Oser le conflit avant qu’il ne dégénère en violence…

« Le courage n’est pas une vertu
mais une qualité commune aux
scélérats et aux grands hommes »
(Voltaire).

« Avoir du cœur n’est pas la même chose qu’avoir du courage !
On peut avoir du courage, c’est-à-dire affronter les dangers,
même la mort, et avoir peu de cœur.
On peut avoir beaucoup de cœur,
comme de ressentir vivement une offense,
et ne pas avoir le courage d’en exiger réparation »
(Benoît Champy).

Résister ensemble à la guerre

En temps de paix, il semble facile de déclarer que nous prônons la non-violence. Mais en temps de guerre ? C’est alors que nos convictions, notre foi, nos attitudes et notre capacité à agir sont mises à l’épreuve.

La guerre en Ukraine, sur le sol européen, comme les guerres dans tant d’autres endroits du globe, nous interpelle. D’un autre côté, le siècle dernier nous a apporté des expériences et une connaissance approfondie de la résistance non-violente. Et la résistance non-violente est également inventée et pratiquée jour après jour par des personnes confrontées à la guerre.

Venez rencontrer deux militants expérimentés !

Le panel et la discussion se tiendront en français et en anglais. Traduction en anglais, allemand et français disponible.

Éliminer tout pouvoir sur/sous l’autre

Souvenons-nous qu’en 2020, Donald Trump a menacé d’envoyer l’armée pour « dominer les rues ».

Réaction de manifestants : « Il veut nous dominer mais il ne pourra jamais nous dominer ».

Le projet de dominer quelqu’un (exercer un pouvoir sur une personne) entraîne des coûts, tombe dans des pièges, mène à des impasses. La méthode C-R-I-T-E-R-E apprend l’attitude juste qui articule les projets de 1) comprendre en profondeur les personnes dans la rue (pouvoir d’être avec elles) ET 2) garantir la justice (pouvoir pour le respect du bien commun).

Quitter le faux dilemme entre faucons et colombes. Éliminer tout geste, toute parole de type « pouvoir sur/sous l’autre » et déployer les pouvoirs « pour » et « avec »…

Cf. CHOMÉ Étienne, Le nouveau paradigme de non-violence, p. 149 sq. & La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain PUL, p. 50 sq.

Cesser de parler de violence légitime

Voici un schéma traditionnel que le nouveau paradigme de non-violence met en cause : « La violence, c’est le rôle de la police, par définition. Pour protéger la paix, il faut le monopole de la violence légitime. Le débat porte sur la proportionnalité  » (Pierre-Henri Tavoillot, auteur de « Traité nouveau d’art politique, Comment gouverner un peuple roi? », parlant des violences policières sur le plateau de Yann Barthes, émission « Quotidien » du 4 juin 2020). Voici comment Jean-René Bachelet, le général d’armée, s’y prend pour dépasser ce schéma du passé : « Il faut s’arrêter à l’expression de « violence légitime », introduite en son temps par Max Weber pour exprimer certaines capacités du pouvoir de l’État, dont les capacités militaires. Car j’ai l’outrecuidance de penser que l’expression, aujourd’hui curieusement admise sans discussion comme un lieu commun, doit être récusée, sauf à nous engager dans une impasse. En effet, la violence étant le plus communément définie comme « abus de la force », qui ne voit que l’idée de légitimité d’un abus comme prérogative d’État, outre qu’elle s’accommode mal du principe démocratique, porte en germe les déviances les plus funestes, au rang desquelles les « comportements barbares » que nous voulons précisément éradiquer ? De fait, la force que nous allons opposer à la violence, une force nécessaire dès lors qu’ont été épuisées toutes autres solutions face à l’inacceptable, ne saurait être elle-même violence, sauf à trahir les valeurs au nom desquelles son emploi est jugé nécessaire. Face à la violence déchaînée, la force est d’une nature différente » (Bachelet Jean-René, La formation des militaires à l’éthique dans le métier des armes, dans International Review of the Red Cross, n° 870, 2008, reprenant l’adresse qu’il prononça à l’ouverture de la Rencontre internationale sur le rôle des sanctions dans le renforcement du respect du droit international humanitaire, tenue à Genève, du 15 au 17 novembre 2007). Il a été général d’Armée ER et Inspecteur général des Forces Armées de la France.

The new paradigm of non-violence

I am these days in Nairobi, training a session about Conflict Resolution for 17 Peace Builders from all over Africa, English and French speakers together, in this 19th University of Peace in Africa (UPA).

My doctoral thesis was interested in the emergence of a new paradigm: efficient forces capable of lastingly curbing destructive violence are of another nature, of another order than this. These non violent forces deserve, as such, to be qualified otherwise than by the formula « legitimate violence ». The issue is much deeper than the terminology. It is a question of knowing the nature of these so-called non-violent forces, and recognizing their qualities, their characteristics, distinct from violence. 

Among these,

1. the forces of law, capable of outlawing violence;

2. sociopolitical forces, able to manage the conflict without it drifting into violence;

3. psychological and spiritual forces, able to create a good relationship between one another, by respecting each in their dignity and their deep truth.

Le nouveau paradigme de non-violence

Ma thèse de doctorat s’intéressa à l’émergence d’un nouveau paradigme : les forces efficientes à même de juguler durablement la violence destructrice sont d’une autre nature, d’un autre ordre que celle-ci. Ces forces non-violentes méritent, à ce titre, d’être qualifiées autrement que par la formule « violence légitime ». L’enjeu est bien plus profond que la terminologie. Il s’agit de connaître la nature de ces forces dites non-violentes et reconnaître leurs qualités, leurs caractéristiques, distinctes de la violence.
Parmi celles-ci,
1) les forces du droit, à même de mettre hors-la-loi les violences ;
2) les forces sociopolitiques, à même de gérer le conflit sans qu’il ne dérape en violence ;
3) les forces psychologiques et spirituelles, à même de créer une bonne relation entre les uns et les autres, par le respect de chacun.e dans sa dignité et dans sa vérité profonde.

Précieuse urine

L’urine est un engrais naturel efficace et gratuit. Pour recycler l’urine dans nos jardins sans que l’ammoniaque ne brûle les plantes, il convient de la diluer avec de l’eau dans un rapport de 1 pour 10 (1 litre d’urine pour 10 litres d’eau).
S’il y a stockage, collecter l’urine dans un récipient propre et bien fermé pour éviter la volatilisation de l’ammoniaque.

Ucclois : habitants d’Uccle, une commune très verte de la capitale belge, la belle Bruxelles (j’y ai passé 10 belles années de ma vie)… 🌱

François et Claire d’Assise

François et Claire d’Assise, au plus intime,
qui sont-ils l’un pour l’autre ?
Cf. l’article « Claire et François, une amitié irradiante » :
https://www.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Sainte-Claire-d-Assise/Claire-et-Francois-une-amitie-irradiante.
Ils partageaient la même soif ardente de suivre le Christ humble et pauvre, chacun éclairant et respectant la mission de l’autre.

« Claire trouva en François un maître avec ses enseignements et plus encore un ami fraternel. Cette amitié fut considérable car, lorsque deux âmes pures brûlent ensemble du même amour de Dieu, elles trouvent dans l’amitié un encouragement à la perfection. L’amitié est un des sentiments les plus nobles et élevés que la grâce divine purifie et transfigure » (Benoît XVI, dans sa catéchèse consacrée à Claire d’Assise en 2010).

Animaux ni ânes ni maux ?

Comment apprenons-nous à honorer la sensibilité et l’intelligence émotionnelle en nous ET aussi celles des animaux capables de détecter les émotions humaines et d’y répondre de manières empathique et affectueuse, prédatrice ou protectrice selon le niveau de présence de l’humain en face d’eux ?…