« Halloween est une fête d’origine celtique, qui souligne la fin d’un cycle agricole, le retour des troupeaux, le temps de la rentrée des termes : c’est un marqueur de la vie collective. La dimension communautaire de la soirée s’exprime à travers les rites d’inversion carnavalesques (représentations de saynètes ou charivaris – prétextes pour désigner les déviants ou pénétrer chez les puissants et obtenir d’eux argent, combustibles ou vivres) et les rites de commensalité qui s’ensuivent : repas, jeux et danses autour de feux. Par là, s’accomplit l’un des objets de la fête : le renforcement du lien qui unit tous les membres du groupe, que ce soient ceux de la maisonnée, du clan, du village, par delà les différences de statut, que ce soient également les vivants et les morts, remémorés et en somme accueillis au cours de la nuit… Bref, les rites d’Halloween soulignent les structures communautaires par leur mise en scène, leur représentation, leur effectuation dramatisée. Ils constituent ainsi une manière dont l’organisation sociale énonce, représente et ce faisant, assure sa cohésion et sa permanence » (Adrien Lherm, Les enjeux sociaux du rite : l’exemple de la fête d’Halloween, dans Hypothèses, 1998, p. 25).
Auteur/autrice : É-tienne Chauds-mets
Sur ma chaise de bureau, entre terre et ciel
« Crois en mon expérience : tu trouveras plus dans les bois que dans les livres. Les arbres et les pierres t’enseigneront une leçon que tu ne pourrais apprendre des maîtres » (Bernard de Clairvaux).
« Ce qui rend heureux, ce n’est pas de posséder, mais de se relier à soi, aux autres et à la nature. Vivre sobrement, c’est réfléchir à ce dont on a vraiment besoin, simplifier sa vie, se connecter à son ressenti, à la nature et au vivant qui vibre en nous » (Pierre Rabhi).
Boycottez les aliments ultra-transformés
La courbe de tes yeux a fait le tour de mon cœur et tu es rentrée dans ma vie pour toujours
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr.
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu,
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs.
Parfums éclos d’une couvée d’aurores,
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence.
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards »
(Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926).
Toi et moi émois et toit
« Noble amitié, noble amour. Heureux ceux qui connaissent les deux dans le même temps.
Si l’amour enseigne le don total et le total désir d’adoration, l’amitié elle initie au dialogue à cœur ouvert dans l’infini respect et à l’infini attachement dans la non-possession.
Les deux, vraie amitié et vrai amour, s’épaulent, s’éclairent, se haussent, ennoblissant les êtres aimants dans une commune élévation. Moment miraculeux » (François Cheng).
Sorcière porteuse de vie
« Si vous rencontrez une sorcière, il faut savoir qu’elle aime le silence, tout comme la nuit aime ses étoiles infinies.
Si vous rencontrez une sorcière, n’ayez pas peur de ses émotions intenses, imprévisibles et changeantes, tout comme celles de la lune à qui elle est liée.
Si vous rencontrez une sorcière, vous ne la comprendrez probablement pas. Laissez-la faire et parler des mystères de l’univers, citer un poème…
Si vous rencontrez une sorcière, préparez-vous, vos jours vont devenir magiques et le quotidien, une aventure.
Si vous rencontrez une sorcière, ne vous inquiétez pas, elle rit des drames et elle pleure avec des fleurs.
Si vous rencontrez une sorcière, gardez à l’esprit qu’elle verra dans vos yeux la beauté que vous avez toujours craint. Elle verra votre puissance, vos souffrances et tous vos rêves.
Si vous rencontrez une sorcière, elle vous emmènera dans ses rêves pleins de vols et de rencontres fantastiques.
Et enfin, si vous rencontrez une sorcière, il se pourrait que, pendant un moment fugace, vous puissiez la confondre avec une femme normale… » (auteur inconnu).
Les 3 bonnes fées du logis, données à tous gratuitement
Dans un couple, la confiance se densifie au creuset d’une expérience renouvelée jour après jour : nous pouvons compter l’un sur l’autre dans le meilleur comme dans le pire, dans nos forces comme dans nos faiblesses.
À la vie, à l’amor, l’amour se vit jusqu’au bout, en restant là, solidaires, y compris dans l’épreuve : nous porter, parfois vaille que vaille, jusque dans nos failles les plus profondes, dans nos vulnérabilités les plus intimes, dans nos fragilités les plus cachées.
Notre espérance bonifie, comme un bon vin, dans l’humble quotidien partagé, nous accompagnant câs-l’un, cas-l’autre, cahin-caha (Caïn-label ?), sur le chemin chaotique de nos deux libérations, avec une levée progressive de nos conditionnements…
Foi, Charité et Espérance, voilà les 3 bonnes fées du logis. Les théologiens ont cru bon de les distinguer des vertus cardinales bien connues des Grecs et les ont nommées les trois vertus théologales car, à vrai dire, les humains s’épuisent assez vite à les prodiguer de leur propre cru. Elles sont théologales : les filles mêmes de Dieu qu’Il confie au monde comme le soleil ses rayons. Tu peux compter dessus, sachant qu’en théologie / quand t’es-au-logis, Théo régale / théologales…
C’est gratuit, pour tous, et au-delà de toute espérance humaine.
Qui donne sa langue à qui, chat-pristi ?
Éduquer un enfant, n’est-ce pas d’abord honorer, dès le berceau, ses rires émerveillés, qui nous entraînent irrésistiblement dans la plus tendre des danses ? Quel admirable échange il est capable de susciter entre nous, à partir du meilleur en chacun de nous ! Y a-t-il plus croustillante surprise que cette vie qu’il nous apporte d’on ne sait zzoù ?
N’est-elle pas le signe probant que, dès le début de la vie, le bébé est ontologiquement et amoureusement relié à la Vie, et que l’éducation ne peut pas être une œuvre de civilisation à la manière des Occidentaux « civilisant » les nouveaux mondes au XVIe siècle ?
Ne con-fondons pas eschatologie et scatologie
J’évite autant que possible d’être au bout du rouleau quand je me retire aux toilettes…
Quand je défèque des glaçons, est-ce à dire que mon intestin grêle ?
Quand, au bout du rouleau, un homme se meurt, on dit qu’il s’éteint. Mais une fois mort, on l’appelle « feu » !?
Eschatologie : science des fins dernières (« schat » en NL = chéri.e = trésor).
Scatologie : science des faims dernières, une fois descendues au derrière ?
Des rendez-vous réguliers, où chacun peut exprimer ce qu’il vit de difficile. Les enjeux d’éviter d’éviter de communiquer…
En cas de divergence, on évite la confrontation pour ne pas faire d’étincelles, pour échapper à la violence. Mais on s’y condamne sous des formes indirectes et sournoises quand 1) la violence se cache à l’intérieur de la personne qui n’ose pas dire franchement (frustration + colère ravalées, mal-à-dire psychomatisé, dévalorisation de soi, etc.) ; 2) la violence contenue s’accumule et n’est que reportée (gare au jour où elle éclatera) ; 3) la violence est mise au congélateur et se fige : d’un côté, rempart qui nous protège de la crise ouverte, de l’autre cloison de séparation (vies en parallèle, apartheid, ghetto…).
Certes, il vaut mieux éviter le conflit plutôt que de mal le gérer / mettre le feu aux poudres. Mais on évite faute de mieux. Or, il y a mieux : les ressources existent, qui nous apprennent à bien gérer le conflit / vivre la confrontation de la divergence sans violence.
Une communication courageuse est facilitée quand nous cultivons l’habitude de rendez-vous réguliers, où chacun peut déposer ce qu’il vit de difficile.
Cf. Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 28-47 (1ère étape de la formation).