Début août 1945, l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima épargna des jésuites de toute contamination et destruction. Ils ont bénéficié d’un bouclier protecteur inexplicable au milieu de tous ces décombres. Cette exception plus qu’étrange se reproduisit trois jours plus tard à Nagasaki, chez les franciscains.
Leur couvent épargné avait été fondé 14 ans plus tôt par Maximilien Kolbe, accueilli au Ciel 4 ans moins 4 jours plus tôt ! Le point commun de toutes ces personnes : leur attachement à la simple et humble prière du rosaire. Comprenne qui pourra !
En ce 15 août 2025, à qui peut le plus, confions humblement la paix dans le monde, la vie des belligérants et la rencontre d’aujourd’hui entre Trump et Poutine.
Marie vit l’Assomption, c-à-d qu’elle a la joie d’être au Ciel assumée corps et âme, toute entière, accueillie dans le Royaume sans aucun obstacle au point qu’elle a été immédiatement ressuscitée, son corps transfiguré. Notre vocation à tous est de répondre par un « oui, fiat » qui lève tous nos obstacles… Cette fête me nourrit en m’invitant à lever mes propres obstacles. Que nos « oui » soient « oui » ! Bonne fête de l’Assomption !
« N’est-ce pas la vie, quand on va à la Source de la vie ? et que, de la vie, on puise la Vie éternelle dans un flux incessant ? Avant son départ, la Vierge mère a déjà bu à cette source inépuisable pour que, dans son passage même, elle ne fût pas touchée par le goût de la mort, même le plus léger. C’est pourquoi en sortant, elle a vu la Vie, si bien qu’elle ne vit pas la mort. Elle a vu son Fils, si bien qu’elle ne souffrit pas de la séparation de la chair. S’élançant donc, libérée, dans une si bienheureuse vision et se désaltérant au visage, si désiré, de Dieu, elle trouve les vénérables habitants du ciel prêts à la servir et à la conduire » (Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque).
Dans une petite ville du Sud-Ouest de la France, un enfant naquit le 27 novembre 1944 : Gilles Bouhours. À peine âgé d’un an, il échappa miraculeusement à la maladie grâce à l’intercession de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Mais ce n’était là que le prélude à un destin hors du commun.
À trois ans, l’âme déjà brûlante de ferveur, il annonça à son père, d’un ton candide et assuré :
— La Vierge m’a confié un message… Je dois le porter au Pape.
Personne ne prit au sérieux les paroles de l’enfant. Mais deux années durant, il répéta inlassablement sa mission. Et lorsque sa mère, intriguée, voulut connaître le contenu de ce message, il répondit simplement :
— Maman, il n’est pas pour toi. Il est pour le Pape.
En 1949, les voisins, émus par tant de persistance, offrirent le voyage à Rome. Le père s’interrogeait : comment se présenter aux portes du Vatican pour expliquer qu’un garçonnet de cinq ans avait un message céleste à délivrer ? Pourtant, à peine arrivés, un émissaire du Pape les cherchait déjà.
Le 10 décembre 1949, Gilles fut conduit seul auprès de Pie XII. L’audience dura une heure — un temps prodigieux — et lorsqu’il raccompagna l’enfant, le Saint-Père déclara à son père :
— Depuis longtemps, je demande au Ciel un signe clair avant de proclamer un dogme. Votre fils vient de me l’apporter.
Le contenu exact resta secret, mais le Pape confia qu’il s’agissait de la révélation que la Sainte Vierge, après sa vie terrestre, fut élevée au Ciel en corps et en âme. Moins d’un an plus tard, le 1er novembre 1950, le Dogme de l’Assomption était proclamé.
Dès lors, Gilles ne vécut plus que pour Jésus et Marie. Autorisé à communier dès quatre ans, il priait avec la ferveur d’un moine, célébrait de petites « messes blanches » dans un autel improvisé, et prêchait des sermons d’une profondeur surprenante pour un enfant. Sa soif de l’Eucharistie ne connaissait ni froid ni fatigue.
Mais le Ciel, qui l’avait envoyé, le rappela jeune. En février 1960, une mystérieuse maladie l’emporta en deux jours. Avant de mourir, il rassura :
— Je vais mourir, mais ne pleure pas. Je suis bien et heureux.
Il s’éteignit à quinze ans, laissant sur sa tombe les mots qu’il avait choisis :
« Aimez Dieu et la Sainte Vierge. Offrez-leur toutes vos souffrances et ainsi vous retrouverez la paix de l’âme ».
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« Les épreuves ne sont pas en mariage le signe qu’il faut clore l’aventure mais souvent, bien au contraire, qu’il devient passionnant de la poursuivre » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).
« On commence à aimer quand on cesse d’être amoureux » (Éric-Emmanuel Schmitt).
« Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore » = « Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail » (Virgile, Géorgiques, livre III, vers 284).
« Laissez-moi respectueusement vous rappeler : la vie et la mort sont d’une importance extrême. Le temps s’écoule sans cesse et l’opportunité se perd. Éveillez-vous, éveillez-vous, faites attention ! Ne gaspillez pas votre vie » (lignée zen soto sambokyodan, Maezumi Roshi).
Arpenter ce chemin intérieur toujours plus familier qui me ramène à mon axe de lumière, là où je me sens vivant et fluide, du fait d’être aligné et centré, là où je sens la lumière de Vie rayonner, tout à la joie de se marier avec la source de Vie coulant en moi…
Te rencontrer, toi, à partir de cet espace en moi. Et quand la rencontre tourne mal ou court, retourner à mon Essentiel, te laisser expérimenter ton propre chemin intérieur, jusqu’à ce que nos lieux-Source offrent la magie de faire de nos luttes une danse…
Je vois notre relation comme une petite graine unique en son genre, d’une espère encore inconnue, appelée à devenir ce bel arbre que le Ciel espère féconder sur notre terre commune. Je me dis qu’il sera grand et solide grâce aux engrais du don de soi, de l’humilité et de la confiance, qui permettent de survivre aux entraves de l’égocentrisme, de l’orgueil et de la possessivité.
Photo : ‘Mississippi’ vient de ‘misi-ziibi’ en ojibwé (une des langues amérindiennes) = ‘grand fleuve’, ‘père des eaux’.
Savez-vous que 25 des États américains (un sur deux donc) ont des noms amérindiens ? Voici la signification de quelques autres :
Je ne me sens pas vieux. Oui, mon corps vieillit et se déglingue. ET mon cœur s’assagit ET mon âme mûrit… Mes forces physiques diminuent. Mes visions de sagesse augmentent.
Je me dis que la vieillesse n’est pas seulement là pour me faire perdre tout ce qui n’est pas l’essentiel. Ce faisant, elle souligne aussi où est l’Essence-Ciel qui se densifie. La vieillesse est là pour m’indiquer où est la toute petite porte, le bon pas sage à vivre, les petits pas à pas sages…
Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé.
Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour être ajustés à l’amour imparfait de nos parents.
Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive.
Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive.
Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut guérir, récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e.
À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à la plénitude de cœurs réconciliés avec leur histoire.
« La vraie naissance d’un homme commence au moment où il vient à l’esprit. Je ne dis pas à la pensée, aux idées, mais à l’Esprit, quand les préjugés tombent de lui comme des fruits secs sous le vent d’une liberté ; vous savez, celui qui souffle où il veut et dont on entend la voix sans savoir ni d’où il vient, ni où il va ! Car les attachements du mental sont pires que ceux de la chair… Et la mort ne vient pas toujours à la fin : il y a un tas de morts vivants qui ne marchent que pour faire nombre, des figurants dans la pièce. Un homme qui ne s’est pas réveillé, pétrifié dans les valeurs, les principes, les vices ou les vertus, acharné à se croire fût-il sacré grand défenseur du bien, honoré, béni, il a trahi son nom de baptême, il n’est pas encore né » (Jean Sulivan, Car je t’aime, ô éternité, p. 219-220).
Photo : le Grand lac depuis le col de la Ponsonnière, entre Savoie et Hautes Alpes.,