Conventions / qu’on vend Sion ?

Qui a dit que le Nord est en haut de la carte ?

Qui a dit que l’Europe est au centre ?

Qui a dit qu’on roule à droite ?

Qui a décidé qu’on lève le pouce pour marquer son approbation et on lève son doigt pour demander la parole ?

Qui a dit que dix est l’unité de mesure ?

Qui a dit quatre-vingt-dix et non nonante ? Ça, j’y ai répondu dans mon post d’hier, sur le système vicésimal, adoptant vingt comme unité de mesure (bin oui, logique, c’est notre nombre de doigts et d’orteils !)…

Qui a dit chez nous qu’on écrit de gauche à droite et chez les arabes et hébreux qu’on naît-cris (n’est gris ? n’aigris ?) de droite à gauche ?

Qui a dit « une heure, c’est 60 minutes et non 100 » ? Ça, je sais, ce sont les Babyloniens qui utilisaient une base 60, nettement moins performant que le système décimal qui nous faciliterait énormément nos comptages horaires !

Quel est le zozo qui a fixé l’orthographe d’oiseau ainsi ? Quel waou-sot ?!

Qui a dit que, dans les bureaux ovale et rectangles, il faut porter une cravate pour être « professionnel » ? Qui a dit que chez nous, on serre la main, chez eux, côté soleil levant, on s’incline ?

Qui a décidé qu’on lève le pouce pour marquer son approbation et on lève son doigt pour demander la parole ?

Qui a mis des piments d’office dans les épices du masala ?  Ma bouche en feu aimerait lui dire deux mots…

L’origine de soixante-dix supplantant septante

Quand quelqu’un compte en utilisant tous ses doigts ET orteils, il peut aller jusqu’à 20 (deux fois mieux que 10) ! D’où le comptage ‘vicésimal’ (= ayant vingt pour unité de mesure ; système vigésimal est aussi correct) : on compte alors par paquet de vingt : vingt-dix (30), deux vingts (40), deux vingt-dix (50), trois vingts (60), trois vingt-dix (70), quatre vingts (80), quatre vingt dix (90). On trouve ce système chez plusieurs peuples préhistoriques et encore chez les Mayas et Aztèques, les Celtes (en usage aujourd’hui encore chez les Danois, les Basques…). Au Moyen-Âge, ce système par 20 est le principal à être utilisé dans plusieurs régions de la future Nation française (une trace = l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris, fondé au XIIIe siècle pour accueillir 300 aveugles = 15 x 20).

À la fin du Moyen-Âge, les échanges et commerces internationaux augmentent en flèche. Les marchands italiens, les espagnols aussi, fonctionnent dans le système décimal (comptage de dix en dix), au point que le lexique décimal (trente, quarante, cinquante, soixante, septante, octante, nonante ; logique latine) supplante le système vicésimal.

Au tout début de l’Académie française (fin du XVIIe siècle), deux de ses premiers membres, les Sieurs dénommés Vaugelas et Ménage (dépeint par Molière comme un plagiaire et un pédant) ont insisté pour qu’en France, on dise soixante-dix, quatre-vingts et quatre-vingt-dix et non septante, octante et nonante. On se serait dit dans les papotes des pap-potes (potes-mouches à caca tournant autour du roi-soleil) que Louis XIV mal à l’aise de vieillir préférait qu’on parle de l’âge en termes de soixante-dix plutôt que septante (où on entend le 7 de la mortelle décennie). Quoi qu’il en soit, voilà que tous les pédants de la Cour royale, pour briller de culture poudrée, au lieu des trois formes décimales, se sont mis à adopter ces trois exceptions ‘vicésimales’, qui furent aussi retenues dans les premiers dictionnaires en train d’apparaître…

Et, quelques générations plus tard, les Parisiens, suivis par toute la France, se mirent à railler les « septante, octante/huitante et nonante » des voisins francophones à accent (bien sûr, ce sont eux qui ont un accent) de la Suisse romande. Spécialistes du compromis, voilà que les petits Belges & Luxembourgeois ont mixé : « septante, quatre-vingts et nonante », sans échapper à l’accent, bien sûr ! Quant aux pays du monde colonisés par la grande France, ils se sont bien sûr pliés à ces 3 fadaises vicésimales.

Et bien, sachez, mes bons Messieurs de la grande France qui continuez à nous railler avec nos septante (bien pratiques pourtant quand on transcrit au vol un numéro de téléphone dicté) que

1) « septante, octante et nonante » ont malgré tout été conservées dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française, n’en déplaise aux poudrés fardés de la Cour de Versailles, qui cherchèrent à péter plus haut que les Britanniques levant le petit doigt lorsqu’ils tiennent leur cup of tea…

2) Certaines régions de France ont résisté aux 3 fadaises vicésimales : régions de l’Est et du Midi de la France, Acadie au Canada…

3) Last but not least, au sortir du traumatisme guerrier, en 1945, les Instructions officielles de la République française, toujours en vigueur, ont conseillé l’emploi des trois formes décimales et de laisser là les trois formes vicésimales, dans le but de — dixit la note officielle — « faciliter l’apprentissage du calcul ».

Qu’on se le dise !…

Vaugelas, dans ses Remarques sur la langue française, 1647,
préconise l’usage des soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix
car plus faciles pour le calcul mental !

Rappel des accords grammaticaux (repris de https://www.caminteresse.fr/culture/pourquoi-les-francais-disent-quatre-vingts-et-pas-huitante-comme-en-suisse-11165971/) :
L’accord de « quatre-vingts » suit une règle grammaticale précise qui remonte à la fin du XVIIe siècle. Le mot « vingt » prend un « s » uniquement lorsqu’il est multiplié (comme dans « quatre-vingts ») et qu’il n’est pas suivi d’un autre adjectif numéral. Ainsi, on écrira « quatre-vingts personnes », « quatre-vingts euros », car dans ces cas, « vingt » est multiplié par quatre et n’est pas suivi d’un autre nombre. En revanche, dès qu’un autre nombre suit « quatre-vingt », le « s » disparaît : « quatre-vingt-trois », « quatre-vingt-dix », « quatre-vingt-quinze ».

Cette règle s’applique également devant les noms « million », « milliard » et « millier » qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne sont pas des adjectifs numéraux mais des noms communs. On écrira donc « quatre-vingts millions d’euros », « quatre-vingts milliards de dollars ».

Une exception notable concerne l’utilisation de « quatre-vingt » comme adjectif ordinal, notamment dans les dates ou les numéros de page. Dans ce cas, on n’ajoute pas de « s » : « page quatre-vingt », « l’année mille neuf cent quatre-vingt », « les années quatre-vingt ». Cette règle peut sembler complexe, mais elle reflète l’évolution historique de notre système de numération, qui mêle les bases décimale et vigésimale héritées de différentes influences linguistiques.

Le mot « vingt » utilisé seul suit des règles d’accord bien précises. En règle générale, « vingt » reste invariable lorsqu’il est employé seul pour désigner le nombre 20 (exemple : « vingt euros », « vingt personnes »). Il ne prend un « s » que dans deux cas spécifiques : lorsqu’il est multiplié par un nombre et qu’il n’est pas suivi d’un autre adjectif numéral. Par exemple, on écrira « quatre-vingts ».

En revanche, « vingt » reste invariable lorsqu’il est suivi d’un autre nombre, comme dans « vingt-deux », « vingt-trois », etc. Cette règle s’applique également lorsque « vingt » est utilisé comme adjectif ordinal pour indiquer un rang ou une position (exemple : « le vingtième chapitre », « la vingt et unième page »). Dans les dates ou les années, « vingt » reste également invariable (« l’an vingt »).

Nous sommes nés pour être vivants

Chanson de Patrick Hernandez :

Born To Be Alive
Nés pour être vivants

We were born to be, alive
Nous sommes nés pour être vivants

People ask me why
Les gens me demandent pourquoi
I never find a place to stop
Je n’ai jamais trouvé un endroit où m’arrêter
And settle down down down
Et y rester rester rester
But I never wanted all those things
Mais je n’ai jamais voulu toutes ces choses
People need to justify
Les gens ont besoin de trouver un but
Their lives lives lives
A leurs vies vies vies

It’s good to be alive, to be alive, to be alive
C’est bon de vivre, de vivre, de vivre

Time was on my side
Le temps jouait de mon coté
When I was running down the street
Quand je descendais la rue en courant
It was no bind bind bind
Je ne portais portais portais
A suitcase and an old guitar
Qu’une valise et une vieille guitare
And something new to occupy
Et quelque chose de nouveau pour occuper
My mind mind mind
Mon esprit, esprit, esprit

Que ta volonté soit fête…

« Mais quoi qu’il arrive, n’oublie pas qu’il y aura toujours un être au monde vers lequel, à tout moment, tu pourras te retourner ou venir.
Je t’ai donné un jour, du fond du cœur, tout ce que je possède et tout ce que je suis.
Tu le garderas jusqu’à ce que je quitte ce monde bizarre qui commence à me fatiguer.
Mon espoir est seulement que tu apercevras un jour à quel point je t’ai aimée… » (Albert Camus à Maria Casarès).

Savez-vous que Marie Skłodowska-Curie, née à Varsovie (1867 – 1934), est la seule femme à avoir été récompensée par deux prix Nobel (physique et chimie) et que Linus Pauling (1901 – 1994) est le seul homme à avoir été récompensé par deux prix Nobel (chimie et la paix) ?

Quant à lui, Freddy Mercury (1946 – 1991), chanteur et pianiste cofondateur en 1970 du groupe de rock Queen, est le seul humain mort du sida qui nous rende de si bonne humeur avec « Don’t Stop Me Now » !

Don’t Stop Me Now

« Don’t Stop Me Now », la chanson de Queen, arrive en tête du classement des chansons les plus aptes à nous mettre de bonne humeur. C’est ce qu’a montré Jacop Jolij, un chercheur en neurosciences de l’université de Groningen (Pays-Bas), qui a cherché à l’établir scientifiquement ! Ci-joint dans l’image son équation scientifique, avec 3 variables : la meilleure chanson combine 1) des paroles positives, 2) un tempo de 150 battements par minute et 3) des notes dans la tonalité majeure.

Consoles chantent => qu’on-se-le chante !

aux tomates isthmes

« L’histoire n’est pas finie. Les sociétés présentes, divisées entre les convictions spontanées faute desquelles elles se dissoudraient et la connaissance objective d’elles-mêmes, inséparable de leur nature propre, hésitent à se définir par un but ou par un idéal. Elles interrogent l’avenir et en attendent une réponse. Mais l’avenir ne nous répond pas, ou plutôt il nous renvoie, sous une autre forme, les questions que nous lui avons posées » (Raymond Aron, Les désillusions du progrès).

« Notre vie se perd en détails… Simplifiez, simplifiez » (Henry David Thoreau).

« La Terre fournit suffisamment pour satisfaire les besoins de chaque homme, mais pas la cupidité de chaque homme » (Gandhi).

Ton contact me révèle à moi-même

En ce 8 mars 2025, j’ai reçu un message (en créole) d’une partenaire mauricienne :
« Se ki nou trouv kot enn dimounn, souvan, li enn refler de seki nou ena andan nou… E seki li révey dan nou ed nou konpran nou-mem ankor plis. Enn zoli célébration pou tou bann madam en cette Journée de la Femme ! »
«  Ce que nous voyons et reconnaissons chez l’autre est souvent le reflet de ce que nous avons au-dedans de nous. Et ce que l’autre réveille en nous nous permet de nous comprendre nous-mêmes encore davantage. Mes vœux de belle célébration à toutes les dames en cette Journée de la Femme »
(voir son post sur https://www.facebook.com/Famunie/
et les réalisations extraordinaires de
la Fondation des Femmes Unies !).

Et moi, je lui avais envoyé juste avant :
« Ce que tu perçois de moi
est un reflet de ce que tu es….
La réaction que tu suscites en moi
est une prise de conscience de ce que je suis »
(sagesse indienne relayée par ‘Femme Sacrée Divina’).

Bonne célébration, vou zot tou !

Mercredi descendre

Descendre pour monter à Pâques !

« Tu es poussière
et tu retourneras poussière »
(Genèse 3,19).

« Tout va en un même lieu : tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière » (Qohélet 3,20).

« Tout est éphémère. Lorsque vous voyez cela avec sagesse, vous vous détournez de la souffrance » (Bouddha).

« Les êtres naissent de l’espace, et retournent à l’espace. L’homme naît de la terre, et retourne à la terre » (Lao Tseu).

« Les cendres qu’un vieux précepte recommande de répandre au vent, d’où proviennent-elles ? D’innombrables générations d’hommes ont été consumées dans l’incendie de la vie et de la mort » (Omar Khayyam).

à cheval entre-deux…

J’ai vécu au nord du Congo Brazzaville sur l’équateur. Un jour, des scientifiques ont débarqué avec tous leurs instruments pour mesurer à nouveau l’équateur magnétique (qui n’est pas fixe). Conclusion : cet équateur passait exactement à travers notre lit : pieds au nord, tête au sud !

Dans cette image, cette maison à cheval sur la frontière belgo-néerlandaise dispose de deux adresses et de deux sonnettes, chacune dans son propre pays. L’union sans confusion fait la force ; soyons unis tout en respectant l’espace de chacun… et les vaches seront bien gardées !?

Make America think again

« Nos progrès en tant que nation ne peuvent être
plus rapides que nos progrès en matière d’éducation.
L’esprit humain est notre ressource fondamentale »
(John Fitzgerald Kennedy, 35th president of the United States),
avant Nelson Mandela et son célèbre
« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».  

« Les arcs de l’univers moral sont longs, mais
ce sont eux qui tendent vraiment vers la justice »
(Martin Luther King, le plus jeune
lauréat du prix Nobel de la paix, sous le 36ème président des USA).

« Il peut être dangereux d’être un ennemi des USA mais en être l’ami est fatal » (Henry Kissinger, bras droit diplomatique de Nixon, 37ème président des USA).