« Laisse la vie reprendre son souffle »
(Christiane Singer).

La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« Laisse la vie reprendre son souffle »
(Christiane Singer).
« Quiconque arrose dans son coeur la plante de l’Amour
n’a pas un seul jour de sa vie qui soit inutile »
(Omar Khayyam, La rose de l’Amour).
Savez-vous qu’il n’est pas correct de dire que les roses ont des épines ? Elles ont des aiguillons, excroissances piquantes qui naissent de leur épiderme (que l’on peut facilement enlever, à la différence des épines).
Aiguillons et épines sont tous deux une adaptation des plantes (y compris des tomates et des aubergines) pour mieux garder l’eau mais surtout, d’abord, pour mieux se défendre des herbivores. À quoi certains animaux, comme les chameaux et les chèvres, ont répliqué avec des langues toujours plus râpeuses. Pour en savoir plus sur les essais de scientifiques d’identifier les gènes en vue de faire pousser des roses sans piquants, cf. https://www.inrae.fr/actualites/aiguillons-du-rosier-sujet-epineux.
Plutôt que de laisser « le monde »
me déterminer / déteindre sur moi,
je choisis de me relier à la lumière du Créateur
en lui offrant du temps
pour qu’elle irradie
et éclaire toute chose…
NB : Je donne ici la clé de compréhension de mon regard notamment à ceux qui ont critiqué le petit texte que j’ai écrit à propos des bacchanales de la cérémonie d’ouverture des J.O. ou à ceux qui trouvent que mes écrits semblent parfois si dissociés de la polémique en cours.
Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Et comme dans l’art redoutable de Jésus de passer par une parabole. Cf. mon livre Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009. Cf. aussi la session sur les paraboles que je vais donner à Maurice en septembre prochain…
La beauté se trouve dans la lumière d’une rencontre :
le Créateur nous touche de sa Lumière
et nous met en vie chaleureusement,
chal-heur-reusement !
« Il arrive qu’au milieu des exercices spirituels
s’élèvent des mouvements de sensualité… »
(Jean de la Croix).
Tout le monde peut participer aux J.O. dans son jardin ?
« Les Exercices spirituels de St Ignace :
une seule source, mille manières
de les proposer et de les vivre !
Vécus dans leur intégralité,
ils durent un mois plein temps
mais nous proposons un parcours adapté
au besoin propre à chaque retraitant ou groupe.
Il est possible de faire
les Exercices spirituels
dans la vie quotidienne »
(P. Michel Roger sj).
Photo non truquée d’un coureur finissant sa course en chutant :
« Vous n’avez pas le temps ?
Allez vite vers lentement »
(Jean Cocteau).
« On ne peut comprendre la vie
qu’en regardant en arrière ;
on ne peut la vivre
qu’en regardant en avant »
(Sören Kierkegaard).
« L’amour est un oiseau rebelle
que nul ne peut apprivoiser.
Et c’est bien en vain qu’on l’appelle
s’il lui convient de refuser »
(Henri Meilhac).
« Dieu tel l’animal que l’on tente d’apprivoiser,
qui toujours rompt la longe
par laquelle on tente de le domestiquer,
regagnant les contrées sauvages,
inaccessibles à qui a perdu l’innocence »
(Edouard Brasey).
Jésus a mal fini, crucifié sur une croix, car il a choqué et même scandalisé les dépositaires orthodoxes de la Révélation, tandis que les gens réputés de mauvaise vie se pressaient autour de lui, fascinés par sa Bonne Nouvelle : notre Père fait de nous tous de véritables frères et sœurs. Il nous appelle à la conversion pour nous ouvrir à un Royaume où ceux qui veulent être les premiers seront finalement les derniers…
Ce message est tellement habituel dans la bouche d’un prêtre en chair de vérité qu’il passe alors en ronronnant. Mais, hors des églises, par quel procédé diabolique scandalise-t-il quand il sort de la bouche de déjantés qui vivent surtout la nuit, férus de bacchanales de tous types, quand il sort de la bouche d’écorchés par la vie et de méprisés par la société ? Les bien-pensants auraient-ils plus le droit qu’eux d’occuper une place à la Cène du Jeudi Saint ? Ou les Barrabas d’aujourd’hui qui dénoncent violemment les J.O. comme « du pain et des jeux » / opium du peuple assujetti ? Merci aux victimes d’injustice et marginalisés de tous poils quand ils choisissent d’autres armes que le terrorisme pour secouer les bonnes consciences !
Jésus a véritablement créé le scandale, notamment en chassant les marchands du Temple, appelant à une conversion du cœur et de l’intelligence en faveur d’une relation vraie avec notre Père. Voir mon article ici :
Bacchanale grecque ou Sainte Cène ? Quelles étaient les références des artistes qui ont fait ce tableau si polémique de la cérémonie d’ouverture des J.O. à Paris ? Ma question est ailleurs : la Bonne Nouvelle peut-elle retentir ? L’Évangile peut-il être entendu ? Quel est-il vraiment ? Les personnes bigarrées qui ont animé ce tableau m’ont beaucoup dérangé et je les remercie pour ce choc salutaire. Je les remercie d’avoir scandalisé autant de personnes socialement respectables. Quelle magnifique opportunité pour l’Esprit Saint de reposer à chaque personne la question de Jésus : « Pour toi, qui suis-je ?… Convertis-toi et crois en la Bonne Nouvelle de la réconciliation authentique de toutes et tous en Lui… »
Merci à ces passionnés de pop-culture, personnes hors normes, en surpoids, drag-queen, d’avoir offert leur regard sur nos valeurs communes d’inclusion, de générosité, de solidarité et de liberté. « Notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion » (Anne Descamps, porte-parole de Paris 2024). Merci d’avoir créé un espace-temps au coeur de ces jeux olympiques dans lequel peut exploser à nouveau frais la bombe de l’Évangile. Son message de communion fraternelle est révolutionnaire (ré-love-Uturn), qui n’a plus rien de ronronnant à nos oreilles quand nous souffrons à cause de notre proche ennemi ; c’est du concret entre extrême gauche et élites économiques et politiques qui défendent leur désordre établi, entre Israéliens et Palestiniens, Russes et Ukrainiens, Rwandais et Congolais, etc. Tout est grâce : appel à la conversion et occasion de salut, non ?
Si ce message fait sens pour toi, n’hésite pas à le partager !
Toute mon enfance a été parfumée par les fruits de la passion / maracuja, qui embaumaient mon jardin de Kigali. Et ce fut une joie de les retrouver en 1999 dans notre jardin communautaire à l’île Maurice. C’est un fruit que les conquistadors ont ramené du Brésil. Maracuja est le nom d’origine, celui utilisé par les autochtones (qualifiés d’ « Indiens » par les conquérants). Le nom « fruit de la passion » vient de missionnaires pédagogues qui ont vu dans ce fruit de nombreuses résonances avec la crucifixion de Jésus. À leurs yeux, les pétales représentent sa couronne d’épines ; les 5 étamines ses plaies ; les 3 éléments mauves du pistil les clous enfoncés dans sa chair / à coup de marteau ; le cœur de la fleur l’éponge qui a servi à étancher sa soif sur la croix… Même le fouet y est vu : les lanières en tire-bouchon tout autour de la fleur. Le nom donné à cette fleur (passiflore) est donc lié à la Passion du Christ.
Les 10 pétales correspondraient aux 10 apôtres (une fois Judas pendu et Pierre englué dans ses reniements ; on arrange comme on peut)… Chaque nombre a un sens symbolique dans la Bible ; 10, comme 10 doigts de la main, c’est d’abord le nombre des Paroles de Vie / Commandements divins ! Et, en écho, dix désigne la réponse de l’homme à l’invitation de Dieu à vivre. Cela concerne la responsabilité (personnelle et communautaire) des êtres humains devant les 10 commandements de Dieu ! Sur l’intérêt de la formulation négative des commandements (« tu ne feras pas ceci et cela… »), cf. https://etiennechome.site/commandements-en-forme-negative-piquets-de-la-cloture-de-la-vie/
Photo de la fleur prise par mon fils, en Angleterre, fin juillet 2024. Bon anniversaire, Christophe ! Et bonne troisième décennie…
« Éclairer, c’est assainir.
Le soleil ne donne pas
seulement le jour,
il donne l’exemple »
(Victor Hugo, Tas de pierres).
« L’Indulgence est tendre, elle est femme.
Ceux qu’un faux pas, même expié,
Dans le monde à jamais diffame,
Lavent leur front dans sa pitié.
Humble soeur aux longues paupières,
Pour l’homme, fût-il criminel,
Tandis qu’on lui jette des pierres,
Elle garde un pleur fraternel.
S’approchant du coeur plein de fange,
De scorie épaisse et de fiel,
Pour l’assainir, elle y mélange
Cette larme, aumône du ciel ;
Et, loin d’y remuer la honte,
Comme les injures le font,
Elle attend que l’amour remonte
Et que la haine tombe au fond.
C’est alors que, de sa main douce
Élevant ce coeur épuré,
Elle l’incline sans secousse
Et lui pardonne : il a pleuré »
(René-François Sully Prudhomme, L’indulgence).