Baudelaire à l’île Maurice

En route vers Calcutta, Charles Baudelaire met pied à terre à l’île Maurice, le 9 juin 1841. Après une tempête continue de plus de cent heures au large du cap de Bonne Espérance, il n’ira pas plus loin : son navire compte de nombreuses avaries, dont un mât brisé. Son célèbre poème L’albatros vient de ce long temps de traversée, et bien d’autres vers comme : « Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan dans la chambre d’un beau navire » (Un hémisphère dans une chevelure).

Il décrit l’île Maurice ainsi : « parfum exotique, terre magnifique, éblouissante. Les musiques de la vie s’en détachent en un vague murmure. De ses côtes, riches en verdure de toutes sortes, s’exhale, jusqu’à plusieurs lieues, une délicieuse odeur de fleurs et de fruits. »

Morisien, morisienne bizin guetté sa lien-la ek lir sa zistwar la : Emmanuel Richon, Le voyage de Charles Baudelaire aux Mascareignes,  septembre 2004, http://www.potomitan.info/moris/baudelaire/baudelaire3.php.