Bonnes libérations non libations

Aujourd’hui, c’est jour férié à l’île Maurice,
pour célébrer ensemble l’abolition de l’esclavage. 

Les Mauriciens ont un rythme de fêtes familiales et sociales nul autre pareil (je le dis sur base de la cinquantaine de pays où je me suis déchainé ; merci à chaque peuple de m’avoir fait avancer sur ma conscience de mes propres chaînes, en fer / enfers qui commencent par des préjugés).

Leur grand danger : l’alcool…
Bon jour férié, vou zot tou…
Bonnes libérations !

« Si, comme le disent les colons, on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. Périssent les colonies, plutôt qu’un principe » (Victor Schoelcher en 1842).

Rencontre-moi sous les carapaces

Un instituteur en classe s’adresse à ses élèves :

– Alors Laurent, qu’est-ce que tu as fait pendant la récréation ?

– Je me suis amusé dans le bac à sable, Monsieur.

– Très bien, Laurent. Si tu réussis à écrire au tableau le mot « sable » sans faute, je te mets 20 en orthographe.

Laurent passe au tableau :

– C’est très bien, Laurent, félicitation.

L’instit se tourne vers un autre élève:

– Et toi Paul, qu’est-ce que tu as fait pendant la récréation ?

– Je me suis amusé dans le bac à sable avec Laurent, Monsieur.

– Très bien, Paul. Si tu réussis à écrire au tableau le mot « bac » sans faute, je te mets 20 en orthographe

Paul passe au tableau :

– Excellent Paul !

L’instituteur se retourne :

– Et toi, Rachid, qu’est-ce que tu as fait à la récréation ?

– Alors, moi, missiou, jé volu m’amusi dans l’bac à sable, mais Paul et Louren y z’ont pas volu, m’ont dit di mi casser ou sinon y mé pitaient la gueule !

– Mais, mon dieu ! C’est ignoble ! C’est la manifestation d’une discrimination scandaleuse d’un groupe ethnique minoritaire dont l’intégration sociale pourrait être remise en cause, et en plus, dans ma classe !

Écoute, Rachid, Si tu réussis à écrire au tableau « discrimination scandaleuse d’un groupe ethnique minoritaire dont l’intégration sociale pourrait être remise en cause », je te mets aussi un 20 !…

Le Self aime sans aucun effort

Au cœur de mon cœur, là où je suis qui je suis en vérité, je suis spontanément créatif, courageux, confiant… Le Self authentique en moi est généreux sans effort. Par contre, mes parts généreuses triment dur pour apprivoiser leur environnement et s’attirer les bonnes grâces de leur entourage. L’une d’entre elles a une énergie à revendre, tel Sisyphe remontant perpétuellement son rocher en héros. Une autre se décourage devant les efforts à fournir ; sans élan, elle est excellente à procrastiner !

Quel pied de les inviter à profiter avec moi des bienfaits des rayons de soleil que je reçois dans le coeur de mon cœur, parfumés et colorés par Ta belle présence… Les années passent, la Présence ne passe pas…

Je nous souhaite de prendre soin de nos Sisyphe remontant perpétuellement leur rocher pour faire héros … Ferrero

Mes meilleurs voeux d’oreilles neuves !

Que nous puissions nous écouter
à partir du cœur de notre cœur,
en amont des mots,
en amont des maux,
en âme (mon démo) :
âmes démontent-démons ;
oui, nous le croyons !

Ci-dessous un sizain + un quatrain = un dizain.
Et si c’était six zinzins avec quatre uns UN ?
Dans la diversité, humbles, SOYONS UN, hein ?!

Ma muse m’amuse !

Ma muse, elle sent la vie qui circule en nos corps,
comme dans un réseau électrique.
Elle vibre à la vie qui coule dans nos cœurs,
comme une source qui jaillit d’on ne sait où….
Elle connecte les moindres palpitations de la Vie.
Elle ne donne pas son avis, elle vit !
Simplement, elle est ici, pleinement,
sans se rendre compte de son magnétisme
qui fait tant de bien aux âmes touchées.
Elle est comme un soleil offert,
rayonnant de sa générosité 
débordante et gratuite…
Gratitude !

Remarque les marques du visage

« Le visage est ce trésor unique que chacun offre au monde. C’est bien en terme d’offrande ou d’ouverture qu’il convient de parler du visage. Car le mystère et la beauté d’un visage, en fin de compte, ne peuvent être appréhendés et révélés que par d’autres regards, ou par une lumière autre » (François Cheng, Cinq méditations sur la beauté).

« À partir de la naissance, chaque visage est façonné par toute une vie de désirs refoulés, de tourments cachés, de mensonges entretenus, de cris contenus, de sanglots ravalés, de chagrins niés, d’orgueil blessé, de serments reniés, de vengeances caressées, de colères rentrées, de hontes bues, de fous rires réprimés, de monologues interrompus, de confidences trahies, de plaisirs trop vite survenus, d’extases trop vite évanouies. Chaque ride en porte la marque aussi sûrement que les anneaux d’un arbre. C’est tout cela que le visage révèle de la personne, à son insu, malgré l’effort surhumain qu’elle déploie quotidiennement pour le cacher » (François Cheng, Le Dit de Tian-yi).

Donné à l’autre et se recevant de lui

« J’aime beaucoup la Trinité, dans laquelle chaque personne est tournée vers l’Autre. La religion qui m’a été apprise est un mouvement qui sort de soi, penché vers l’autre » (Sœur Emmanuelle, avec laquelle j’ai vécu en 1985 au Caire, aidant les chiffonniers des bidonvilles, éboueurs de la ville, à se doter de maisons en dur. La photo ci-dessous est prise lors d’une de nos sorties au Canal de Suez, permettant à leurs enfants de découvrir la mer pour la première fois de leur vie).