Payer la facture du combat pour la justice

Au cours du combat non-violent qui mit fin aux lois de ségrégation raciale, Martin Luther King déclara : « À nos adversaires les plus farouches, nous disons : à votre capacité d’infliger la souffrance, nous opposerons notre capacité à endurer la souffrance. À votre force physique, nous répondrons par la force de nos âmes. Faites-nous ce que vous voulez et nous continuerons à vous aimer. […] Un jour, nous gagnerons la liberté mais pas pour nous seuls. Nous lancerons à vos cœurs et à vos consciences un tel appel que nous vous aurons gagnés en chemin et que notre victoire sera une double victoire » (Martin Luther King, La force d’aimer, Paris, Casterman, 1968, p. 72-73).

Un des mots d’ordre de Gandhi : « Souffrir plutôt que faire souffrir ».

Jean et Hildegard Goss le disait ainsi : « Ne pas faire payer à l’autre la facture du combat pour la vérité », être prêt à assumer les conséquences de mes choix, en conscience, de contester l’ordre établi, là où je le trouve injuste.

Ton sein m’a nourri. Ta sensibilité m’a connecté aux mondes engendrés. Merci, tes entrailles sont bénies 

« À toutes les Femmes, les Enchanteresses, les Filles de la Terre, les Semeuses d’Amour, les Tisseuses de l’invisible, les Chamanes, les Déesses, les Mères, les Magiciennes, les Fées, les Créatrices, les Conteuses, les Rêveuses, les Poétesses, les Gardiennes de l’Amour, les Sœurs du Monde,… parce que le monde a besoin de vous, de votre douceur, de votre sensibilité, de votre courage et de votre force, continuez de vous unir et de faire briller votre lumière pour éclairer notre monde… » (San Jee).

La loi du plus fort

D’où vient que, pour le même travail, fait avec la même compétence, un habitant du sud de la terre est rémunéré plusieurs centaines de fois moins qu’un habitant au nord ?

Des dominants : « — Le monde est ainsi fait, vous savez ? »

Des dominés : « — Vous avez fait ainsi le monde ! »

= c’est la même phrase, sinon l’ordre des mots

+ « s,est !? ».

Le sociologue français Pierre Bourdieu explique les rapports de domination structurale par le concept de « violence symbolique », entendu comme « tout pouvoir qui parvient à imposer des significations et à les imposer comme légitimes en dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force » (Esquisse d’une théorie de la pratique, Paris, Droz, 1972, p. 18). « La violence symbolique est cette coercition qui ne s’institue que par l’intermédiaire de l’adhésion que le dominé ne peut manquer d’accorder au dominant (donc à la domination) lorsqu’il ne dispose, pour le penser et pour se penser ou, mieux, pour penser sa relation avec lui, que d’instruments de connaissance qu’il a en commun avec lui et qui, n’étant que la forme incorporée de la structure de la relation de domination, font apparaître cette relation comme naturelle » (Médiations pascaliennes, Paris, Seuil, 1997, p. 204). Dans Manufacturing Consent (1988), le linguiste américain Noam Chomsky analyse la « fabrique du consentement » et le « lavage des cerveaux en liberté », véritable camisole de force idéologique invisible par laquelle la minorité puissante maintient sa domination. Le philosophe italien Roberto Mancini parle du « pouvoir systémique de la violence normalisée » (Le logiche del male. Teoria critica e rinascita della società, 2012). Cf. aussi la violence structurelle selon Johan Galtung et co ; plus de développements dans mon livre Le nouveau paradigme de non violence, p. 27, disponible sur http://etiennechome.site/publications-de-fond/sociopolitique/.

Authentique ?

« Ne jamais se prendre au sérieux tout en travaillant avec sérieux et rigueur » (Annie Cordy). « C’est du sérieux de ne pas se prendre au sérieux et de rendre les gens heureux. C’est du sérieux de faire pétiller les yeux, siffloter les vieux, rigoler les enfants, entonner une tablée joyeuse… » (Patrick Dupriez à propos d’Annie Cordy).

« Faire son travail comme un fin orfèvre. Petit, j’étais épaté de voir une voiture neuve, avec l’impression que l’homme ne l’avait pas touché. Pas possible ? Un don du ciel ? Faire la même chose dans mon travail, qu’on ne sente pas du tout la fabrication » (Louis de Funès). 

« Lorsque l’art ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie » (Hegel).

Il était pris aux entrailles… La maison de la miséricorde

« Heureusement, au fond du coeur, chaque homme et chaque femme trouve cet endroit caché, où habite quelqu’un qui écoute et livre une parole qui libère. C’est le lieu où Dieu réside en nous, où son Esprit nous habite. Ce coin caché s’appelle « la maison de la miséricorde ». Le mot hébraïque (rahamim) qui correspond au mot latin ‘misericordia’, ne contient pas le mot coeur; il prend un autre mot: ‘sein, utérus’. Car le ‘lieu de la miséricorde’ est un espace où règne la tendresse du coeur, une atmosphère qui ressemble à la chaleur du sein maternel. C’est une tendresse qui dépasse même celle qui règne dans l’intimité des époux. Là où habite Dieu, l’atmosphère est en effet d’une intimité maternelle : Dieu écoute, il parle, il guérit et soigne, il pardonne tout comme une maman. Même si pour son enfant une situation est insoluble, la maman trouve comment être maman. Dieu habite là, comme un Berger, le grand Berger » (Godfried Danneels, Intervention Synode 2015).

Socle de sécurité offert par la terre. Le soleil, lui, luit et fournit l’axe de lumière

« Un enfant est comme une plante. Nous ne pouvons pas lui tirer dessus pour accélérer sa croissance, ni lui donner la forme que l’on souhaite, au risque de l’abîmer, ni nous attendre à ce que toutes les fleurs dans notre jardin poussent au même rythme et prennent le même aspect. Tout ce que nous pouvons faire, c’est fournir à notre enfant les conditions nécessaires à son épanouissement : des limites protectrices, un cadre structurant, de la nourriture affective, puis nous armer de patience et laisser le temps faire son œuvre. De jour en jour, l’enfant grandira, se métamorphosera et nous émerveillera par sa forme singulière et son caractère unique » (Elena Goutard).

Humus / Humanité / Humilité ont la même racine : la Terre, notre origine + nature + fin

« J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil » (Ivan Illich, La convivialité, 1973).

Sculpture à Vevey (Lac Leman).

Quand tu trottes dans ma tête nuit et jour, je ressasse et te voilà de retour !

« Ruminer, c’est réfléchir sans fin, sans efficacité. C’est réfléchir en rond. Et d’ailleurs, ce n’est même pas réfléchir, mais ressasser. C’est quitter le réel des difficultés pour le virtuel des inquiétudes et des regrets » (Christophe André).

« Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous mêmes, nous sommes un danger pour les autres » (Christiane Singer).

Ton sourire écarlate => mon cœur éclate. Ta simple présence => Mon cœur en consonance.

« Quand on a pris conscience de la distance infinie qu’il y a entre deux êtres humains, une vie merveilleuse côte à côte devient possible. Il faudra que les partenaires apprennent à aimer cette distance qui les sépare et grâce à laquelle chacun aperçoit l’autre entier, découpé sur le ciel » (Rainer Maria Rilke).