Guérir les traumatismes et restaurer le Self-leadership avec l’IFS

« En tant que psychothérapeute, je reçois de nombreux patients qui viennent me voir peu de temps après que leur vie s’est effondrée. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où arrive un divorce, un infarctus ou le décès d’un enfant. Si ce séisme n’avait pas ébranlé leur vie, ils n’auraient jamais songé à consulter un psy, parce que jusque-là ils avaient l’impression que tout allait bien.

Après cette épreuve, ils n’ont plus la même envie, les mêmes désirs, la même détermination. Ce à quoi ils aspiraient — avoir une bonne réputation ou une grande maison — n’a plus de sens. Ils se sentent étrangement déroutés et vulnérables et cela les effraie. Mais quelque chose de nouveau s’est ouvert en eux. Un rai de lumière peut passer entre les fissures de leur armure de protection.

Ces événements peuvent être ce que j’appelle un « appel au réveil », c’est à dire qu’ils peuvent déclencher en eux une prise de conscience, à la condition que je puisse les aider à faire en sorte que les parties d’eux-mêmes ambitieuses, matérialistes ou compétitives, ne gouvernent plus leur vie comme avant. Ce qui leur permet d’aller explorer ce qu’il y a de différent en eux. En faisant cela, ils peuvent alors accéder à ce que j’appelle le Self –une essence de calme, de clarté, de compassion et de connexion – et commencer à écouter les parties d’eux-mêmes qui avaient été exilées par d’autres parties plus dominantes. À mesure qu’ils découvrent qu’ils peuvent aimer les plaisirs les plus simples – la nature, la lecture, les activités créatives, jouer entre amis, aider les autres, être plus dans l’intimité avec leur partenaire ou leurs enfants – ils décident de changer de vie pour faire de la place à leur Self et aux parties d ‘eux-mêmes qu’ils viennent de découvrir » (Richard Schwartz, No Bad Parts, traduit en français : Pourquoi nous sommes essentiellement bons. Guérir les traumatismes et restaurer le Self-leadership avec l’IFS, p. 15).

Ici et maintenant, être qui je suis vraiment

« L’amour transformera la vie normale ordinaire en une vie extraordinaire. Aimer exactement qui tu es et où tu es à chaque instant entraînera la transformation qui mettra fin à ton désir de te retirer de la vie. Toutes les frustrations que tu éprouves en ce moment ont un seul but : te les faire traverser et dépasser, jusqu’à l’acceptation.

Tout le pouvoir de changer vient d’accepter : non pas accepter les choses telles qu’elles sont, mais accepter qui tu es au moment présent.

Cette acceptation te demande de te connaitre sans te juger » (Jeff Foster, La divine pagaille entre Ciel et Terre).

L’étincelle de la Vie

« Mets tes doigts sur le pouls du vivant
et sens-y le battement du cœur de ton Créateur »
(Hans Urs von Balthasar).

Avec l’attention dont est capable l’âme profonde,
l’œil solaire – comme aime à le dire Goethe –
est à même de voir le fonds
véritable de tout être vivant,
là même où s’allume en lui
l’étincelle de la Vie
qui l’anime tout entier,
enflammant l’œil éveillé…

Le couple, tout un chemin de dé-fusion

Dans un couple en bonne santé,
chaque partenaire prend soin
de ses propres manques afin que
ces manques ne produisent pas
des emmêlements (chantages affectifs,
culpabilités et culpabilisations,
jugements, reproches et exigences…), 
afin que ces emmêlements ne
polluent pas l’espace commun,
afin que les temps ensemble soient, entre
autres, le partage des manières respectives
de transformer tel manque en besoin à honorer
et finalement le partage de nos surabondances,
afin que nos rencontres célèbrent
cette joie libre de goûter aux
débordements de l’Amour
en chacun.e et entre nous.
Le couple, tout un chemin de dé-fusion :
apprendre à tenir debout par soi-même
pour se réjouir de danser ensemble,
dans une belle présence l’un.e à l’autre.

Aimer, c’est savoir que le temps n’y changera rien

« Aimer, c’est la confiance absolue que,
quoi qu’il se passe, tu seras toujours là.
Non parce que tu me dois quelque chose,
non par possession égoïste,
mais juste être là,
en compagnie silencieuse.
Aimer, c’est savoir que le temps n’y changera rien,
ni les tempêtes, ni mes hivers » (Antoine de Saint-Exupéry).

Le silence écoute couler la source du chant

« Écouter ce que dit le vent quand il ne dit plus rien
mais reprend souffle et se souvient
d’avoir été si haletant après sa course
sa course de vent qui court après le vent.
 
Que dit le vent quand il se tait ?
Que dit le silence du vent ?
Écouter ce que dit la pluie
quand un instant elle fait halte
et cesse l’espace de trois mesures
de tambouriner ses doigts d’eau
sur le toit et sur les carreaux
Que dit la pluie quand elle se tait ?
Que dit le silence de la pluie ?
 
Écouter ce que dit la mésange nonnette
quand elle suspend ses roulades
et que son chant dans le matin clair
reste en filigrane dans l’air.
Que dit l’oiseau quand il se tait ?
Que dit le silence de la mésange ?
Le silence dit que le silence
écoute couler la source du chant »
(Claude Roy).

L’amour qui vient de Dieu

« … Il y a un amour plus grand, un amour qui vient de Dieu et qui est dirigé vers Dieu, qui nous pousse à aimer Dieu, à devenir ses amis, et qui nous permet d’aimer notre prochain comme Dieu l’aime, avec le désir de partager l’amitié avec Dieu. Cet amour, à cause du Christ, nous pousse là où humainement nous n’irions pas : c’est l’amour pour les pauvres, pour celui qui n’est pas aimable, pour celui qui ne nous aime pas et n’est pas reconnaissant. C’est l’amour pour ce que personne n’aimerait, même pour l’ennemi. Même pour l’ennemi. Cet amour est  » théologal », c’est-à-dire qu’il vient de Dieu, il est l’œuvre de l’Esprit Saint en nous.
[…] L’amour chrétien embrasse ce qui n’est pas aimable, offre le pardon
– comme il est difficile de pardonner ! Que d’amour il faut pour pardonner ! –, l’amour chrétien bénit ceux qui maudissent, alors que nous sommes habitués, face à une insulte ou à une malédiction, à répondre par une autre insulte, par une autre malédiction. C’est un amour si audacieux qu’il semble presque impossible, et pourtant c’est la seule chose qui restera de nous. L’amour est la « porte étroite » par laquelle nous devons passer pour entrer dans le Royaume de Dieu. Parce qu’au soir de la vie, nous ne serons pas jugés sur l’amour générique, mais nous serons jugés précisément sur la charité, sur l’amour que nous avons reçu concrètement » (Pape François, Audience générale du 15 mai sur la vertu théologale de la charité :

https://www.osservatoreromano.va/fr/news/2024-05/fra-020/la-porte-etroite-de-l-amour-qui-embrasse-et-pardonne-meme-les-en.html

).