« Je ne sais pas où je suis né ni ne sais qui je suis. Je ne sais pas d’où je suis venu ni ne sais où je vais. Suis branche d’un arbre détachée qui ne sait où elle est tombée. Où peuvent bien être mes racines ? De quel tronc suis-je un rameau ? » (chanson populaire de Colombie).
Dans le Larousse, infobésité = surabondance d’informations imputée aux chaînes d’information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (Internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur.
Un couple en bonne santé est semblable à une paire d’ailes qui s’envolent ou à une paire de mains qui applaudissent : les ailes & mains ont de l’espace pour alterner les moments tout contre et les moments tout seules.
Un couple fusionnel, c’est comme deux mains tout le temps collées qui ne peuvent applaudir et donc difficilement célébrer ensemble.
Au sein d’un couple, 1 + 1 = 1 ? Tout partager, jusqu’à ne faire plus qu’un ? Amour fusionnel = dépendance affective toxique ? Certains aiment s’emmêler les pinceaux !
Image jointe de Flamands qui osent s’emmêler leurs pinces roses !
« Une personne amoureuse devient généreuse, aime faire des cadeaux, écrit des lettres et des poèmes. Elle cesse de ne penser qu’à elle-même pour se projeter entièrement vers l’autre, que c’est beau ! Et si vous demandez à une personne amoureuse : « pour quel motif tu aimes ? », elle ne trouvera pas de réponse : à bien des égards, son amour est inconditionnel, sans aucune raison. Patience si cet amour si puissant, est aussi un peu « naïf » : l’amoureux ne connaît pas « vraiment » le visage de l’autre, il a tendance à l’idéaliser, il est prêt à faire des promesses dont il ne saisit pas immédiatement le poids… Ce « jardin » où se multiplient ces merveilles n’est pourtant pas à l’abri du Mal : il est souillé par le démon de la luxure, et ce vice est particulièrement odieux, pour au moins deux raisons. 1) Il dévaste les relations entre les personnes. Combien de relations qui avaient commencé dans les meilleures conditions se sont transformées en relations toxiques, de possession de l’autre, de manque de respect et du sens de limite ? Ce sont des amours où ‘la chasteté’ a fait défaut : une vertu qu’il ne faut pas confondre avec ‘l’abstinence sexuelle’ – la chasteté est « plus » que l’abstinence sexuelle –, elle doit plutôt être reliée avec la volonté de ne jamais « posséder » l’autre. Aimer, c’est respecter l’autre, rechercher son bonheur, cultiver l’empathie pour ses sentiments, se disposer à la connaissance d’un corps, d’une psychologie et d’une âme qui ne sont pas les nôtres et qui doivent être contemplés pour la beauté qu’ils portent. Aimer c’est cela, et c’est beau l’amour. 2) De tous les plaisirs humains, la sexualité a une voix puissante. Elle met en jeu tous les sens, elle habite à la fois le corps et la psyché, et c’est très beau, mais si elle n’est pas disciplinée avec patience, si elle n’est pas inscrite dans une relation et dans une histoire où deux individus la transforment en danse amoureuse, elle se transforme en une chaîne qui prive l’homme de sa liberté. Nous devons défendre l’amour, l’amour du cœur, de l’esprit, du corps, l’amour pur dans le don de soi, l’un à l’autre. Et c’est cela la beauté de la relation sexuelle. Gagner la bataille contre la luxure, contre la « chosification » de l’autre, peut être l’affaire de toute une vie. Mais le prix de cette bataille est absolument le plus important de tous, car il s’agit de préserver cette beauté que Dieu a inscrite dans sa création lorsqu’il a imaginé l’amour entre l’homme et la femme, qui n’est pas pour s’utiliser l’un, l’autre, mais pour s’aimer. Cette beauté qui nous fait croire que construire une histoire ensemble vaut mieux que partir à l’aventure – il y a tant de Don Juan ! –, cultiver la tendresse vaut mieux que céder au démon de la possession – le véritable amour ne possède pas, il se donne –, servir vaut mieux que conquérir. Car s’il n’y a pas d’amour, la vie est une triste solitude. Merci » (Pape François, extraits de l’Audience Générale du 17 janvier 2024, sur Th 4, 3-5).
Voici un point-clé de la formation de base que je propose.
Derrière toute parole sur l’autre, il y a une parole de moi. Derrière toute parole ‘tu’ qui tue, il y a un besoin non satisfait qui mérite d’être accueilli en ‘je’.
Quand monte en moi une parole-poison dirigée vers l’autre, il est crucial de vivre un U-turn, de revenir à moi, de mettre mon chapeau (càd lâcher l’autre et diriger mon attention vers ce qui est atteint en moi pour en prendre soin) de descendre de la tête au coeur jusqu’à mes tripes, pour aller rencontrer ce qui ne vit pas en moi et lui offrir une présence telle que finalement, cela se remet à vibrer et à vivre en moi… Il est essentiel de s’abstenir de partager à l’autre tant que je suis plein du jugement ou reproche qui m’empoisonne et qui, s’il est dit tout haut, va empoisonner la relation (et l’autre s’il n’a pas appris non plus la CNV)…
Je ne reviens à l’autre que quand il y a de l’espace en moi pour accueillir et m’intéresser à son monde, du fait que je suis au clair avec le vécu qui m’appartient (triste, déçu, etc.) relié à mon manque (verre à moitié vide) = mon besoin (verre à moitié plein), ce qui compte pour moi, ce qui me motive = mes intentions et fondements profonds, ce qui me donne des élans de vie et de joie, et que je pourrai partager sereinement, au bon moment.
Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 197 et sq.
« Au travail, celui qui remporte la palme du collègue le plus agaçant est l’hypocrite, suivi de près par le lèche-bottes et le colporteur de rumeurs » (sondage OpinionWay, fin 2013).
Écoutez toujours davantage celui qui vous critique sincèrement à celui qui vous encense hypocritement.
Sur l’image jointe, encenser = insensé ? 3 à 4 % des phénomènes OVNI restent inexpliqués, après un travail pourtant rigoureux et minutieux des experts les plus compétents de la NASA, du CNES (l’agence spatiale française) et co… Amazing world ?!
« La meilleure manière de rencontrer des opportunités, c’est d’en être soi-même une » (Philippe Galibert).
Joie, ce matin, en moi de relier les uns les autres de mon réseau et de se partager mutuellement les grains de blé glanés dans ce champ-ci, dans ce champ-là…
Comment ne pas louper ce qui mérite la loupe (focus sur) et louper tout le reste (faux-c… sûrs) ?
Les professeurs de français consacrent 80 heures en classe rien que pour transmettre l’accord du participe passé (avec des résultats très mitigés). Et si ce temps servait à d’autres défis de respons-abilité face au monde présent ?
Cf. la tribune parue dans « Le Monde » (ce 15/10/2023) par de nombreux linguistes issus de toute la francophonie et des personnalités de premier plan, appelant à une réforme de l’orthographe, dont l’accord du participe passé pourrait être la première étape.
Comme un organisme international habilité à mener une telle réforme n’existe pas, la balle est dans le camp des responsables politiques !
Géniale présentation expliquant notamment d’où vient (de loin) l’accord actuel du participe passé :
Je t’écris un message, convaincu que tu as à l’entendre. Une part de moi y crie ‘help, au secours, à moi’. À vrai dire, c’est faute de trouver en moi un Self leader, capable d’entendre ce cri.
Finalement, je ne t’enverrai pas ce message à toi ; je prends un temps pour lui donner le droit d’être en moi, et me laisser inspirer la petite initiative qui me remet dans le flow de la Vie… Et merci à Ouistiti (ma part jeu de mot), qui y contribue par ses acrobaties de branche en branche (qui me rebranchent à la vie).
« Mais pourquoi fallait-il que le merle noir chante plus tôt que les autres ? Qu’il choisisse la lucarne de sa chambre pour perchoir ? À quatre heures du matin, Jean avait ouvert les yeux, expulsé du sommeil par le chant de l’oiseau – un instrument de torture pour l’homme épuisé. […] Jean avait tenté de se représenter le visage de sa cadette, Albane, d’en faire resurgir chaque détail, depuis le grand épi du front jusqu’au sillon des veines sur la tempe droite en passant par les yeux très grands, très noirs. L’image avait flotté un moment. Il s’était demandé s’il reconnaîtrait sa fille aujourd’hui et son cœur s’était emballé ; il avait compté les années, ça ferait bientôt quinze ans qu’elle était partie, ne laissant comme trace de son existence qu’une carte postale chaque année – quinze cartes rangées dans une boîte à cigares posée sur son bureau, entre un microscope et une encyclopédie entomologique. Quinze cartes de vœux envoyées des quatre coins du monde. Comme si la vie d’Albane s’était résumée à un conte de Noël. Il avait lâché le livre et l’image s’était dissoute. La nuit tremblait derrière la vitre. L’espace entre les rideaux laissait deviner la dérive de nuages floconneux qu’argentait la lune. Par les fentes du châssis, le vent sifflait et déposait sur la tête de Jean un coulis froid. Allongé sur le dos, il était resté immobile, à l’affût des sensations changeantes, tour à tour douces et cuisantes, qui sinuaient dans son corps. Quand elles étaient douces elles réveillaient une ardeur enfouie, comme une eau sourde remonterait en plein désert ; quand elles drainaient la douleur, c’était la peur qui suintait, attisée par le courant d’air nocturne et le souvenir du visage hâve, des yeux immenses de sa fille. Albane, on l’avait interviewée la veille sur les ondes, il avait entendu sa voix. C’était une bourrasque, cette voix qui revenait du passé et surgissait à l’improviste sans s’annoncer. Il se souvenait de ses accents d’adoration lorsqu’elle était enfant, puis de son timbre rauque le jour où elle avait dit, bien plus tard, Quand vous serez morts, j’irai danser sur vos tombes. Il se demandait à quel moment la fêlure était apparue et l’anxiété oubliée revenait, glacée, une camisole d’inquiétude le figeait sur son lit. Albane était grande pourtant, désormais elle se débrouillait sûrement mieux que lui. Le journaliste avait fouillé dans nos vies, quelques minutes seulement mais avec acharnement, pour satisfaire les auditeurs, qu’ils sachent comment on réussit, quel milieu et quel concours de circonstances engendrent le génie ou la chance ou les deux, comme si le travail et la ténacité n’y étaient pour rien – les recalés veulent croire qu’une fée se penche sur certains berceaux plutôt que sur d’autres. Jean s’était demandé si, avant de répondre, Albane avait jeté à l’homme le trait assassin de ses yeux noirs, comme avant, lorsque son regard disait à Jean : « Retire ta question, ta question est un mirage, je l’effacerai, je ne veux rien entendre et tu ne peux rien savoir ». Elle gardait les yeux levés vers lui, elle le défiait jusqu’à ce qu’il se détourne puis elle s’en allait et lui, rageur, la laissait s’éloigner en serrant les poings » (Emmanuelle Dourson, Si les dieux incendiaient le monde, 2021).