Providence, où es-Tu ?

C’est un jeune rabbin en Pologne qui se promène dans la campagne, en plein hiver. Il fait très froid, à pierre fendre. Et il entend un faible coui coui, un appel désespéré d’un oisillon. Il se dirige vers le bruit et au pied d’un arbre, il trouve un oisillon tout jeune tombé du nid. Il le prend dans ses mains et il le réchauffe. Il ne sait pas trop quoi faire, il revient sur le chemin, l’oisillon tremble dans ses doigts et il avise sur la route une bouse  toute chaude. Avec un bâton, il crée une sorte de petit nid dans lequel il place l’oisillon, en se disant : « au moins là il aura chaud et il aura de la nourriture ».

Et il s’en va. Et l’oisillon de le remercier en faisant couic oui coui… Attiré par les coui coui qui ont repris, un renard sort du bois et mange l’oisillon.

Triple morale de cette histoire :

1) Celui qui vous met dans la merde ne vous veut pas toujours du mal.

2) Celui qui vous tire de la merde ne vous veut pas d’office du bien.

3) La chanson qui vous vient quand vous êtes dans la merde vous veut-elle du bien ? De quoi l’enfer est-il pavé ?

Oui, féérie

« Par un temps où le soleil ne perçait les cieux,
Matin de misère flouté de brume grise,
Les notes douces et plaintives d’un chant d’adieu
S’envolaient sur la mer, emportées par la brise.
Larmes douloureuses du violon sous l’archet,
Au rythme lancinant des vagues, elles s’égaraient
Puis lentement se posaient sur l’eau pour mourir,
Écume de tristesse d’un dernier soupir.
Les yeux fermés, le musicien jouait sa peine,
Il la jouait pour sa belle et pour l’océan,
Il la jouait pour les marins et les sirènes,
Pour les oiseaux du ciel et pour tous les amants.
Et de son cœur-violon, les notes s’échappaient,
Libres, mélancoliques, se mêlant aux embruns
Que le vent soufflait vers des rivages lointains
Tandis que sous la brume, l’infini ondulait »
(Hélène de Vannoise, Le violoniste dans L’ange et le magicien).

Troubles de l’attachement

« Un bébé seul n’existe pas… » (Winnicott).

Pour le tout petit d’homme, la mère est un port d’attache (safe haven) servant de modèle pour la régulation émotionnelle. Le parent est la base de sécurité (secure base) pour l’exploration.

L’attachement insécure-évitant produit des stratégies d’indépendance forcée, d’autonomie compulsive, qui minimisent les émotions.

L’attachement insécure-résistant produit des stratégies de dépendance colérique, qui maximisent les émotions.

L’attachement sécure sauve de la dépendance, produit des liens chaleureux et empathiques (bonding), permet une bonne régulation émotionnelle.

Commandements en forme négative = piquets de la clôture de la Vie

« Dans la Bible, la Loi joue un rôle de clôture : ses prescriptions négatives en sont les piquets délimitant un espace à l’intérieur duquel la vie est garantie. Le décalogue présente des paroles surtout négatives. Leur tournure négative ouvre en fait un extraordinaire espace intérieur à la liberté des hommes. Ne te trompe pas de Dieu, ne tue pas, ne vole pas ton voisin, ne lui vole pas sa femme… Car en faisant cela, tu dérapes, tu sors du cadre de la vie, tu choisis la violence et la mort. Inter-dire, c’est dire-entre, c’est ouvrir un espace de vie.

Les lois et les règles bornent le champ social. Elles en fixent les limites. Entre celles-ci, s’ouvre un espace de non-violence, de communion possible, de gestion positive des conflits. Dès son enfance, tout homme peut grandir harmonieusement et trouver sa place dans une famille et dans une société d’autant mieux qu’un tel espace est soigneusement cultivé » (Chomé Étienne, Tends l’autre joue, ne rends pas coup pour coup. Mt 5, 38-42, non-violence active et Tradition, Éd. Lumen Vitae & Sortir de la violence, 2008, p. 135).

Île Maurice

Île Maurice, née par en bas d’un point chaud,
tu conduis l’humanité vers là haut…
M E R C I, Mauriciens arc-en-ciel, beau rainbow !

Je trouve que l’âme de ce peuple
est le fruit le plus succulent
de cette île Maurice…

Cher Maurice, Cardinal de cette île,
bon anniversaire de tes 82 ans…
Avec gratitude !

Quai laid Poc&Pic ?

« Où est la très savante Héloïse
Pour qui fut châtré Pierre Abélard
Puis se fit moine à Saint-Denis ?
Pour son amour, il souffrit cette blessure.
De même, où est la reine
Qui ordonna que Buridan
Fût enfermé dans un sac et jeté à la Seine ?
Mais où sont les neiges d’antan ? »
(petit extrait de François Villon,
La Ballade des dames du temps jadis).