« Qu’est-ce qui nous amène au désert ? Et si une chance supplémentaire m’est donnée d’être davantage moi-même, d’entrer dans ma profondeur, dans cette profondeur où je peux rencontrer la part divine qui m’habite, au-dehors des identités apprises, au-dehors des identités quotidiennes, de ce que je suis dans la vie de chaque jour et qui est, au fond, si peu ce que je suis vraiment. Entrer dans cette profondeur… » (Christiane Singer).
Catégorie : Bible
Je relis et je relie
Relire sa vie (inspiré par St Ignace, Exercices Spirituels, n° 43).
1) Sors vers toi, c-à-d entre en prière ! Arrête ton moulin : juste être, avec le silence qui est Présence, dans la joie de respirer, d’être traversé par le souffle de la Vie. Rejoindre l’Hôte intérieur, qui t’attend sur le rivage, t’installer sur ce bord de l’eau, d’où tu vois défiler tes soucis, d’où tu les laisses filer (suggestion d’Anthony de Mello).
2) Dis merci à la source de la Vie pour ses cadeaux, émerveille-toi de chaque chose que tu reçois gratuitement à chaque instant, en commençant par l’air, la lumière, la mer, la terre nourricière…
3) Relis tes vécus du jour pour y lire les clins d’yeux d’Dieu, comment Il t’a fait signe aujourd’hui ! Cherche et trouve-Le en toutes choses. Demande son Esprit pour ouvrir ta vie à son amour et à sa miséricorde.
4) Parle d’ami à ami avec Celui qui te précède sur le rivage de Galilée. Écoute-le te suggérer comment repartir, en alliance.
Une relecture suivie d’une autre et d’une autre, jour après jour : tu relis et tu relies les perles du collier, celles de ton histoire sainte.
Merci, grand frère Ignace, de nous inspirer. Oui, « ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui satisfait et rassasie l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement. »
Gratitude !
Auréolé olé olé ?
« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient UN comme nous sommes UN » (Jean 17,21-22).
« Et nous tous qui, le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire toujours plus grande dans le Seigneur, qui est Esprit » (2 Co 3,18) : l’appel de Dieu à la sainteté nous fait aller de gloire en gloire…
« Chers frères et sœurs, rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accomplies dans les saints, dans lesquels resplendit sa gloire.
Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous guider par leurs enseignements, afin que toute notre existence devienne comme la leur un cantique de louange à la gloire de la Très sainte Trinité » (Benoît XVI).
Lettres d’amour
« De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission. Oui, vous partirez dans la joie et vous serez ramenés dans la paix. Les montagnes et les collines pousseront devant vous des cris de joie, et tous les arbres de la campagne battront des mains » (Isaïe 55,10-12).
« Ce jour-là, les montagnes dégoulineront de vin doux, les collines ruisselleront de lait, et l’eau coulera dans tous les ruisseaux de Juda.
Une source jaillira de la maison de l’Éternel et elle irriguera la vallée des Acacias » (Joël 3,18).
« O Dieu, accorde au roi de juger comme toi,
et donne au fils du roi ton esprit de justice!
Qu’il rende la justice à l’égard de ton peuple selon ce qui est juste,
à l’égard de tes pauvres selon ce qui est droit.
Que la paix descende des montagnes
et la justice des collines pour tout le peuple !
Qu’il fasse droit aux opprimés et aux malheureux de son peuple ! »
(Psaume 72,1-4).
« Voici le Seigneur qui vient avec sa force propre.
Tel un berger, il fait paître son troupeau.
De son bras, il rassemble les agneaux,
il les porte sur son sein, il conduit doucement les brebis mères.
Qui a mesuré dans le creux de sa main l’eau de la mer, évalué avec la paume les dimensions du ciel, ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a pesé les montagnes à la balance et les collines sur des plateaux ? » (Isaïe 40,10-12).
« Il dit sur Benjamin : Bien-aimé de Yahvé, il repose en sécurité près de lui.
Le Très Haut le protège tous les jours et demeure entre ses coteaux.
Il dit sur Joseph : Son pays est béni de Yahvé. A lui le meilleur de la rosée des cieux et de l’abîme souterrain, le meilleur de ce que fait croître le soleil, de ce qui pousse à chaque lunaison, les prémices des montagnes antiques, le meilleur des collines d’autrefois / éternelles, le meilleur de la terre et de ce qu’elle produit, la faveur de celui qui habite le Buisson. Que la chevelure abonde sur la tête de Joseph, sur le crâne du consacré parmi ses frères ! » (Deutéronome 33,12-16).
« La Sagesse n’appelle-t-elle pas ? N’élève-t-elle pas la voix ? Au sommet des hauteurs qui surplombent la route, au croisement des chemins, elle se poste. […] L’Éternel m’a créée, prémices de son œuvre, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité je fus établie, dès le principe, avant l’origine de la terre. Quand les abîmes n’étaient pas, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources aux eaux abondantes, avant que fussent implantées les montagnes, avant les collines, je fus enfantée… » (Proverbes 8, 1.22-25).
Mercy & merci. Miséricorde et accueil de la Vie dans mes corps-coeur-entrailles
Vient de décéder le Père Thierry Becker, qui a « partagé le pain et le sel » avec ses sœurs et frères d’Algérie : « J’ai juste trois mots à dire : émerveillement, certitude, reconnaissance : 1) mon émerveillement devant la confiance qui m’a été faite tout au long de ma vie, au-delà des faux pas et des équivoques, et des dons reçus qui m’ont préparé à servir ; 2) ma certitude que l’engagement pris, il y a 60 ans, de me mettre au service du diocèse d’Oran est le bon engagement. On peut risquer sa vie à 25 ans sur une intuition apparemment folle – c’était en pleine guerre d’Algérie – quand elle s’accompagne de joie et de paix, 3) ma reconnaissance et mon merci pour l’accueil, l’affection et l’amitié reçus dans l’Église et dans le pays. Heureux qui s’abandonne à toi, ô Dieu, dans la confiance du cœur. Tu le gardes dans la joie, la simplicité, la miséricorde » (son témoignage exprimé à la cathédrale d’Oran, le 28 juin 2019). Mercy & merci !
Dans la Bible, Sion désigne d’abord des lieux géographiques (la cité de David (1R 8,1 ; 2Ch 5,2), le sanctuaire de l’Éternel (Ps 20,3), la montagne sainte de Dieu (Ps 74,2), la ville de Jérusalem (2 R 19:31)). Sion figure ensuite la présence et de la bénédiction de Dieu (Ps 128,5 ; Ps 132,13 ; Is 8,18 ; Is 24,23 ; He 12,22 ; Ap 14,1). Sion représente enfin tout lieu qui bénéficie de la présence divine (Ps 9,12 ; Ps 48,2-3 ; Ps 110,2 ; Is 28,16 ; Is 59,20 ; He 12,22 ; Ap 14,1) et le peuple de Dieu (Ps 78,68 ; Is 51,16).
Ce qui en moi vibre des possibles libres
Quitte ta robe de tristesse,
Revêts ta parure de joie,
Enfile tes sandales de pèlerin,
Prends avec toi ceux qui te sont confiés,
Viens, suis-Moi…
Je te montrerai une Terre Nouvelle.
Là-bas, il n’y aura plus ni larme,
Ni souffrance, ni deuil…
La mort n’existera plus.
Viens, suis-Moi…
Tu emporteras pour seul bagage,
Ta confiance et ton humilité
enfouies dans ton petit cœur d’enfant.
Ainsi tu comprendras à quel point Je t’aime
Viens, suis-Moi…
Allons-y, ne tardons pas
Demain, il sera trop tard.
Je te conduis vers la Terre Promise
Là où personne ne pourra jamais plus nous séparer.
Et nous vivrons bienheureux pour l’Éternité.
Oh viens, je t’en prie, suis-Moi.
Marie-Bénédicte Jemine
Le désaccord a pour vocation plus d’union
Ma traduction libre de quelques passages de « The Hill We Climb », déclamé par Amanda Gorman, à l’investiture de Joe Biden, 20/01/2021 :
« Le jour venu, où trouver la lumière dans cette ombre qui semble sans fin ? Le calme n’est pas toujours la paix. Les normes et les notions de ce qu’est le « juste » ne sont pas toujours justice. Et pourtant, l’aube est nôtre, avant même que nous le sachions. Dans nos différences, nous unir, sans échapper aux déconfitures, sans semer la division.
La Bible nous invite à envisager un monde où chacun peut s’asseoir sous son propre figuier et jouir de sa vigne sans peur. La victoire ne sera pas dans la lame de l’épée mais dans tous les ponts que nous faisons. C’est la promesse de se réjouir, gravissant la colline, si seulement nous osons. Si nous allions miséricorde et force, force et droit, alors l’amour devient notre héritage. Notre peuple, divers et beau, émergera, meurtri et beau.
Le jour venu, nous sortons de l’ombre, enflammés et sans peur. La nouvelle aube fleurit dans cette liberté que nous lui offrons. Car il y a toujours de la lumière, si seulement nous sommes assez courageux pour le voir, si seulement nous sommes assez courageux pour l’être. »
Sur des prés d’herbe fraîche…
« La crise n’existe vraiment que dans la mesure où nous y résistons. Elle durera aussi longtemps que nous nous accrocherons aux repères que nous avons perdus. L’innovation n’est pas une idée nouvelle, mais une vieille croyance qu’on abandonne » (Bertrand Piccard, Changer d’altitude).
L’amour en train de naître et renaître encore
Jean d’Ormesson a dit : « rien n’est plus proche de l’Absolu qu’un Amour en train de naître ».
Dans ma propre expérience, rien n’est plus proche de l’Absolu qu’un amour en train de renaître des morts, sur le chemin de la vie.
Les 3 bonnes fées du logis, données à tous gratuitement
Dans un couple, la confiance se densifie au creuset d’une expérience renouvelée jour après jour : nous pouvons compter l’un sur l’autre dans le meilleur comme dans le pire, dans nos forces comme dans nos faiblesses.
À la vie, à l’amor, l’amour se vit jusqu’au bout, en restant là, solidaires, y compris dans l’épreuve : nous porter, parfois vaille que vaille, jusque dans nos failles les plus profondes, dans nos vulnérabilités les plus intimes, dans nos fragilités les plus cachées.
Notre espérance bonifie, comme un bon vin, dans l’humble quotidien partagé, nous accompagnant câs-l’un, cas-l’autre, cahin-caha (Caïn-label ?), sur le chemin chaotique de nos deux libérations, avec une levée progressive de nos conditionnements…
Foi, Charité et Espérance, voilà les 3 bonnes fées du logis. Les théologiens ont cru bon de les distinguer des vertus cardinales bien connues des Grecs et les ont nommées les trois vertus théologales car, à vrai dire, les humains s’épuisent assez vite à les prodiguer de leur propre cru. Elles sont théologales : les filles mêmes de Dieu qu’Il confie au monde comme le soleil ses rayons. Tu peux compter dessus, sachant qu’en théologie / quand t’es-au-logis, Théo régale / théologales…
C’est gratuit, pour tous, et au-delà de toute espérance humaine.