Livres et vous ? Livrez-vous, au point d’être libre et de peser une livre !

‘Livre’ fleurte en latin avec ‘liber’ (« libre ») et ‘lībra’ (« poids d’une livre ») => Lire des livres délivre (liber libère) et donne de la consistance !
Livres et vous ? Livrez-vous !

« Ouvre un livre, jusqu’à ce qu’il t’ouvre » (proverbe chinois),

« Il est certains cas pathologiques où la lecture peut devenir une sorte de discipline curative » (Marcel Proust).

Payer la facture du combat pour la justice

Au cours du combat non-violent qui mit fin aux lois de ségrégation raciale, Martin Luther King déclara : « À nos adversaires les plus farouches, nous disons : à votre capacité d’infliger la souffrance, nous opposerons notre capacité à endurer la souffrance. À votre force physique, nous répondrons par la force de nos âmes. Faites-nous ce que vous voulez et nous continuerons à vous aimer. […] Un jour, nous gagnerons la liberté mais pas pour nous seuls. Nous lancerons à vos cœurs et à vos consciences un tel appel que nous vous aurons gagnés en chemin et que notre victoire sera une double victoire » (Martin Luther King, La force d’aimer, Paris, Casterman, 1968, p. 72-73).

Un des mots d’ordre de Gandhi : « Souffrir plutôt que faire souffrir ».

Jean et Hildegard Goss le disait ainsi : « Ne pas faire payer à l’autre la facture du combat pour la vérité », être prêt à assumer les conséquences de mes choix, en conscience, de contester l’ordre établi, là où je le trouve injuste.

Ton sein m’a nourri. Ta sensibilité m’a connecté aux mondes engendrés. Merci, tes entrailles sont bénies 

« À toutes les Femmes, les Enchanteresses, les Filles de la Terre, les Semeuses d’Amour, les Tisseuses de l’invisible, les Chamanes, les Déesses, les Mères, les Magiciennes, les Fées, les Créatrices, les Conteuses, les Rêveuses, les Poétesses, les Gardiennes de l’Amour, les Sœurs du Monde,… parce que le monde a besoin de vous, de votre douceur, de votre sensibilité, de votre courage et de votre force, continuez de vous unir et de faire briller votre lumière pour éclairer notre monde… » (San Jee).

La loi du plus fort

D’où vient que, pour le même travail, fait avec la même compétence, un habitant du sud de la terre est rémunéré plusieurs centaines de fois moins qu’un habitant au nord ?

Des dominants : « — Le monde est ainsi fait, vous savez ? »

Des dominés : « — Vous avez fait ainsi le monde ! »

= c’est la même phrase, sinon l’ordre des mots

+ « s,est !? ».

Le sociologue français Pierre Bourdieu explique les rapports de domination structurale par le concept de « violence symbolique », entendu comme « tout pouvoir qui parvient à imposer des significations et à les imposer comme légitimes en dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force » (Esquisse d’une théorie de la pratique, Paris, Droz, 1972, p. 18). « La violence symbolique est cette coercition qui ne s’institue que par l’intermédiaire de l’adhésion que le dominé ne peut manquer d’accorder au dominant (donc à la domination) lorsqu’il ne dispose, pour le penser et pour se penser ou, mieux, pour penser sa relation avec lui, que d’instruments de connaissance qu’il a en commun avec lui et qui, n’étant que la forme incorporée de la structure de la relation de domination, font apparaître cette relation comme naturelle » (Médiations pascaliennes, Paris, Seuil, 1997, p. 204). Dans Manufacturing Consent (1988), le linguiste américain Noam Chomsky analyse la « fabrique du consentement » et le « lavage des cerveaux en liberté », véritable camisole de force idéologique invisible par laquelle la minorité puissante maintient sa domination. Le philosophe italien Roberto Mancini parle du « pouvoir systémique de la violence normalisée » (Le logiche del male. Teoria critica e rinascita della società, 2012). Cf. aussi la violence structurelle selon Johan Galtung et co ; plus de développements dans mon livre Le nouveau paradigme de non violence, p. 27, disponible sur http://etiennechome.site/publications-de-fond/sociopolitique/.

Socle de sécurité offert par la terre. Le soleil, lui, luit et fournit l’axe de lumière

« Un enfant est comme une plante. Nous ne pouvons pas lui tirer dessus pour accélérer sa croissance, ni lui donner la forme que l’on souhaite, au risque de l’abîmer, ni nous attendre à ce que toutes les fleurs dans notre jardin poussent au même rythme et prennent le même aspect. Tout ce que nous pouvons faire, c’est fournir à notre enfant les conditions nécessaires à son épanouissement : des limites protectrices, un cadre structurant, de la nourriture affective, puis nous armer de patience et laisser le temps faire son œuvre. De jour en jour, l’enfant grandira, se métamorphosera et nous émerveillera par sa forme singulière et son caractère unique » (Elena Goutard).

Humus / Humanité / Humilité ont la même racine : la Terre, notre origine + nature + fin

« J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil » (Ivan Illich, La convivialité, 1973).

Sculpture à Vevey (Lac Leman).

Merci de me faire une fleur

« La peinture est à fleur de toile, la vie n’est qu’à fleur de peau » (Eugène Fromentin).

« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir » (Matisse).

« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries » (Marcel Proust).

« Chaque pomme est une fleur qui a connu l’amour » (Félix Leclerc, poète québécois).

« Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme » (Albert Samain).

« Je suis dans la clarté qui s’avance.
 Mes mains sont pleines de désirs. Le monde est beau. Mes yeux ne se lassent pas de voir les arbres, les arbres si pleins d’espoir, les arbres si verts. Un sentier ensoleillé s’en va à travers les mûriers.
Je suis à la fenêtre de l’infirmerie. Je ne sens pas l’odeur des médicaments.
 Les œillets ont dû fleurir quelque part.
Et voilà, mon amour, et voilà, être captif, là n’est pas la question, la question est de ne pas se rendre » (Nâzim Hikmet, poète turc, 1948).

Si se nettoie, c’est donc ton frère… CQFD !

« Père, mère, frère, sœur : quoi de plus étrange que ces gens qui vous ressemblent tant et sont si différents ? » (Christian Bobin, Prisonnier au berceau).

« Vos paroles sont douces. Vos mains sont ouvertes. Vous dites que vous venez nous aider. Nous avons toujours craint ceux qui parlaient comme vous. Celui qui nous veut du mal est comme un loup: un feu suffit à l’écarter. Celui qui nous veut du bien est comme un frère. Son bien n’est pas le nôtre. Il nous le fait manger à notre insu dans la pain du partage » (Christian Bobin, L’autre visage).

« Les sauterelles électroniques se sont abattues sur l’Égypte de l’âme. Elles dévorent tout. Quand dans le train je vois un homme ou une femme lire un livre, j’ai sur eux le regard qu’avait un résistant de la dernière guerre, découvrant – dans la fierté d’un regard, la douleur d’un sourire – un frère ou une sœur d’armes » (Christian Bobin, La nuit du cœur).

C’est ensemble, unis, que nous sommes à l’image de Dieu

« Au commencement, était la relation » (Martin Buber).

« Il n’est pas d’existence possible sans relation : la vie même est relation. L’art de vivre, c’est la relation ; sans relation il n’est pas de vie » (Jiddu Krishnamurti, Apprendre est l’essence de la vie, 2009).

« Rien n’est précieux que ce qui est toi dans les autres, et les autres en toi » (Pierre Teilhard de Chardin).

« La vraie vie, c’est la vie fraternelle, la vie universelle, en communion avec tous les êtres » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).

Merveilleux échange, grande et simple sagesse : l’abeille gorgée de pollen, féconde les fleurs qu’elle butine !

Pour 2020, depuis le 22 août, il est déjà derrière nous le « jour du dépassement de la Terre » (Earth Overshoot Day / EOD) ! L’ONG américaine Global Footprint Network a créé un indicateur pédagogique : ayant déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an, les humains sont en train de puiser dans les réserves profondes, normalement non renouvelables…

Quel contraste avec l’abeille gorgée de pollen, qui féconde les fleurs qu’elle butine : merveilleux échange, grande et simple sagesse de la Création / Créativité !

« L’ingratitude, fille de l’intérêt et de la vanité, est le vice des petites âmes » (Nicolas de Condorcet, Les pensées et maximes, 1794).

« Les grands talents de l’athéisme moderne refusent Dieu parce qu’ils le voient comme une limite à l’homme, comme une menace contre l’homme, comme un interdit, une défense, une barrière. […] Rien n’est plus déchirant que de voir Dieu constamment défiguré, comme une puissance extérieure au monde, non engagée dans notre vie » (Maurice Zundel).

« Aime Dieu, ne vis que pour le remercier et tu nageras dans l’océan de la félicité » (Madeleine-Sophie Barat).