnifiques fruits… Que l’été de nos vies accueille paisiblement l’automne qui vient, avec ses couleurs propres…