L’art du petit pas

« On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre. Il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche » (Mark Twain).

« Vouloir tout changer, c’est ne rien changer. Le changement se trouve dans l’art du petit pas, qui se répète jusqu’à s’installer dans ma routine quotidienne » (Étienne Chomé).

« La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe » (Jacques Prévert).

Le rôle utile d’une émotion. Le danger n’est pas dans l’émotion mais dans notre manque de considération de son message

« Quand notre main touche une plaque brûlante, des récepteurs sensoriels informent notre cerveau que nous nous brûlons et celui-ci donne l’ordre à notre bras de se retirer. Nos sensations physiques ont pour fonction de faire l’interface entre notre intérieur et l’environnement, à chaque fois qu’un décalage se produit entre les deux. Il en est de même pour nos émotions, panneaux indicateurs plus intérieurs, nous renseignant sur l’état de nos besoins : la production d’une émotion agréable/désagréable signale qu’un de nos besoins est/n’est pas satisfait par l’environnement présent. Elle est une précieuse source d’information plutôt qu’une interférence. Le danger n’est pas dans l’émotion mais dans notre manque de considération de son message » (Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, p. 196-197).

« La maison des hôtes » revisitée

Ainsi, l’être humain est une auberge.
Chaque matin, un nouvel arrivant :
une joie, une peur, un découragement,
une douleur se présente,
comme un hôte qu’on n’attendait pas.

Accueille-les tous de bon cœur !
Même si c’est une foule de chagrins
qui saccagent tout dans ta maison,
et la vide de ses meubles.
Traite chaque invité avec honneur.
Il fait peut-être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs.

La tristesse, la colère, le dégoût, la surprise,
accueille-les à ta porte avec empathie
et invite-les à entrer.

Sois reconnaissant à tous ceux qui viennent
car chacun est un guide
qui t’est envoyé de l’au-delà »

(poème de Djalâl-od-Dîn Rûmî que j’ai revisité, à partir de la logique émotionnelle).

Le comble pour un nuage = se protéger de la pluie. Le comble pour un mage = se protéger de la vie

« Ne prenez pas la vie trop au sérieux. De toute façon, vous n’en sortirez pas vivant » (Bernard le Bovier de Fontenelle).

« Je sais, un peu partout, tout le monde s’entretue, c’est pas gai. Mais d’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver » (Jacques Prévert).

« Le sens de la vie est de trouver son don. Le but de la vie est de le partager » (William Shakespeare).

Voici la première des médications : me rencontrer dans la méditation

« J’ai appris doucement à recevoir le silence et à méditer quelques minutes chaque jour pour laisser aux vibrations de l’univers la possibilité de me rejoindre et de m’apprivoiser encore un peu » (Jacques Salomé).

« Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire » (Saint François de Sales).

« On arrête de faire quelque chose et on se contente d’être soi-même. La méditation, un truc bizarre comme un rituel de magie ou de conscience cosmique ? Il ne s’agit pas de partir dans le cosmos mais d’être pleinement là où vous êtes. Et s’il y a de la magie, elle est à l’intérieur de vous-même » (Prof. Jon Kabat-Zinn, Center for Mindfulness in Medicine, Health Care and Society Worcester, Massasuchets, USA).
Renouer avec « les pratiques de sagesse issues du fond des âges, […] médecine de l’être » (film « Les étonnantes vertus de la méditation » : https://www.arte.tv/fr/videos/069099-000-A/les-etonnantes-vertus-de-la-meditation/, à savourer si pas déjà fait ! Si vous ne donnez que 4’ à ce documentaire, je vous invite à écouter les 4 dernières (sur les 51 minutes).

Rencontrer chaque membre en moi dès qu’il manifeste une fatigue / douleur / plainte : recevoir celle-ci puis lui donner souffle

Les détracteurs de Pasteur ont démontré que la qualité du terrain compte plus que le microbe.

Le meilleur booster du système immunitaire = la qualité de notre raccordement à la source inépuisable et surabondante de la Vie.

La démarche semble mystique ? Elle est à vrai dire très pratique et elle s’apprend concrètement : visiter chaque membre de mon corps et chaque membre de ma petite famille intérieure, lorsqu’il se replie et se coupe de la Vie, lui offrir de la compassion pour sa fatigue / douleur / plainte, ET, dans l’autre sens, lui offrir le souffle à chaque inspire + tout ce qui lui permettra de se relier à nouveau à la Vie infinie, reçue gratuitement à chaque instant…

Union sans fusion ni confusion : célébrer notre intimité à partir de mes & tes propres prises de terre et de ciel

Un couple en bonne santé vit une union sans fusion ni confusion :

une chaleureuse présence (axe horizontal de l’amour ; nous nous donnons l’un à l’autre) dans une juste distance (axe vertical de l’amour ; nous recevons l’amour de la Source-Soleil : chacun entretient ses propres prises de terre et de ciel)…

« Toute relation suppose deux termes et un troisième qui les unit, mais qui tout autant les différencie. Sans ce « troisième », il ne peut y avoir que fusion ou mélange, ou exclusion et séparation mais pas d’Alliance ni d’union » (Jean-Yves Leloup).

Quand tu oses, tu vois la vie en rose

« Il faut se tromper, il faut être imprudent, il faut être fou. On est infirme, autrement » (Jacques Brel, Belge éternel).

« Entre possible et impossible, deux lettres et un état d’esprit » (Charles de Gaulle, a la gaule de France).

« Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » (Oscar Wilde, wide poet, ose-car from Ireland, 1854-1900).

« Il y a un moment, dans la vie, où on sait que c’est exactement le moment de franchir le pas. Maintenant ou jamais. Maintenant, ou plus rien ne sera comme avant. Et ce moment, c’est maintenant » (Federico Moccia, Roma, arôme caput mundi).

IFS, parts protectrices et parts protégées. Un exemple avec Louis de Funès

« Il a beau le cacher derrière son rire, Louis de Funès a une conscience aiguë de la fragilité des choses. Il pense qu’il peut tout perdre d’un coup. Lui, fils de Léonor, l’amoureuse ruinée, et de Carlos, l’aventurier égoïste, n’en finit pas de porter son histoire, en dépit des triomphes », commente Lucie Cariès dans « La folle aventure de Louis de Funès », qui a retrouvé les interviews, où de Funès partage notamment : « Je suis devenu une star mais je n’ai jamais cessé d’avoir faim. La nuit, je me réveille parfois en sursaut. Et je sens un terrible creux à l’estomac. […] C’est l’inquiétude de tout ; une mouche qui passe de travers, je me demande pourquoi elle est passé de travers. C’est épouvantable. Oh, je fais beaucoup d’effort. Je suis toujours inquiet. Je trimbale ça. […] Avant, j’étais inquiet sur un fil. Aujourd’hui, je suis inquiet dans un fauteuil. » (archives de l’INA).

Et voici mon propre commentaire, en tant que thérapeute IFS. Louis de Funès parle de sa part insécurisée (inquiétude, peur de tout perdre, peur d’avoir faim). À quoi sa part critique réagit : « épouvantable, cette inquiétude permanente ! » Et une troisième part, volontaire, enchaîne : « oh, je fais beaucoup d’effort » (pour être débarrassé de cette inquiétude). La démarche IFS invite de Funès à entrer en dialogue avec chacune de ses parts, à partir de son Self (cet espace dans lequel il est capable d’entrer en contact avec curiosité et bienveillance). Une fois reconnues dans les services qu’elles rendent et le rôle utile qu’elles assurent au sein de la famille intérieure, la part critique et la part volontaire pourront faire un pas de côté, et ainsi le Self pourra rencontrer en vérité la part inquiète jusque dans ses racines historiques : les blessures d’avoir grandi avec une mère amoureuse ruinée et un père absent. C’est la libération des fardeaux du petit qui entraînera une guérison et des transformations !…