Théologie

Vers une théologie de la paix juste,
grâce aux nouvelles pratiques en gestion des conflits

publié dans Actes du colloque Paix des Églises : paix du monde ?, ISEO, Paris, 2023, p. 205-214.

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Jésus est doux ET ferme ET pugnace. Qu’est-ce à dire ?

Cet article de 2 pages est paru dans Paraboles, Revue du Diocèse de Tournai (Belgique), septembre 2014.

Comment Jésus concilie-t-il
1) l’ouverture aux personnes dans une relation qui libère,
2) la fermeté dans son témoignage à la Vérité,
3) l’affrontement sans peur des conflits qu’il provoque ?
En écho aux trois compétences qui permettent de sortir de la violence :
1) Le Cadre de Droit repose sur la fermeté d’une autorité juste,
2) la Communication Vraie repose sur l’ouverture inconditionnelle aux personnes,
3) la Négociation Efficace repose sur la détermination à atteindre une solution Win-Win, sans jeux de pouvoir les uns sur les autres.

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La non-violence évangélique et le défi de la sortie de la violence

Ouvrage académique (UCL) de 348 pages A4

D’une part, la gestion constructive des conflits, en plein essor en sciences humaines, offre de nouvelles ressources pour sortir de la violence. D’autre part, des groupes de chrétiens utilisant la non-violence comme méthode politique trouvent dans la vie et la prédication de Jésus une combativité assertive qui affronte sans peur les conflits. C’est sur cette nouvelle lecture de l’Évangile qu’ils fondent leurs combats pour la justice et pour une véritable paix sociale et politique. Cette thèse étudie les retombées en théologie de ces deux dynamiques contemporaines, en examinant comment elles renouvellent la problématique théologique articulant la non-violence évangélique et une attitude responsable face à la violence.

Pendant 1600 ans, a prévalu le raisonnement suivant : 1) Jésus a dit dans l’Évangile et a pratiqué à l’heure de sa mort un amour oblatif qui renonce à ses droits personnels, qui s’offre plus qu’il ne défend la justice lésée. 2) Or, cette non-violence-là est socialement et politiquement impraticable. 3) Donc, il est logique et sage de dénier le caractère collectif et obligatoire de ces paroles évangéliques et d’en limiter la portée sociopolitique. S’appuyant sur cet arrière-fond, de nombreux évêques, théologiens et pasteurs ont parlé au XXème siècle de la non-violence évangélique en termes de non-résistance, et donc comme un choix intime à la conscience, une option personnelle laissée à la discrétion de chaque croyant. Les discours évoluent depuis que la non-violence évangélique est regardée comme un certain type de résistance, politiquement actif. Il devient alors pertinent de la reconnaître comme une invitation réaliste et responsable, aussi vraie à l’échelle personnelle que collective, avec une réelle pertinence sociopolitique. Elle pourrait même devenir alors une exigence fondamentale du christianisme, inscrite au cœur de l’Évangile, requérant, pour être efficace, d’être un choix collectif. Elle concrétise l’appel à la conversion, à la transformation en profondeur de l’organisation de notre vie en Église et en société.

Le défi est d’intégrer ces éléments ainsi que les nouveaux savoir-faire des sciences de la paix dans l’actuel aggiornamento du corpus doctrinae de l’Église relatif à la guerre/paix juste, en articulant mieux l’Évangile de l’amour et la Realpolitik.

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Politique et bonne gouvernance

à partir d’une LECTURE CRITIQUE DES DOCUMENTS
DU DEUXIÈME SYNODE POUR L’AFRIQUE

Article de 16 pages paru dans la NRT, début 2013

Face à des élites politiques qui se servent plutôt que de servir le bien commun, qui imposent la loi du plus fort au lieu de consolider la force de la loi, comment réussir la mobilisation collective et une organisation efficace des Forces vives ? À partir des nouvelles sciences et expériences de gestion des conflits, je cherche dans cet article à articuler davantage la théologie spirituelle de la paix développée par le Synode pour l’Afrique avec le combat non-violent contre les injustices. Le défi est d’articuler le message de paix et d’amour avec l’incontournable dimension conflictuelle de la vie politique, dans le renforcement concret de l’État de droit.

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La diaconie : un bain évangélique de jouvence à notre solidarité ?

Article de 11 pages paru dans la NRT, début 2010

La « diaconie » est comprise comme « le service de la charité » dans la première encyclique de Benoît XVI, Deus caritas est, alors qu’il y a vingt ans, on la comprenait surtout comme un service de justice. Cet article explore les enjeux pastoraux de ce choix théologique à partir d’un examen des forces et des limites des concepts de solidarité et de diaconie. Il plaide pour le maintien des deux registres de langage.

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Non-violence, liberté de la foi et respect de la personne.
Comprendre ce qu’a dit Benoît XVI à Ratisbonne

Article de 8 pages paru dans la revue La Voix de Saint-Paul, éditée à Fribourg, en Suisse, juillet 2007.

Dans son discours prononcé à l’université de Ratisbonne le mardi 12 septembre 2006, Benoît XVI poursuit I. une double thèse : 1) La foi va intrinsèquement de pair avec la non-violence, la liberté et le respect. 2) La foi va intrinsèquement de pair avec l’ample raison. II. Une double anti-thèse qui interpelle d’abord l’Islam, ensuite l’Occident : 1) Les actuelles violences religieuses proviennent d’un fidéisme (une foi trop peu nourrie par la raison) qui réduit Dieu à une Volonté Tout Puissante. 2) L’actuelle domination de la raison positiviste provient d’un rationalisme athée qui exclut la démarche religieuse. Ces deux pathologies sont dangereuses et bloquent le dialogue entre les cultures et les religions de notre monde. III. Une double synthèse qui lance un appel d’abord à l’Islam, ensuite à l’Occident: 1) Un vrai dialogue basé sur la raison et la responsabilité nécessite que toutes les parties  acceptent les règles d’un débat à la fois respectueux et critique. 2) L’Europe laïque doit reconnaître ses racines chrétiennes et accepter un dialogue avec les religions en leur donnant une place, un droit de parole et de pensée.

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Le jeu parabolique de Jésus : Une étonnante stratégie non violente  

Cette étude analyse dix paraboles des évangiles, montrant qu’elles sont, dans un contexte de blocage, une stratégie de dialogue faisant le détour d’une histoire fictive niais réaliste qui met en route l’interlocuteur en rejoignant sa vérité et qui, en même temps, le surprend et le déroute profondément par un jeu de tension, en vue de l’ouvrir à un autre niveau de vérité et surtout en vue d’un changement de son comportement. Le cœur du jeu parabolique tient dans ces trois temps qui s’enchaînent : la parabole détend d’abord et comprend son destinataire ; puis, elle tend ailleurs et le surprend ; enfin, elle lui tend la perche « prends position « . Ainsi, en parlant en paraboles, Jésus évite la confrontation directe et, en même temps, il ose une parole d’interpellation vive. Il ne cherche pas à avoir raison. À travers le questionnement indirect, il conduit ses interlocuteurs à faire la vérité. Une étonnante stratégie non-violente !

Ouvrage de 80 pages, paru en 2009, aux Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57.

Pour le recevoir sous format imprimé, au prix de 12 €, contactez-moi.

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Tends l’autre joue, ne rends pas coup pour coup.
Mt 5, 38-42, non-violence active et Tradition

Ouvrage de 259 pages, paru en 2008, aux Éditions Lumen Vitae

Un nouveau paradigme interprétatif de Mt 5,38-42 émerge : « On vous a dit : Œil pour œil, dent pour dent. Moi je vous dis de ne pas résister au méchant …» perd le sens passif que lui a donné la Tradition.

Selon la non-violence active, Jésus appelle à résister mais sans riposter, sans utiliser les mêmes armes que celui qui nous fait du mal. Tendre la joue ne signifie pas laisser faire et fermer les yeux mais au contraire empêcher une autre gifle du même ordre et amener le supérieur à ouvrir les yeux sur son abus de pouvoir social. Laisser son manteau, c’est toucher la conscience du riche sans scrupules et non renoncer à ses droits personnels. Accompagner mille pas de plus le colon romain, ce n’est pas aller au-delà de ses limites, c’est plutôt contester avec amour l’abus politique et trouver un moyen susceptible de retourner le système contre lui-même.

 Cette recherche rigoureuse sur Mt 5,38-42 est menée en 4 étapes (E-T-A-P):
Écriture (étude exégétique),
Tradition (examen historique des deux mille ans d’interprétations), Actualisation (dans un dialogue entre exégèse et sciences humaines) et
Perspectives d’un renouvellement possible du discours de l’Eglise sur cette page d’évangile et sur la doctrine traditionnelle de la guerre juste et de la légitime défense.

Pour le recevoir sous format imprimé, au prix de 18 €, contactez-moi.

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Violence et non-violence : l’Apocalypse révèle la radicale asymétrie de fins et de moyens entre le Dieu de Jésus-Christ et le Prince de ce monde

Étude de 6 pages, réalisée en 2005 et mise à jour en 2010, intégré ensuite dans ma thèse de doctorat (ci-dessus).

Le dernier Livre de la Bible, l’Apocalypse de Saint Jean, évoque à la fin des temps la bataille d’Armageddon. Spontanément, nos imaginaires s’attendent à ce que cette bataille finale entre les Forces du Bien et du Mal soit grandiose, à la hauteur des récits mythologiques les plus sanglants. Le septième art l’a mis en spectacle, les effets spéciaux des films les plus récents en accroissent l’horreur. Pourtant, le texte biblique raconte sobrement un non-combat (Ap 16,16-19). La voix forte signale la venue de Dieu, devant laquelle tout ce qui n’a pas valeur d’éternité s’écroule comme un château de cartes, fragile intérieurement. Il implose à partir de son ventre creux, de son inanité.

La « der des der » des guerres ressemblera à l’implosion d’un château de cartes !…

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Élie, le prophète éduqué par Dieu à une juste non-violence

Étude de 7 pages réalisée en 2007

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René Girard et la mort sacrificielle de Jésus

« Il vaut mieux qu’un seul homme meure plutôt que de laisser périr toute la nation » (Jn 11,50). René Girard a consacré sa vie à étudier ce qui fait passer un groupe de la crise de tous contre tous à un « tous contre un » : « Ce que les hommes peuvent faire de mieux dans l’ordre de la non-violence, c’est l’unanimité moins un de la victime émissaire » (Girard René, La Violence et le sacré, Paris, Grasset, 1972, p. 356-357). Voici mon article qui expose la théorie de Girard, un puissant modèle de compréhension de la violence et du sacré, à partir d’un point de vue anthropologique, saisissant la spécificité de la mort sacrificielle de Jésus :

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La violence dans la Bible

Disponible bientôt

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Une lecture critique de Pax nostra

Pax nostra est le livre que le jésuite Gaston Fessard a écrit en 1936, conscient des dangers d’un pacifisme de mauvais aloi…

Voici l’étude critique de 21 pages que j’en fis (février 2006) :

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Si vous souhaitez disposer de mes travaux avec possibilité de copier-coller des passages pour vos propres travaux, merci de prendre contact avec moi.

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