Quel contraste avec le Far West américain ! Sanna Marin, ancienne Première ministre de Finlande, avait utilisé en 2020 par erreur sa carte de fonction pour payer un petit achat alimentaire (un déjeuner d’une vingtaine d’euros). L’affaire avait été immédiatement rendue publique et elle a aussitôt remboursé la somme. Dans ces pays nordiques, même un tout petit avantage personnel financé par l’argent public est inacceptable. Dans une culture politique de transparence et d’intégrité très stricte, la confiance publique repose sur une rigueur absolue. Une société est en bonne santé quand les citoyens et les structures démocratiques contrôlent efficacement tout dérapage des Autorités.
Un homme politique a le devoir de prendre des décisions qui servent au mieux le Bien commun. En corollaire, il n’a pas le droit d’en prendre pour se servir ! Or, Donald Trump est systématiquement en plein conflits d’intérêts entre ses propres affaires et sa fonction présidentielle. Il s’assied royalement sur le principe fondamental de non collusion. Il botte en touche avec un argument fallacieux (« ce n’est plus moi qui gère le business familial »). Et il fait comme s’il ne voit même pas où est le problème.
Ce phagocytage du Pouvoir politique par les magnats qui dirigent l’Économie est tellement dangereux qu’il appelle notre mobilisation, non ? Ne laissons pas faire, en subissant passivement, allons-y de notre propre créativité : en parler, faire un article et des posts là-dessus, participer aux dénonciations publiques, boycotts économiques, pressions politiques, soutenir les actions en justice (comme celles de Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW) et Public Citizen), relayer les enquêtes du New York Times, du Washington Post ou de ProPublica (dénonçant comment il gouverne d’abord à son avantage personnel), réclamer que soit renforcée la transparence (à travers notamment la publication complète des déclarations fiscales et patrimoniales des dirigeants), mettre en place des lois plus strictes sur les conflits d’intérêts et l’enrichissement des responsables politiques.
« Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cents univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est » (Marcel Proust).
Dans “la fontaine de jouvence”, jouvence signifie jeunesse (du latin juventus).
« Un Hollandais, une Église. Deux Hollandais, une secte. Trois Hollandais, un schisme » (dicton néerlandais).
« Dieu par minou ? = le cat est schisme ! »
« Ne vous effrayez pas des divergences, réjouissez-vous de ce grand labeur ; pourquoi insulter les travailleurs du nom de schismatiques et de sectaires ? » (Hippolyte Taine).
En ayurvéda, la cannelle est utilisée pour renforcer le feu intérieur, et à partir de là, la passion et la libido sexuelle… Dans l’autre antique médecine, la chinoise, la cannelle est réputée tonifier et augmenter la vitalité en stimulant la circulation sanguine et l’irrigation des organes. Son parfum, son arôme chaud, son goût intense et légèrement sucré offrent de plaisantes sensations qui énergisent les papilles et éveillent les sens.
En outre, la cannelle favorise une meilleure digestion et contribue à brûler les graisses. Elle aide à stabiliser le taux de sucre dans le sang, ce qui évite les pics d’insuline responsables des fringales. Cette régulation de la glycémie aide à réduire les envies de sucre, l’envie de grignoter. Coupe-faim naturel idéal entre les repas…
Nous sommes en plein « 24 Heures Vélo » ici, à Louvain-la-Neuve : sommet du folklore étudiant belge qui transforme la ville en un terrain de jeu géant pendant 24 heures, avec des vélos customisés et délirants qui tournent et tournent, les têtes des saouls aussi !
« Il est cinq heures Paris s’éveille
Je suis le dauphin de la place Dauphine Et la place Blanche a mauvaise mine Les camions sont pleins de lait Les balayeurs sont pleins de balais
Le café est dans les tasses Les cafés nettoient leurs glaces Et sur le boulevard Montparnasse La gare n’est plus qu’une carcasse
La Tour Eiffel a froid aux pieds L’Arc de Triomphe est ranimé Et l’Obélisque est bien dressé Entre la nuit et la journée
Les banlieusards sont dans les gares À la Villette, on tranche le lard Paris by night, regagne les cars Les boulangers font des bâtards
Les journaux sont imprimés Les ouvriers sont déprimés Les gens se lèvent, ils sont brimés C’est l’heure où je vais me coucher
Il est cinq heures Je n’ai pas sommeil » (Jacques Dutronc en 1968 ; une peinture sonore de la capitale française au petit matin, un instant suspendu entre la fin de la nuit et le début du jour…).
Ce qui était tenu pour vrai hier peut apparaître faux demain, même en science !
Ce qui est vrai ici ne l’est plus là-bas.
Ce qui est sensé ici (par exemple dans la cheminée de l’illustration) a un autre sens là (dans le pot d’échappement).
Vivent les vérités bien situées dans leur contexte, n’en déplaisent aux Ultramontains (au-delà des Alpes), tel l’abbé Gaume qui écrivit « Le ver rongeur », en lançant l’offensive contre les Gallicans. Attention aux vérités définies de manière centralisée à prétention universelle.
Le Vivant ne nous montre-t-il pas un autre chemin, celui du déploiement organique plein de respect de chacun ? Dans la nature, chaque espèce, chaque organisme, chaque cellule s’épanouit selon sa propre logique. Et pourtant, c’est cette prolifération du singulier qui crée des équilibres globaux, des écosystèmes, des lois biologiques universelles.
L’hêtre ne cherche pas à ressembler au baobab et il ne devient pas universel en l’imitant. C’est en se déployant soi-même que tous deux contribuent à la symphonie du vivant.
Quelle bonne nouvelle : c’est en vivant pleinement ma propre expérience concrète que je peux savourer la beauté de l’universel. C’est à travers le respect de chaque personne dans sa singularité que nous pouvons ensemble goûter à l’universel qui nous unit. C’est aussi la manière de faire de Dieu dans la Bible : se révéler dans l’histoire, dans des visages, dans des lieux, pas dans des idées désincarnées. Et, en Genèse 12, 1, il montre qu’Il sauve l’humanité, un cœur à la fois.
Dans un monde qui cherche souvent à uniformiser, à standardiser, à globaliser, le Vivant nous rappelle que l’unité ne vient pas de la ressemblance, mais de la danse entre différences.
L’universel n’est pas un sommet imposé d’en haut que l’on pense abstraitement. C’est une plaine fertile, nourrie par les racines du particulier, que l’on touche de ses pieds et de ses mains, de ses racines et de ses ailes.
« Tout ce qui a un prix n’a pas de valeur », a dit Kant.
Et tout ce qui relève de l’essentiel ne peut pas s’acheter, tels le sens, la relation, le sacré, la dignité vécue, la liberté choisie, l’invisible vérité profonde, l’amour sincère et authentique, la confiance véritable, la paix intérieure d’une âme délivrée…
Le crétinisme dans les Alpes a été une maladie qui entraînait de graves retards mentaux et physiques. Elle a affecté les populations alpines, jusqu’à ce que des savants suisses comprennent, en 1922, qu’elle était causée principalement par une carence en iode (très peu présente en montagne). La distribution de sel iodé a réglé le problème !
« Crétin des Alpes » (dont l’étymologie probable réside dans le mot « chrétien ») qui désignait au départ cette pathologie, est devenu depuis une invective vitupérante, particulièrement popularisée par le belge Capitaine Haddock dans Tintin. Je dirais même plus : « Chrétiens des Alpes, pas un sel d’iode marin ne vous sera retranché, mille sabords d’eau pas douce » (Capitaine Haddock reliant les versets 13 et 18 en Mathieu 5, en les réinterprétant : vous êtes le sel de la terre, dont pas un seul grain / iota ne disparaîtra de votre sol…).
Le charisme génial et ad hoc du Capitaine Haddock est de laisser libre cours à son tempérament explosif sans jamais tomber dans la vulgarité. Ses apparents jurons puisent en fait dans un large fond d’expressions inventives, absurdes ou détournées (plus de 200 recensées par Albert Algoud, dans Le Haddock illustré), parmi lesquelles des figures de style (catachrèse, anacoluthe), des mots savants (ectoplasme, ornithorynque, pyroclaste), des expressions belges (moule à gaufres)… Ses vitupérations théâtrales sont au fond de véritables performances lexicales.
La catachrèse (qui vient du grec katakhrêsis = « emploi abusif ») est une sorte de métaphore qui détourne l’usage d’un mot. Exemple : pied de table, bras de fauteuil, bain de soleil, tête de l’État, ailes de moulin, dents de scie…
L’anacoluthe (qui vient du grec anakolouthos, qui signifie « ce qui ne suit pas ») est une discontinuité syntaxique volontaire : la phrase commence avec une construction, puis bifurque sans respecter les règles grammaticales classiques, afin de créer une tension ou un effet de surprise.