le droit du plus fort : pas fort droit !

Trump se targue d’être pacificateur. Sa manière de pacifier me rappelle celle du seigneur médiéval, qui fait bien sentir sa puissance de domination à ses vassaux mais qui la ramène moins devant d’autres grands seigneurs de guerre. Trump impose la pax americana sans faire dérailler le moins du monde la roue de l’effroyable violence de ce monde. En restant enfermé dans la loi du plus fort, il précipite son pays vers sa chute, car d’autres puissances mondiales ne manqueront pas de saisir leur tour de gloire hégémonique. Verrai-je de mon vivant la pax made in China ?

En attendant, sous l’ère de Trump, la force du droit international recule tandis que les droits du plus fort prospèrent : seuls comptent « nos » intérêts économiques immédiats. La politique étrangère est réduite à une négociation commerciale, une diplomatie transactionnelle, court-termiste, conditionnée par des gains économiques. Cette politique de puissance dictée par la loi du plus riche foule aux pieds les accords conclus sous l’ère du multilatéralisme qui cherchait à s’ancrer dans des alliances durables.

La politique intérieure ? Une fiscalité pro-riches, une réduction des aides sociales : honneurs au secteur privé, au détriment des structures publiques pérennes et d’un dialogue social qui renforce la cohésion.

Make America trapped by a gain?