Humus / Humanité / Humilité ont la même racine : la Terre, notre origine + nature + fin

« J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil » (Ivan Illich, La convivialité, 1973).

Sculpture à Vevey (Lac Leman).

Merci de me faire une fleur

« La peinture est à fleur de toile, la vie n’est qu’à fleur de peau » (Eugène Fromentin).

« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir » (Matisse).

« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries » (Marcel Proust).

« Chaque pomme est une fleur qui a connu l’amour » (Félix Leclerc, poète québécois).

« Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme » (Albert Samain).

« Je suis dans la clarté qui s’avance.
 Mes mains sont pleines de désirs. Le monde est beau. Mes yeux ne se lassent pas de voir les arbres, les arbres si pleins d’espoir, les arbres si verts. Un sentier ensoleillé s’en va à travers les mûriers.
Je suis à la fenêtre de l’infirmerie. Je ne sens pas l’odeur des médicaments.
 Les œillets ont dû fleurir quelque part.
Et voilà, mon amour, et voilà, être captif, là n’est pas la question, la question est de ne pas se rendre » (Nâzim Hikmet, poète turc, 1948).

Nos chants en conscience élargissent nos champs de conscience…

« La voix intérieure, c’est la voix d’une vie plus pleine, d’une conscience plus large et plus grande. C’est pourquoi, dans la mythologie, la naissance du héros, ou la naissance symbolique, coïncident avec le lever du soleil : car le devenir de la personnalité signifie ACCROISSEMENT DE CONSCIENCE » (Carl Gustav Jung).

« Aimer votre enfant signifie le décharger de ce que vous n’avez pas vécu ou pas choisi ; cela signifie prendre conscience de ce qui vous a empêché de grandir en tant qu’être humain (par peur, par négligence…) et œuvrer à changer cela dans votre vie, afin que votre enfant ne soit pas bloqué là où vous-mêmes l’avez été. Votre enfant a besoin que vous lui montriez que vous existez pleinement pour qu‘il puisse s’autoriser, à son tour, à exister pleinement lui-même. Vous pouvez ainsi devenir une formidable source d’inspiration pour lui, en lui offrant, du milieu de votre vie et, plus tard, dans vos années de senior, l’image la plus positive et la plus créative possible. Vous pouvez l’inviter à croître sans cesse à tous les niveaux de son être, quel que soit son âge. Cela peut devenir le plus bel héritage que vous pouvez lui transmettre en tant que parent » (Dr Christophe Fauré, Maintenant ou jamais).

En discutant de nos puits de sagesse, ne pas passer à côté de l’essentiel : puiser l’eau vitale Essence-Ciel

« L’écoute est pour moi le sel d’une vie en fluidité, simple et sans effort… Nous avons été conçus avec un trésor en nous – un GPS intérieur – dont peu nous parlent. Et pourtant à  chaque instant nous recevons les clés, la direction à  suivre pour faire de notre vie une œuvre d’art » (Armelle Six). 

« Il ne s’agit pas de faire une propagande indiscrète et d’encombrer les autres avec nos convictions, mais de laisser rayonner une présence » (Maurice Zundel, Un autre regard sur l’homme).

Comme des puits, nous bénéficions tous des mêmes source et soleil

« Ce matin en longeant à bicyclette le Stadionkade, je m’enchantais du vaste horizon que l’on découvre aux lisières de la ville et je respirais l’air qu’on ne m’a pas encore rationné. Partout des pancartes interdisaient aux Juifs les petits chemins menant dans la nature. Mais au-dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s’étale tout entier. On ne peut rien nous faire, vraiment rien. On peut nous rendre la vie assez dure, nous dépouiller de certains biens matériels, nous enlever une certaine liberté de mouvement tout extérieure, mais c’est nous-mêmes qui nous dépouillons de nos meilleures forces par une attitude psychologique désastreuse. En nous sentant persécutés, humiliés, opprimés. En éprouvant de la haine. En crânant pour cacher notre peur. On a bien le droit d’être triste et abattu, de temps en temps, par ce qu’on nous fait subir : c’est humain et compréhensible. Et pourtant la vraie spoliation c’est nous-mêmes qui nous l’infligeons. Je trouve la vie belle et je me sens libre. En moi des cieux se déploient aussi vastes que le firmament. Je crois en Dieu et je crois en l’homme » (Etty Hillesum, Une vie bouleversée, 1941-1943 ; p. 132 dans l’édition Points).

Né en 2015 et décédé hier, ce mardi 28/7/20, Joseph Moingt s.j. nous suggère de renoncer à concevoir Dieu « a priori comme l’Être absolu et infini de la philosophie, qui n’a d’ailleurs pas d’être-là en ce monde, ou le Père tout-puissant de la religion, dont les représentations anthropomorphiques et finalistes sont désavouées par la vraie foi autant que par la raison critique. […] Seul le Dieu souffrant peut aider. […] Au temps où nous vivons, placé sous le signe de la mort de Dieu, « la naissance de Dieu » entend affirmer que Dieu n’en continue pas moins à naître en nous » (Joseph Moingt, Dieu qui vient à l’homme. Du deuil au dévoilement de Dieu, 2002, p. 280 et 470).

Union sans fusion ni confusion : célébrer notre intimité à partir de mes & tes propres prises de terre et de ciel

Un couple en bonne santé vit une union sans fusion ni confusion :

une chaleureuse présence (axe horizontal de l’amour ; nous nous donnons l’un à l’autre) dans une juste distance (axe vertical de l’amour ; nous recevons l’amour de la Source-Soleil : chacun entretient ses propres prises de terre et de ciel)…

« Toute relation suppose deux termes et un troisième qui les unit, mais qui tout autant les différencie. Sans ce « troisième », il ne peut y avoir que fusion ou mélange, ou exclusion et séparation mais pas d’Alliance ni d’union » (Jean-Yves Leloup).

Anges & chêne de Mambré au quotidien

« Certains êtres ont la grâce d’avoir l’air de débarquer sur terre pour l’enchanter » (Anne Dufourmantelle).

Joie de les entrevoir à Pâques ou à la Trinité ? Grâce de les voir dans l’humble vie du quotidien ?…

« Un jour, Moïse aperçoit un buisson ardent, un arbre qui brûle mais ne se consume pas. Il regarde avec attention ce phénomène et interrompt tout pour observer.

Les commentateurs disent : c’est parce qu’il a su observer comme personne que Dieu s’adresse à lui. Et Moise répond alors d’un seul mot en hébreu. Il dit Hineni : « Me voici ! je suis là ! » » (Delphine Horvilleur, rabbin française).

Quand la vérité, en moi, se dévoile…

« On va de l’amour à la vérité. Essayer de faire l’inverse, c’est vouloir planter un arbre à l’envers. […] On cueille la vérité sur l’arbre de la charité » (Paul Couturier).

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière » (Jn 16,13).

Posté le dimanche de Pentecôte 31/5/20

Les grands renouvellements ne viennent jamais d’en haut, mais toujours d’en bas. L’ébranlement de notre monde ne fait qu’un avec celui de notre conscience

« Les grands renouvellements ne viennent jamais d’en haut, mais toujours d’en bas. Les arbres ne descendent pas du ciel ; ils croissent du sol, bien que leurs graines fussent jadis tombées d’en haut. L’ébranlement de notre monde ne fait qu’un avec celui de notre conscience… » (Carl Gustav Jung, L’homme et ses symboles, 1959).

Les deux versions complémentaires du « je t’aime » parental

Dans son élan de type plus maternel, le parent t’entoure de ses bras, avec douceur et tendresse (mouvement horizontal).

Dans son élan de type plus paternel, le parent confirme l’existence et t’appelle à déployer ta propre bonne puissance  (mouvement vertical).

Deux versions complémentaires du « je t’aime » parental.

Vivent  les mères et les pères,

vive la paire à la mer !