Je prédis des fleurs… Car je viens d’en planter

« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société, mais de prendre juste ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être ok avec moi-même que de donner des leçons aux autres » (Laurent Gounelle).

La musique est prophétie

« Si le bruit est toujours violence, la musique est toujours prophétie. En l’écoutant, on peut anticiper le devenir des sociétés » (Jacques Attali).

« La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent » (Pablo Casals).

« Par son universalité, le chant grégorien tisse un fil immuable qui traverse les siècles sans rien perdre de son pouvoir et de ses mystères » (Chants Grégoriens 2.0, documentaire de Ninon Brétécher).

Tu crois en toi ?

« La thérapie ne commence qu’à partir du moment où le malade se rend compte que ce ne sont pas son père et sa mère qui lui barrent la route, mais que c’est lui-même, c’est-à-dire une partie inconsciente de sa personnalité, qui prolonge et perpétue le rôle du père et de la mère » (Jung, Psychologie de l’Inconscient).

« Accompagner quelqu’un ne consiste pas à le porter sur ses épaules mais à lui apprendre à se servir de ses ailes » (Sophie Alandry).

Peur du virus ?

La part de moi qui a peur de mourir, cherche à rester vivante jusqu’au paradoxe que, pour préserver la vie, elle s’empêche de Vivre !
Tandis qu’au cœur de mon cœur, je me baigne avec confiance dans
cette Vie surabondante, donnée et reçue bien au-delà de mes morts.

« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis » (Psaume 138).

« Un chef-d’œuvre se prépare dans chaque femme enceinte. Mais cette œuvre d’art va naître inachevée et Dieu a voulu qu’il en soit ainsi pour que nous participions à notre propre création. Par les choix libres, posés chaque jour, nous devenons l’artisan de notre propre vie. […] Devenir une personne de confiance, un être libre et responsable, un véritable enfant de Dieu, cela prend beaucoup de temps, le temps d’une vie, et ne va pas sans souffrance, car devenir enfant de Dieu c’est renoncer à devenir enfant du monde qui passe » (Soeur Marie-Lys Nuville). Merci, Anne J., de me l’avoir partagé !

« Je me tiens en paix et en silence comme un enfant sur le sein de sa mère » (Ps 131).

À quoi passes-tu ton temps ?
À t’inquiéter d’un virus
ou à danser l’angélus ?
à partir de l’utérus
de cette crèche qui détend
les sauvés conscients, confiants.

Comment pourrais-je perdre la vie ?
Je suis déjà dans cette Vie
qui ne passe pas grâce à Celui
qui a les Paroles de la Vie !
Amen, oui, il en est ainsi.

C’était son propre silence à lui

« La Forêt Merveilleuse, au temps de II-était-une-fois, était très calme. Et l’Ours pouvait entendre différentes sortes de silence. Il y avait le petit silence des feuilles et le profond silence de la terre et le vieux silence des arbres. Et il y avait un silence plus silencieux que tous les autres et plus difficile à repérer. C’était son propre silence à lui. L’Ours tendit l’oreille attentivement et suivit la musique de son propre silence jusqu’au cœur de la forêt » (Oren Lavie & Wolf Erlbruch, L’ours qui n’était pas là).

L’épreuve d’handicapé social traversée

Comment traverser la douloureuse épreuve de se sentir ‘petit poussin blond rejeté au milieu de canards noirs’, d’être souvent décalé, parfois carrément inadapté, handicapé social, avec les différentes étiquettes qu’on me colle dessus : HP, hyper sensible, autiste, asperger ?

J’ai appris à prendre dans les bras chaque blessé en moi, à le recevoir tel qu’il est, à lui offrir la douceur bienveillante dont je dispose alors. Dans mes bras affectueux, plusieurs petits ont pu ainsi pleurer tout leur saoul, en se sentant acceptés dans leurs différences…

Et puis, tout à coup, le surgissement je ne sais pas d’où ni comment d’un flot d’amour, gratuit, qui pénètre chaque cellule de mon corps… C’est comme une vague – marée montante – qui finit de s’étaler sur le sable de la mer du Nord, qu’attendent, assoiffés, tous les vivants tapis sous la plage, suivie d’une détente : relâchement et à la fois expansion, respiration et connexion à la Vie qui se remet à couler partout en moi, et me voilà à la voir couler partout autour de moi… Tout mon être fait l’expérience d’être oxygéné par ce Souffle régénérant. « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va » (Jn 3,8). 

La lecture, porte ouverte sur un monde enchanté

« J’ai rêvé d’un livre qu’on ouvrirait comme on pousse la grille d’un jardin abandonné » (Christian Bobin, L’homme-joie, 2012).

« Une bibliothèque est une chambre d’amis »

(Tahar Ben Jelloun, Éloge de l’amitié, 1994).

« La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté » (François Mauriac, Nouveaux mémoires intérieurs, 1964).

Course anti-Covid : s’en sortir sans sortir

Un garçon s’exclame :
– Maman, maman, j’ai mangé une souris !
La maman lui répond :
– Il faut que j’appelle un docteur.
Le médecin, après son auscultation, conseille à la maman de mettre un morceau de fromage au bout d’un fil devant la bouche du garçon pour faire sortir la souris.
Le docteur revient une heure après, et s’étonne de voir la maman avec une sardine au bout du fil :
– Mais je vous avais dit un morceau de fromage !
– Oui je sais bien, mais c’est le chat qui est entré maintenant !

Course anti-Covid :
chasse à courre
chat ça court !…

Fugitive beauté < > dans l’éternité ?

Charles Baudelaire, À une Passante :

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse,
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet.

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit ! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

Inspiré par Charles Baudelaire dans ma propre réalité : 

Ces 3 et 5 octobre, présente de tout ton être :
un éclair… puis la nuit ! Fugitive beauté
dont le regard m’a fait soudainement renaître.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Larmes

« Je me souviens d’avoir vu un matin ma grand-mère pleurer sans parvenir à mettre fin à ses larmes qu’elle tentait d’essuyer dans un grand mouchoir à carreaux. Sa mère, notre arrière-grand-mère, venait de mourir. Mais je n’avais pas appris ce jour-là sa mort. On me l’avait cachée. On avait sans doute voulu me prémunir d’un inévitable chagrin, ou disons qu’il y avait tant à faire, à penser après la mort de l’aïeule, qu’on aura reporté à un peu plus tard le temps des paroles aux enfants. Et quand je l’ai interrogée enfin sur ses larmes, ma grand-mère m’a répondu : « elles coulent pour laisser partir quelqu’un qui est dans mon cœur, qui est en moi depuis si longtemps ». J’ai imaginé que nous retenions tout au fond de nous la pensée de ceux que nous aimions, avec la crainte d’un chagrin trop violent qui pourrait rompre les digues de notre cœur, et alors emporter dans nos larmes chaudes l’être si fragile des personnes aimées » (Frédéric Boyer, Le lièvre, p. 15).