Crise = danger d’éviter le conflit, en restant sourds et aveugles ou danger de mal gérer & opportunité de bien gérer le conflit

La méthode C-R-I-T-E-R-E, première étape : bien gérer le conflit, plutôt que subir nos conflits mal gérés ou évités

Le mot chinois « crise » conjugue les mots « wei » (danger) et « ji » (opportunité de changement), pour signifier un point de basculement, un moment décisif : le rôle de la crise est de rendre encore plus obvie la nécessité de faire les bons changements, qui demandent du courage car il s’agit de renoncer à des choses auxquelles on s’est habitué. Les sirènes d’alarme du conflit s’arrêtent quand on a investi dans les opportunités de paix, au point que le danger est passé, sans nous faire tomber dans les violences de la guerre. C’est alors que nous pouvons célébrer d’avoir bien géré la crise, d’avoir échappé à un conflit qui dégénère en guerre. Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009, p. 39.

La tristesse = cadeau : comme un ange qui me prend par la main

La méthode C-R-I-T-E-R-E, cinquième étape : l’émotion conduit à la chambre du trésor

La tristesse est un cadeau, en ce sens qu’en cas de perte, elle surgit en moi comme un ange qui me prend par la main et qui me guide dans les étapes du deuil, pour intégrer la perte de l’être cher.

Les larmes sont un médicament, en vue de retrouver la vie là où elle est perdue (parfois en vue d’accepter de vivre alors même que, toi, tu es mort).

Accueillir ma tristesse comme un guide bienveillant, au point de la traverser de part en part, jusqu’au bout de mes ressentis corporels et émotionnels.

Mieux je la visiterai ainsi, plus vite je rentrerai à nouveau dans la grande danse du Vivant, renouant avec la joie authentique.

Danser avec le vent, plutôt que de le contrer

La méthode C-R-I-T-E-R-E, troisième étape : ne pas alimenter le jeu de pouvoir et garder son cap gagnant

Le marin garde souplement son cap, au milieu des bourrasques ! Un bon négociateur ne contre pas les tactiques et effets de manche de son interlocuteur. Il réoriente tout ce qui est apporté dans l’échange pour faire avancer ses objectifs Win-Win.

Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009, p. 130 à 180.

N’offrir aucune prise au jeu de pouvoir et garder le cap de mes objectifs

La méthode C-R-I-T-E-R-E, troisième étape : n’offrir aucune prise au jeu de pouvoir, ne l’alimenter en rien

La meilleure manière de sortir des jeux de pouvoir, c’est de ne pas y entrer moi-même ! Comment ? À partir de l’espace en moi où je suis calme, lucide et assuré.e, déployer ma propre force tranquille, centrée. C’est elle qui me permettra de garder le cap de mes objectifs (que j’ai clairement précisés avant la rencontre), sans donner la moindre consistance ni prise aux tactiques par lesquelles l’autre tenterait de prendre un pouvoir sur moi…

Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009, p, 130 à 180.

La créativité, carburant d’une négociation efficace

La méthode C-R-I-T-E-R-E, neuvième étape : à partir des intérêts en présence, imaginer, innover, inventer des solutions nouvelles

La créativité est le carburant d’une négociation efficace. La recherche de l’accord optimum passe par un moment d’invention délivré de tout enjeu de décision => distinguer le moment où on invente du moment où on évalue et du moment où on décide. L’imagination au pouvoir apporte une plus-value : on augmente le gâteau avant de le partager !

Ce processus innovant fonctionne d’autant mieux qu’au préalable, il y a eu un moment de communication vraie pour identifier les intérêts en présence, en dénouant avec empathie les blocages émotionnels. On a besoin d’être débarrassés des rancœurs, ressentiments, manques de reconnaissance, …, pour parvenir à exploser ensemble d’inventivité. Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009.

Au groupe de poser le CADRE de DROIT le plus juste / ajusté possible !

La méthode C-R-I-T-E-R-E, première étape : poser un CADRE ; deuxième étape : au groupe de poser le CADRE de DROIT le plus juste / ajusté possible

Tout groupe (couple, famille, école, entreprise) a besoin d’espaces-temps « législatifs »,  normatifs, à la manière d’une Assemblée parlementaire, en vue d’améliorer l’organisation du groupe, de remédier aux dysfonctionnements structurels et d’éliminer les pouvoirs des uns « sur » les autres / renforcer le pouvoir « pour » le respect effectif de l’État de droit. Le carburant du cadre de droit est la justice qui va de pair avec la justesse :  que les règles du jeu soient justes et ajustées au groupe  (Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009).  

La confiance : à 100 % dans le registre relationnel. Mais elle n’est pas le moteur dans les processus de négociation & cadre de droit

La méthode C-R-I-T-E-R-E, Introduction ; les 3 compétences à la base de la méthode

« Pour que des êtres humains se comprennent pleinement, ils ont besoin de confiance, d’écoute, d’empathie, de bonté, de générosité, de gratuité, d’accueil inconditionnel de chacun.e dans ses fondements, dans ses motivations profondes. Un tel moment de communication vraie, sincère, authentique, est rendu possible, en amont, grâce à un cadre de droit juste, qui a nettoyé le dialogue des jeux de pouvoir, des tentations d’abus de pouvoir. En aval, une fois les intérêts en présence identifiés, commence le processus Win-Win pour optimiser le meilleur accord possible… Cadre de droit,  Communication vraie et Négociation efficace sont 3 compétences qu’il s’agit de distinguer soigneusement, avant de parvenir à les articuler » (Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain, 2009).