Descendre du linge et du singe ?

Un jour, une petite fille demande à sa mère :

— Dis maman, comment ils sont nés les tout premiers parents ?

— Eh bien, lui répond sa maman, c’est Dieu qui a créé les premiers parents humains, Adam et Ève. Adam et Ève ont eu des enfants qui plus tard sont devenus parents à leur tour et ainsi de suite. C’est ainsi que s’est formée la famille humaine…

Deux jours plus tard, la fillette pose la même question à son père. Celui-ci lui répond :

— Tu vois, il y a des millions d’années, les singes ont évolué lentement jusqu’à devenir les êtres humains que nous sommes aujourd’hui. La petite fille toute perplexe retourne aussitôt voir sa mère.

— Maman, comment c’est possible que tu me dises que les premiers parents ont été créés par Dieu et que Papa me dise que c’était des singes qui ont évolué ?

La mère lui répond avec un sourire :

— C’est très simple ma chérie, moi je t’ai parlé de ma famille

et ton père te parlait de la sienne.

T’es fêlée ?

Fêler = fendre un objet sans que les parties se séparent.
Être fêlé = avoir le cerveau fêlé,
être un peu fou.

« La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles » (Gustave Flaubert).

« Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière » (Michel Audiard).

Respons – abilités !

L’Assemblée d’une Église protestante accepta, au moment d’embaucher son nouveau pasteur, d’augmenter sa paie chaque fois que sa famille s’agrandira. Après la naissance du 6ème enfant, comme il commence à coûter vraiment cher, on rediscute longuement cette décision. Après avoir écouté plus d’une heure, le pasteur se lève et dit d’une voix solennelle :
« LES ENFANTS SONT UN DON DE DIEU,
ET NOUS EN PRENDRONS AUTANT
QU’IL NOUS EN DONNERA ! »
Un lourd silence tomba alors sur l’assemblée.
Au fond du temple, se lève
la voix d’une vieille dame :
« LA PLUIE AUSSI EST UN DON DE DIEU.
MAIS QUAND NOUS EN RECEVONS TROP,
SON ESPRIT NOUS A OFFERT DES RESSOURCES POUR ENFILER DES IMPERMÉABLES ! »

Subjonc’Tiff

Voici un poème qui use et abuse
de l’imparfait du subjonctif :

« Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez ! »
(Alphonse Allais, Complainte amoureuse).

NB : Alphonse Allais est l’expert des vers holorimes :

https://etiennechome.site/alphonse-allais-et-ses-vers-holorimes/ et