En pâtisserie, le merveilleux est un gâteau cylindrique à plusieurs couches de meringues sèches soudées ensemble et recouvertes par une ganache, le tout roulé dans des copeaux de chocolat. Le merveilleux s’invite le mieux au cœur de l’hiver.
Saviez-vous que le merveilleux a été créé en référence aux Merveilleuses de l’Ère directoire (1795-1799) ? Ces femmes avaient un goût prononcé pour la mode (perruques, plumes, bijoux, décolletés…) et les plaisirs de la vie. Ce petit gâteau meringué est originaire de Belgique. C’est aussi un classique dans le Nord de la France, où on l’appelle – paraît-il – « boule meringuée au chocolat », « boule choco » ou « arlequin » !
Aux personnes qui me lisent de l’hémisphère Nord, bonnes calories pour faire face au froid de l’hiver… Aux personnes qui me lisent de l’hémisphère Sud, je gage que la photo jointe vous fasse un peu sentir l’ambiance de notre ‘mer du Nord’ en hiver…
Merci, mon âme-mie, Françoise, de m’avoir envoyé cette photo qui m’inspire ce matin ce merveilleux sur mer / mère veilleuse…
En littérature, « épiphanie d’une réalité » se dit d’une prise de conscience soudaine et lumineuse de la nature profonde de cette réalité : on parle d’une épiphanie de la musique, de l’épiphanie d’une amitié…
Dans son sens philosophique, « épiphanie » convient pour l’expérience d’une personne qui découvre une nouvelle information ou expérience, souvent insignifiante en elle-même, qui illumine de façon fondamentale l’ensemble. C’est voir la chose dans son intégralité, après avoir rassemblé toutes les pièces du puzzle ; genre Archimède s’écriant « Eurêka / J’ai trouvé ».
Fêter l’épiphanie, le 6 janvier, serait-ce donc célébrer la joie que les pièces du puzzle biblique sont désormais toutes assemblées ? Les mages, en quête du sens premier de la vie, partent de chez eux, quatre à quatre. Les voici à côté d’un bœuf et d’un âne, pour reconnaître et honorer le Fond de l’être, que ce bébé incarne si bien et que nous pouvons percevoir, en déployant notre stéthoscope divin, avec ses antennes célestes et capteurs terrestres…
C’est parti, nous serons bis-sextiles cette année sexy-tilt : trois-six-six bons jours ; crois, si si bonjour !
« Dieu à double visage, c’est de toi que part l’année pour s’écouler sans bruit. toi qui, sans tourner la tête, vois ce que nul autre dieu ne peut voir, montre-toi propice aux chefs dont l’active sollicitude donne le repos à l’Océan et la sécurité à la terre, qui nous prodigue ses trésors. Montre-toi propice à tes sénateurs, au peuple romain, et, d’un signe, serre les portes de ton candide sanctuaire » (Ovide pas odieux quand il prie au dieu Janus pas au vide ?).
« L’univers est un parchemin, un endroit et un envers. Ce côté-là, c’est le mien. C’est sur celui-là que j’erre. Et ce temps qui nous transperce, ces illusions qui nous bercent, n’ont pas le même pourquoi sur l’envers et sur l’endroit » (l’astrophysicien Jean-Pierre Petit brodant sur son modèle de Janus).
« Les développements technologiques qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de l’humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérés comme un véritable progrès » (Pape François, Intelligence artificielle et paix, 57ème journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier 2024).
Banané 2024, vou zot tou ! Et-tiennent chauds-mets pour vous les servir…
« Mari chouette les veillées » : en créole mauricien, « mari » est un adverbe qui signifie « très » / « tellement ». Exemples : « Mari top ça », « Mari bon ça », « Mari loin ça ».
Bonnes fêtes de la Saint-Sylvestre et de la Sainte Famille, avec les mages d’Orient = d’Est !
Dans l’image, encore un dernier anagramme 23 pour la route 24 !
Nota Bene : Profitons car le fait que ces deux fêtes tombent le même jour n’arrive que 11 à 12 fois dans une vie de 80 ans : 1967, 1972, 1978, 1989, 1995, 2000, 2006, 2017, 2023, 2028, 2034, 2045, 2051, 2056, 2062, 2073, 2079, 2084, 2090, 2102 ; c-à-d tous les 5, 6 ou 11 ans ! Amazing, non ?).
Le froid invite la sève des arbres à retourner aux racines. La nuit prie l’attention de descendre des yeux vers ce qui ne se voit pas d’habitude. Émerge lentement ce qui EST (l’été, c’est souvent enfoui, caché sous la surface). La nature vit un retour à l’essence-Ciel de sa Terre. Sa vraie nature se révèle dans les profondeurs, à l’intérieur.
Car seul le cœur de mon cœur peut embrasser tout ce que je suis, avec un amour inconditionnel, sans rejeter les aspects de moi que d’autres parts en moi n’aiment pas…
Tout arbre, par ses racines et ses ailes, nous invite à célébrer l’alliance Ciel-Terre qui nous constitue et qui nous traverse. Le sapin, lui, apporte sa touche spéciale avec sa forme pyramidale : ne nous invite-t-il pas à nous élancer et à nous affiner dans notre élan vers les cieux ?… Contenant la pyramide des besoins de Maslow, le sapin représente notre progression humaine, partant de la base vers le sommet : besoins physiologiques > besoins de sécurité > besoins d’appartenance et d’amour > besoins d’estime > besoins d’accomplissement de soi. Balisent-elles ce chemin de réalisation de soi, les décorations sur le sapin de Noël, illuminé par les boules telles les corps célestes (soleil, lune, étoiles) ? Et, à la pointe de l’arbre, est-ce l’étoile reliée au zénith qui symbolise le retour de la lumière ?
Quand la déco du sapin de Noël est une œuvre collective, dit-elle notre unité dans nos diversités / dans nos divers Cités (oh oh oh Santa Klaus écho pas clos…) ?
Sous les festivités de surface, je choisis de passer de 2023 à 2024 en prenant un temps de retraite. Regarder ce passé proche, repérer ce qui intoxique, dont il est bon de me débarrasser ; ce qui est mort, dont il est bon de faire le deuil : lâcher, accepter la perte ; mes illusions que je peux regarder et laisser se consumer…
Prendre le temps de respirer dans un espace aéré, admirer les pousses naissantes au ras de ma terre quotidienne ; s’ouvrir aux renouveaux qui pointent sous les décombres de mes morts ; accueillir le neuf qui en vaut la peine et la priorité, aligné à ma vérité profonde…
« Avec son air très naturel, le surnaturel nous entoure » (Jules Supervielle).
« La notion de l’infini dans le monde, j’en vois partout l’inévitable expression. Par elle, le surnaturel est au fond de tous les coeurs. L’idée de Dieu est une forme de l’idée de l’infini » (Louis Pasteur, dans son Discours de réception à l’Académie française, 27 avril 1882).
« Le bleu profond attire l’homme vers l’infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel. C’est la couleur du ciel tel qu’il nous apparaît dès que nous entendons le mot ciel » (Wassily Kandinsky).
Bonne fête à tous les É tienne que pourra… Hip hip hip hourra !…
« Noël c’est le moment où nous embrassons la vulnérabilité de Dieu » (Soeur Mary Leddy).
Voici une phrase pour le moins énigmatique et une injonction insolite : embrasser la vulnérabilité de Dieu ? Le besoin de protection et la vulnérabilité se manifestent le plus souvent dans des situations extrêmement brutales. Les images d’Ukraine, d’Israël/Palestine et de nombreux autres endroits du monde ne cessent de nous en faire prendre conscience. Le message que transportent ces images est que les victimes ont besoin de protection, de sécurité, ce qui se traduit au quotidien par des bombes, des chars, des obus, des murs et des frontières. Mais sommes-nous capables de voir autre chose, quand nous sommes confrontés à ces images ? Sommes-nous capables de percevoir cet autre message : cessez enfin de vouloir nous protéger par les armes qui provoquent tant de souffrance et de destruction et qui suscitent invariablement la riposte, violente elle aussi.
Des parents israéliens qui ont perdu un enfant dans des attentats terroristes du Hamas palestinien et des parents palestiniens dont les enfants ont été tués par des soldats israéliens expriment ensemble leur blessure morale, leur deuil. Ils ont fondé l’organisation Parents Circle. Leur message : mettez fin à la haine ! Elle ne fera pas revivre nos enfants. Notre responsabilité commune est de rompre ce cycle infernal de la violence et de la contre-violence !
Ce message-là, l’enfant dans la crèche nous le fait entendre. Regardez : voici un être humain, un petit enfant qui a besoin des autres. Protégez cet enfant, protégez chaque être humain et tout particulièrement ceux qui sont les plus faibles et les plus vulnérables.
La vulnérabilité de Dieu est l’antithèse des systèmes de sécurité militaires et de la course mondiale aux armements qui engloutit chaque année des sommes colossales et fait grimper toujours plus haut la spirale de la haine, des menaces, des attaques et de la vengeance. « En Jésus-Christ, Dieu s’est désarmé », dit la théologienne évangélique Dorothee Sölle.
C’est le grand défi que nous lance son existence marquée par la vulnérabilité : celui de prendre le risque de notre propre vulnérabilité. Celle-ci nous accompagnera tout au long de notre vie, malgré tous les systèmes de sécurité. Si nous acceptons de reconnaître notre commune vulnérabilité et notre besoin de protection, nous deviendrons de plus en plus responsables, non seulement envers nous-mêmes, mais aussi envers l’autre, l’étranger, et nous nous encouragerons mutuellement à coopérer plutôt qu’à nous affronter, à aller les uns vers les autres plutôt qu’à ériger des murs entre nous.
Je vous adresse toutes mes salutations, en ces temps si sombres, avec les paroles d’un choral de l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach : Apparais, ô lumière du matin, Et laisse poindre le ciel ! Vous, les bergers, n’ayez pas peur, Car l’ange vous dit Que ce faible petit garçon Sera notre réconfort et notre joie, En plus il contraindra Satan Et apportera la paix – enfin ! Au nom du Conseil d’administration, Antje Heider-Rottwilm, présidente de Church and Peace https://www.church-and-peace.org/fr/2023/12/embrasser-la-vulnerabilite-de-dieu-a-noel/