« Vouloir aimer sans risquer de souffrir est une contradiction, et vouloir vivre sans aimer, c’est se tuer » (Henri-Frédéric Amiel).

La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« Vouloir aimer sans risquer de souffrir est une contradiction, et vouloir vivre sans aimer, c’est se tuer » (Henri-Frédéric Amiel).
Hélas, combien de fois j’ai déjà vu le cierge
s’allumer tristement auprès d’un cher cercueil,
et suivi l’huissier noir qui frappe de sa verge
le pavé de l’église aux tentures de deuil !
Notre existence brève est une étroite berge,
et nous des naufragés sur ce rebord d’écueil.
À chaque instant, un flot en prend un qu’il submerge
et nous nous déchirons dans la haine et l’orgueil !
(Auguste Angellier, Le chemin des saisons, 1903).
« Et n’oublie pas que la Terre se réjouit de sentir tes pieds nus, et que le vent ne demande qu’à jouer dans tes cheveux… » (Khalil Gibran).
« Dans l’esprit et le sel, il y a la saveur de l’umami.
Tous les deux sont des exhausteurs du bon goût.
Vive le sel de la vie » (Kheira Chakor).
« Vous êtes le sel de la terre ! »
Salez-vous les mets de votre vie ?
Votre lame de fond sale-t-elle vos envies ?
Salons é-piçons pour exhauster nos parts en vie !
Théodore Zeldin a dit :
« La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. »
En en parlant avec mon fils, tout en préparant notre repas, on s’est dit que
l’astronomie est l’art d’utiliser la nourriture épicée et la boisson (et pissez) pour créer le rêveur ; certes, sans abuser car
la gastro est l’art d’utiliser la nourriture pour créer la diarrhée-heurt !
Avec Cyrano de Bergerac, Edmond rosse tant ?
« — Et peut-on savoir ? Tu ne m’as jamais dit ? …
— Qui j’aime ? … Réfléchis, voyons. Il m’interdit
le rêve d’être aimé même par une laide,
ce nez qui d’un quart d’heure en tous lieux me précède. »
« La majeure partie de l’apprentissage n’est pas le résultat de l’instruction. Elle serait plutôt le résultat d’une participation sans entraves dans un environnement chargé de sens » (Ivan Illich).
« La suprême récompense du travail n’est pas dans ce qu’il vous permet de gagner mais de devenir. »
Un gars dans une administration est complètement envahi de souris dans son bureau. Il fait appel à un dératiseur qui conclut assez vite :
— Ce sera plus simple de vous laisser un chat quelques temps.
Le chat est donc laissé pour quelques jours dans le bâtiment, et très vite, on ne voit plus aucune souris. Le fonctionnaire, très content des services du chat, demande au dératiseur s’il peut l’adopter définitivement. Le dératiseur est d’accord. Hélas, après quelques temps, les souris refont la fête dans le bureau. Le gars rappelle le dératiseur et lui demande ce qui se passe. Le dératiseur répond :
— Le chat a dû comprendre qu’il était titularisé…
Apprenant que le cadastre solaire cartographie le potentiel solaire d’une région,
je me suis demandé ce qu’est le cadastre lunaire d’une légion…
Et j’ai trouvé la réponse dans Les poèmes dorés,
d’Anatole France (1873 : 150 années-lumière d’ici) :
Je sais la vanité de tout désir profane.
À peine gardons-nous de tes amours défunts,
Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se fane
Y laisse d’âme et de parfums.
Ils n’ont, les plus beaux bras, que des chaînes d’argile,
Indolentes autour du col le plus aimé ;
Avant d’être rompu leur doux cercle fragile
Ne s’était pas même fermé.
Mélancolique nuit des chevelures sombres,
À quoi bon s’attarder dans ton enivrement,
Si, comme dans la mort, nul ne peut sous tes ombres
Se plonger éternellement ?
Narines qui gonflez vos ailes de colombe,
Avec les longs dédains d’une belle fierté,
Pour la dernière fois, à l’odeur de la tombe,
Vous aurez déjà palpité.
Lèvres, vivantes fleurs, nobles roses sanglantes,
Vous épanouissant lorsque nous vous baisons,
Quelques feux de cristal en quelques nuits brûlantes
Sèchent vos brèves floraisons.
Où tend le vain effort de deux bouches unies ?
Le plus long des baisers trompe notre dessein ;
Et comment appuyer nos langueurs infinies
Sur la fragilité d’un sein ?
« Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d’abord votre bonne humeur » (Baruch SPINOZA).
« La magie est dans le regard, dans le cœur, pas dans le flot de la vie… Elle rend l’ordinaire ordinairement ordinaire et c’est ça qui est extraordinaire » (Armelle Six).