« La nature ne demande pas la permission quand il s’agit de naître et de fleurir. Faites comme elle » (Clarissa Pinkola Estés).
« Il faut faire l’expérience du gouffre pour aspirer à un idéal » (Charles Baudelaire).
La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« La nature ne demande pas la permission quand il s’agit de naître et de fleurir. Faites comme elle » (Clarissa Pinkola Estés).
« Il faut faire l’expérience du gouffre pour aspirer à un idéal » (Charles Baudelaire).
Voici un schéma traditionnel que le nouveau paradigme de non-violence met en cause : « La violence, c’est le rôle de la police, par définition. Pour protéger la paix, il faut le monopole de la violence légitime. Le débat porte sur la proportionnalité » (Pierre-Henri Tavoillot, auteur de « Traité nouveau d’art politique, Comment gouverner un peuple roi? », parlant des violences policières sur le plateau de Yann Barthes, émission « Quotidien » du 4 juin 2020).
Voici comment Jean-René Bachelet, le général d’armée, s’y prend pour dépasser ce schéma du passé : « Il faut s’arrêter à l’expression de « violence légitime », introduite en son temps par Max Weber pour exprimer certaines capacités du pouvoir de l’État, dont les capacités militaires. Car j’ai l’outrecuidance de penser que l’expression, aujourd’hui curieusement admise sans discussion comme un lieu commun, doit être récusée, sauf à nous engager dans une impasse. En effet, la violence étant le plus communément définie comme « abus de la force », qui ne voit que l’idée de légitimité d’un abus comme prérogative d’État, outre qu’elle s’accommode mal du principe démocratique, porte en germe les déviances les plus funestes, au rang desquelles les « comportements barbares » que nous voulons précisément éradiquer ? De fait, la force que nous allons opposer à la violence, une force nécessaire dès lors qu’ont été épuisées toutes autres solutions face à l’inacceptable, ne saurait être elle-même violence, sauf à trahir les valeurs au nom desquelles son emploi est jugé nécessaire. Face à la violence déchaînée, la force est d’une nature différente » (Bachelet Jean-René, La formation des militaires à l’éthique dans le métier des armes, dans International Review of the Red Cross, n° 870, 2008, reprenant l’adresse qu’il prononça à l’ouverture de la Rencontre internationale sur le rôle des sanctions dans le renforcement du respect du droit international humanitaire, tenue à Genève, du 15 au 17 novembre 2007). Il a été général d’Armée ER et Inspecteur général des Forces Armées de la France.
Le vieil homme en moi a l’art de nier.
Le Christ en moi a l’art d’aimer au point de sauver…
Humble corps-donné non niais, fils de charpentier…
Posté le Vendredi Saint 2020
Qu’est-ce qu’un gros problème ?
C’est un petit problème que je regarde de trop près !
Je développe mon immunité et
nous développons notre hymne-unité,
l’immunité collective de la solidarité !
Coronavirus oblige !
Article 10 : L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.
Déclaration universelle des droits de l’animal :
Article 1 : Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques. Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.
Article 2 : Toute vie animale a droit au respect.
Article 3 : Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. l’animal mort doit être traité avec décence.
Article 4 : L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire. La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.
Article 5 : L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.
Article 6 : L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.
Article 7 : Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.
Article 8 : Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.
Article 9 : La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi. La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.
Article 10 : L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.
Lévi (en hébreu לוי ) est un des 11 frères de Joseph. Eux, jaloux, s’en débarrassèrent. Lui, résilient, se réconcilia des années plus tard…
Lévi dense : c’est en demandant pardon que Lévi a trouvé sa densité d’homme, qu’il a trouvé son poids, qu’il a pris de la valeur. C’est ainsi qu’il a manifesté sa richesse d’être, cette « gloire » reçue du Dieu de ses pères…
La densité d’un humain se trouve dans son cœur réconcilié, jusque dans ses ombres. « À vouloir nier sa partie obscure, on détruit la forme de toute une personnalité. Toute « forme vivante » nécessite une ombre dense pour pouvoir être plastique. Sans ombre, une forme n’est qu’un fantôme ou un mirage à deux dimensions, dans le meilleur des cas un enfant, plus ou moins bien élevé » (Carl Gustav Jung , Dialectique du moi et de l’inconscient, 1933).
Notre gloire n’est pas dans notre renommée, nos strass et paillettes ; elle est dans ce chantier en cours de réconciliation, d’intégration de notre ombre dans notre lumineuse divinité filiale, d’où jaillit l’évidence de notre fraternelle appartenance. Quelle joie quand, enfin, les vies dansent dans l’évidence fondatrice !
Ci-dessous mon post de dimanche dernier, qui a dérangé certains par son côté sacrilège. Ce qui me donne l’occasion d’une précision théologique / tes-hauts-logiques. Avant la révolution de la Révélation en Jésus-Christ, le sacré signifie « séparé », mis à part (du profane). Avec lui, je pense que la religion vit une inversion, dont je vais résumer un des aspects par le slogan : sacré quand « ça-crée » des liens !
(Je ne développe pas ici. Cf. mon chapitre de thèse de doctorat sur René Girard qui voit dans le christianisme le dépassement crucial, vital, définitif de la violence.)
2 jours après mon post, la tunisienne Emna Charki, 27 ans, est condamnée à 6 mois de prison pour atteinte au sacré. Elle avait relayé durant le confinement un post humoristique sur FB appelant à se laver les mains, tout en reprenant la rythmique coranique. Le Procureur a jugé cela sacrilège…
Qui est sacrilège, profanateur ? Celui qui crée des liens, avec la créativité humoristique qui lui a été donnée par le Créateur dans sa bonté divine, ou celui qui lance une fatwa de mort sur les blasphémateurs ?
« Ce n’est pas à l’habit qu’on reconnaît le moine mais à l’observation de la règle et à la perfection de sa vie. Il faut ainsi faire la distinction entre l’être et le paraître » (dixit le pape Grégoire IX en 1233, il y a 800 ans, citant Saint-Jérôme, 800 ans auparavant ; et je vous donne rendez-vous dans 800 ans, pour la suite !). Rira bien qui… ?
À chacun de finir la phrase…
Moi, je propose : rira bien qui aura converti sa violente possession de la vérité en amour non-violent, à même de rencontrer son frère, sa sœur, dans son humanité, au point de connecter ses intentions positives en amont de ses apparences culturelles et religieuses… C’est lui / elle, à mon sens, qui rira le premier et le dernier !
Je pense au rire de Julia Roberts dans Pretty Woman, quand le coffret à bijoux lui retombe sur les doigts. Ce rire qui n’était pas du tout prévu dans le scénario, a jailli spontanément de son coeur, au coeur duquel vit une âme d’enfant confiant et libre par rapport aux étiquettes (elle est en bonne relation avec Richard Gere et libre par rapport à son personnage de prostituée). C’est cela le trésor, la Bonne Nouvelle contenue dans « Abba » Papounet. حب الله Allah mohaba / Dieu-Amour.
Ce n’est pas par laxisme ou démission que j’accepte les caricatures sur la religion de mes contemporains. Ce n’est pas pour moi d’abord un signe de décadence civilisationnelle. C’est une occasion d’accueillir comment la Bonne nouvelle percole dans les âmes : même sacrés cons, nous sommes con-sacrés, l’homme est sacré, au point que la religion (ce qui relie à Dieu) interdit toute fatwa de mort et tout passage à l’acte violent ! Voilà un aspect du « nouveau paradigme de non-violence » (cf. mon livre qui porte ce titre + ma thèse, tous deux disponibles à l’onglet « Publications de fond »).
Le confinement n’empêche pas une excursion plus exaltante encore qu’une sortie : remonter, à l’intérieur de moi, du fleuve à la rivière, de la rivière au ruisseau, du ruisseau au filet d’eau, du filet d’eau à la source d’eau vive.
« Dis-moi qui tu es ? »
Ezéchiel 47.
Photo : Beboy_Photography
Merci, les 92 cascades de Plitvice, en Croatie.