Mes obstacles à l’amour que je tiens et retiens

« Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l’amour » (Djalāl al-Dīn Rūmī, 1165).

« Un amour qui ne résiste pas à l’épreuve, même à l’épreuve du feu, n’est pas le véritable Amour » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 22 avril 1866).

« Ainsi que la plante réunit dans sa fleur sa beauté et son parfum, l’homme réunit dans la femme qu’il aime, son bonheur, sa gloire et son espérance » (Jean-Napoléon Vernier, Les fables, pensées et poésies, 1865).

{Je suis né en 65 et mon épouse en 66 🙂 }.

Se rencontrer, nouer la relation = faire tomber les haies ?

« Il n’y a rien de plus rare, ni de plus vivant, ni de plus important au monde que d’essayer de rencontrer quelqu’un. L’autre est un miroir. Il y a très peu d’événements fondateurs dans une existence. Quatre ou cinq. Tout ce qui mérite le nom d’événement est sans doute de l’ordre de la rencontre. Le coup porté par une émotion, le bouleversement induit par une beauté ou une épreuve, font que l’on se rencontre soi-même tout en découvrant autre chose de soi. La rencontre est le but et le sens d’une vie humaine. Elle permet qu’on ne la traverse pas en somnambule » (Christian Bobin).

Respirons à plein poumons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rejoignons notre unisson

Il paraît que respirer par le nez, c’est comme manger bio et respirer par la bouche, c’est comme manger fast-food ! Savez-vous que notre respiration agit comme une télécommande sur le cerveau et le système nerveux ? Notre respiration ne dispose pas que du mode automatique, nous pouvons ralentir notre rythme cardiaque, accompagner en conscience notre frein vagal, réguler notre système nerveux pourtant autonome (cf. les exercices proposés par Deborah Dana, disciple de Steve Porges). Ces pratiques très concrètes ne s’opposent pas à une méditation spirituelle ; au contraire, elles l’enracinent dans le corps, elles la relient à notre biologie, elles contribuent à une paix intérieure authentique.

« Comme une nouvelle vague, qui nous conduit vers le ciel,
Souffle Esprit de Dieu.
Comme une force nouvelle, qui nous conduit d’âge en âge.
Souffle Esprit de Dieu
Sur cette assemblée réunie en prière,
Souffle Esprit de Dieu
Répands ton onction et répands ta lumière.
Chantons Saint-Esprit »
(chant de Franck Mulaja , Yawhe tobelemi).

« L’unisson de deux vies, cadençant leurs pulsations sur le même rythme, confondant leurs souffles en un souffle, et entrant dans le même cercle magique, par l’identification des magnétismes, des températures et des volontés, crée inévitablement un état nouveau pour les deux êtres, l’état d’équilibre, d’harmonie et de santé, évidemment voulu par la nature, qui a fait l’homme et la femme l’un pour l’autre et ne les a voulus séparés que pendant la période de formation de chacun d’eux » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 12/10/1864).

On peut être en désaccord sur tout, sauf un…

« Il n’y a pas deux personnes qui ne s’entendent pas. Il y a seulement deux personnes qui ne se sont pas encore assez écoutées » (Proverbe sénégalais).

« Écoutons-nous les uns les autres, montrons du respect les uns pour les autres. Le désaccord ne doit pas mener à la désunion » (Joe Biden, président d’États unis depuis plus de 2 siècles, 20 janvier 2021).

Le désaccord a pour vocation plus d’union

« Il est temps de mettre de côté la rhétorique hostile, de nous regarder à nouveau les uns les autres et de nous écouter. Pour progresser, nous devons cesser de traiter nos adversaires comme des ennemis. Ils ne sont pas nos ennemis, ce sont nos concitoyens » (Joe Biden, 7 novembre 2020).

« Chaque désaccord ne doit pas être une cause pour la guerre totale. Mettons fin à cette guerre « incivile ». Nous pouvons nous voir comme des voisins, pas comme des ennemis. Écoutons-nous les uns les autres, montrons du respect les uns pour les autres. Le désaccord ne doit pas mener à la désunion » (Joe Biden, 20 janvier 2021).

Le bourru cache le sensible

80 ans : tonnerre de Brest,
bon anniversaire, Capitaine Haddock,
aussi irascible que généreux !

Être un olibrius bourré
et un zigomar bourru,
ça sert à quoi ? Sinon à protéger le fond de sa bouteille hyper sensible et au cœur tendre… Circulez, Bachi-bouzouk des Carpathes, cons-centrés de moules à gaufres, Zouaves interplanétaires, espèces de loup-garou à la graisse de renoncule de mille sabords, bayadères de carnaval, bandes de canaques, d’ectoplasmes, de zapotèques de tonnerre de Brest, sans oublier les bougres de zouaves d’anthropopithèques, d’amiral de bateau-lavoir et de crème d’emplâtre à la graisse de hérisson…

Empathie tonico-émotionnelle, neurones miroirs, etc.

« L’empathie est la faculté d’une personne de percevoir ce que ressent une autre personne. La syntonie, terme repris à la physique, est la faculté d’un psychothérapeute non seulement de percevoir le ressenti d’un patient mais aussi de le vivre, de le faire vibrer en soi : entrer en syntonie, c’est-à-dire être  « tonique avec », être dans le même tonus tonico-émotionnel. Cette capacité de faire sien le ressenti de l’autre est rendue possible par des neurones miroirs dans notre cerveau ; ils nous permettent de comprendre l’action d’un autre en nous plaçant dans un état corporel semblable. Les neurones miroirs sont le dispositif parfait du « comme si », ils enclenchent la reproduction de son état tonique musculaire et nous ouvre ainsi l’accès à ses états mentaux, ses images émotionnelles, jusqu’à ses intentions… Ce processus nous fait adopter l’état dans lequel nous serions si nous effectuions nous-mêmes cette action. Ceci se réalise non pas tellement au moyen de nos structures sensorielles passives mais plutôt en préactivant nos structures motrices (prêtes à l’action). Cela permet de se mettre « à la place de l’autre « , « dans sa peau « , « dans son état d’esprit « , au point que l’impulsion naissante chez l’autre sera chez moi, je vais la sentir. Ce n’est pas une pensée, ce n’est pas du domaine de l’analyse, c’est la sentir jusqu’à ce qu’elle devienne un verbe d’action » (Jean Lerminiaux).

« En somme, je vous comprends parce que je fais semblant d’être vous » (Marc Jeannerod, La nature de l’esprit, Ed. Odile Jacob 2002, p. 143).

Les « tu » qui tuent ; les klaxons-poisons

Étape 4 de la formation C-R-I-T-E-R-E : traduire tout J-R-E, en allant au trésor caché derrière.

3 familles de poison relationnel :

1) les jugements : rendre l’autre responsable du problème (« Tu es égoïste », « Tu ne comprends jamais rien »,…) ;

2) les reproches : rendre l’autre responsable de ce que je ressens (« Tu me déçois », tu me mets en colère »,…) ;

3) les exigences : les verbes au mode impératif qui ne laissent pas le choix à l’autre.

Les jugements dévalorisent.

Les reproches culpabilisent.

Les exigences intimident.

Au creux de toute parole-poison sur l’autre, se cache une parole de soi, un trésor. Une parole sur l’autre (tu-jugement, tu-reproche, tu-exigence) peut être recentrée comme une parole de soi-même et redevient alors un cadeau parfumé. Exemple : « Tu ne me comprends pas » => « Il y a là un point sur lequel je tiens à être compris. Je souhaite avoir un espace de parole sans interruption pendant 5 minutes. Es-tu d’accord ? Oui ! OK… Et serait-ce possible qu’après ces 5 minutes, tu redises dans tes propres mots ce que tu as compris ? »

(Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, p. 192-222).