La méthode et la pédagogie du parcours de formation mis au point par Étienne Chomé

Voici la méthodologie d’éducation à la paix qu’avec CommunicActions (l’École internationale que j’ai fondée), je propose depuis plus d’un quart de siècle dans des groupes divers et variés à travers le monde.

Comme c’est à l’intérieur des cœurs et des esprits que résident les principaux obstacles à la paix autant que les transformations les plus décisives, la ressource primordiale vers la paix est une communication vraie, authentique, à même de déverrouiller les blocages humains. C’est en accueillant avec empathie et en profondeur ce qui est important pour chaque personne (ses vécus + besoins, fondements, motivations, intentions profondes, valeurs spirituelles les plus chères) que s’améliore la relation, que se crée une connexion relationnelle sincère qui rend toute la suite du processus de paix possible. Oui mais une telle qualité d’écoute est d’autant plus possible et fructueuse que le dialogue est débarrassé des jeux de pouvoir et agendas cachés.   Or, ce n’est pas l’empathie qui peut offrir cela. C’est là qu’interviennent deux autres compétences : la justesse d’un cadre de droit et la force tranquille du négociateur vacciné contre les stratagèmes de prise de pouvoir en vue de gagner davantage.

L’art d’améliorer le cadre de droit est un défi collectif de fond : chaque fois qu’un groupe est confronté à un abus de pouvoir ou plus largement à des structures déficientes ou à des injustices, ce groupe est devant le défi de s’organiser davantage et de renforcer sa cohésion (c’est déjà vrai pour un troupeau d’herbivores face à un prédateur en chasse). Plus un groupe humain est structuré, plus il est capable de se mobiliser pour que la force de la loi l’emporte sur la loi du plus fort. C’est la compétence du processus normatif par lequel le groupe pose la règle juste et s’accorde sur le dispositif en cas de non-respect de cette règle. Ce processus de sanction dissuasive qui donne un poids incontournable à la règle rend le bon comportement plus intéressant que le comportement inacceptable, lequel est mis hors-la-loi. Plus l’endroit où j’anime la formation est une zone de non-droit, plus il est crucial de prendre du temps sur cette compétence. Ce travail qui met fin aux impunités commence dans les familles et les écoles, avant de s’établir à un échelon plus haut de la société : que, déjà, les parents et les enseignants apprennent à remplacer toute punition-répression (la loi du plus fort) par une sanction-réparation (la force de la loi).

Aux côtés de la communication vraie et du cadre de droit, une troisième compétence est indispensable à la résolution constructive d’un conflit : l’art d’une négociation efficace qui évite les pièges des réflexes de rivalité et de compétition en cas d’intérêts divergents et qui est capable de déjouer les techniques de déstabilisation, les tactiques déloyales, les effets de manche, les coups de botte secrète, etc. Plus une personne a appris à rester focus sur les intérêts en présence et à employer la créativité qui invente des solutions nouvelles, plus elle peut induire et garder le cap d’un processus Win-Win : optimiser l’accord le plus pertinent et judicieux, c’est-à-dire celui qui satisfait au mieux tous les intérêts en présence.

Empathie envers les personnes pour connecter le trésor qu’ils portent dans leurs entrailles ET justesse de la justice au niveau d’un cadre de droit qui empêche tout abus de pouvoir ET créativité dans le processus Win-Win qui déjoue les coups de force, tout en augmentant le gâteau à partager, voilà trois énergies très différentes à déployer chacune dans son registre propre. Par exemple, il convient de ne pas recadrer au moment d’écouter en profondeur. Ce qui tonifie une communication vraie, sincère et authentique, c’est la qualité de connexion : un être humain qui accueille un autre être humain. Dès lors, au stade du dialogue où nous cherchons à nous comprendre, un parent, un professeur, un supérieur hiérarchique ont intérêt à enlever entièrement leur casquette d’autorité, qui n’apporte rien à la compréhension du trésor de l’autre ; au contraire, elle crée des interférences qui la bloquent. Il y aura d’autres moments pour recadrer (objectiver) et négocier (se mettre d’accord et décider). Autre exemple, dans l’autre sens, l’empathie et la confiance dans les personnes ne sont pas les bons outils pour améliorer le cadre de droit. Une juste autorité s’exerce de façon dépersonnalisée, sans aucun pouvoir sur les personnes ; elle est au service du Law and Order, en se bornant à être juste, c’est-à-dire gardienne de la loi, garante de son respect par tous, y compris les plus hauts gradés, tandis qu’un autoritaire personnalise son pouvoir : « je suis la loi ; tu m’obéis ». Et il usera subtilement d’appel à l’allégeance à sa personne plutôt qu’à la loi.

Suite de l’article ici :

Ne te laisse pas endurcir ni piéger par la violence

« Quand est-ce que nous, Allemands, sommes parvenus à mener une révolution sans effusion de sang, sans guerre, sans victoire et sans humilier d’autres personnes et d’autres peuples ? Ce qui s’est passé en 1989 est un miracle de dimension biblique, dit la théologienne que je suis. C’était l’interaction multifactorielle de constellations politiques externes et internes, dit la politologue que je suis. Les deux sont vrais, dit l’expérience qui est la mienne », a souligné Marie Anne Subklew-Jeutner, au cours de la conférence organisée par Church and Peace à l’extrême est de l’Allemagne, ces 24-26 octobre 2025.

Accueillis par la communauté des Frères et Sœurs moraves, nous étions 120 participants venus de 19 pays à tirer les leçons des expériences de transformation en Europe centrale et orientale, sous le thème : « Les temps sont durs, ne te laisse pas endurcir – Résister, réconcilier, transformer ». Gratitude pour ces intenses partages concrets sur ce qui nous aide à ne pas nous endurcir et à nous engager au service de la paix, à travers de multiples interventions civiles concourant à une défense civile… 

Pour plus d’échos de cette riche rencontre : https://www.church-and-peace.org/fr/2025/10/tirer-les-lecons-des-experiences-de-transformation-en-europe-centrale-et-orientale-conference-organisee-par-church-and-peace-a-herrnhut/

Nous avons notamment chanté la chanson ci-dessous « Ermutigung » (Encouragement) de Wolf Biermann, dédiée à un dissident harcelé par les autorités de la RDA avant la chute du mur de 1989 :

« Les temps sont durs, ne te laisse pas endurcir
Ceux qui sont trop durs finissent par se briser
Ils piquent, mais ils se cassent aussi

Les temps sont amers,
Ne te laisse par gagner par l’amertume
Les puissants tremblent,
ils te mettent derrière les barreaux,
Mais ils se foutent de ta souffrance

En ce temps de terreur,
Ne te laisse pas terroriser
C’est ça qu’ils veulent :
que nous rendions les armes
avant la grande bataille.

Ne te laisse pas avoir à l’usure,
Use de ton temps
Faut pas que tu disparaisses
Tu as besoin de nous
Et nous, nous avons besoin de ta bonne humeur

Même si les temps sont au silence,
Nous ne resterons pas silencieux
Il y a du vert dans les branches
Nous le dirons à tout le monde
Comme ça ils le sauront »

Parmi mille trésors, nous avons aussi fait une place importante à des femmes engagées dans le mouvement non-violent contre la corruption et pour un changement politique en Serbie : cf. https://www.church-and-peace.org/fr/2025/10/church-and-peace-appelle-a-soutenir-la-resistance-non-violente-et-la-revendication-delections-libres-en-serbie/

Photo d’illustration tirée de  

https://nenasilje.org/publikacije/pdf/articles/Student_Uprising_in_Serbia.pdf

Résistons, réconcilions, transformons

La prochaine conférence internationale de Church and Peace se vivra ces 24-26 octobre 2025 à Herrnhut (à la frontière de l’Allemagne de l’Est + Pologne + Tchéquie). Cf. https://www.church-and-peace.org/fr/2025/06/tu-ne-te-laisseras-pas-endurcir/. En voici le menu.

Les premiers paroles de la chanson « Ermutigung », écrite par le compositeur-interprète est-allemand Wolf Biermann – à qui il était interdit de se produire en public – sont : « Toi, ne te laisse pas endurcir par ces temps durs ». La tradition œcuménique, elle aussi, compte de telles figures courageuses : les 500 ans du mouvement anabaptiste, les plus de 300 ans des Frères moraves de Herrnhut, les 100 ans des quakers en Allemagne, les 35 ans de la réunification allemande… autant d’occasions de rendre hommage à ces hommes et femmes pacifistes et engagés qui, hier comme aujourd’hui, ont incarné et incarnent encore la résistance, la réconciliation et le changement non-violent. Aujourd’hui encore, nous vivons une époque troublée, où les positions se raidissent dangereusement. La tentation serait de nous laisser nous aussi endurcir, au risque de perdre ce dont nous avons le plus besoin : notre capacité à voir au-delà des idéologies et des peurs, et notre force créatrice pour agir de manière non-violente. Résister, réconcilier et transformer ne sont pas ici conçues comme un processus linéaire, mais comme une dynamique. Et la réconciliation – même si le terme peut sembler politiquement provocant en ces temps – reste un horizon biblique, humain et politique. Pour tout cela, Dieu nous promet une force spirituelle toujours renouvelée, qui veut agir dans un cœur de chair : le nôtre. Nous voulons nous encourager mutuellement – avec les membres du vaste réseau de Church and Peace et avec tant d’autres qui partagent leurs expériences avec nous : Marie Anne Subklew, du centre de travail « Théologie des Églises de Paix » ; Friedrich Kramer, délégué à la paix du Conseil de l’Église évangélique en Allemagne (EKD) et évêque de l’Église évangélique de Mitteldeutschland ; et Hana Tonzarova, chargée des questions œcuméniques au sein de l’Église hussite tchécoslovaque et professeure de théologie. Nous nous inspirerons aussi de musiques résistantes et des textes de la théologienne et poétesse Dorothee Sölle…

Flyer : https://www.church-and-peace.org/wp-content/uploads/2025/08/2025-Flyer-FR_0825.pdf.

Le genre parabolique est un trésor

L’atelier que j’aime le plus animer porte sur les paraboles. Ce genre littéraire est d’une telle puissance trans-formatrice. Voici un extrait de mon livre sur les paraboles :

« Face à une nuque raide, la parabole fait un détour. Elle recourt au déguisement, du fait que son destinataire est mauvais juge sur lui-même. Il ne s’agit pas de « révélation réticente » qui s’emploierait à voiler ce qu’elle veut dire. La parabole pose une énigme, qui met un voile sur la révélation en jeu. Non pas pour le plaisir ni pour se livrer à quelque ésotérisme. Le but n’est pas de cacher mais de laisser l’interlocuteur prendre l’initiative de soulever lui-même un coin du voile. Et en frappant à la porte de son imagination, ce couple voiler/révéler le met efficacement en route.

C’est de ce genre littéraire que relève la fable du corbeau et du renard de La Fontaine, qui dénonce les courbettes de la cour royale à Versailles devant sa Majesté le roi-Soleil. Si Jean de La Fontaine avait parlé de Louis XIV et non d’un certain corbeau, il aurait été tout droit en prison !

De même, Alexandre Soljenitsyne s’en est sorti en Union soviétique tant qu’il s’est servi de la fiction et de la poésie pour critiquer la dictature communiste. Mais en publiant L’Archipel du Goulag, en 1974, il a dû s’exiler de Russie, car son message n’était plus voilé… Les récits de fiction, dont les paraboles, peuvent être de redoutables instruments subversifs de dénonciation !

Dans Les paraboles de Jésus (Éditions de l’Atelier, p. 15-16), Denis McBride raconte la belle histoire de VRAI qui effrayait tout le monde lorsqu’il parcourait les rues du village, aussi nu que le jour de sa naissance. Tous les villageois allaient s’enfermer à double tour dans leur maison et refusaient d’entrer en relation avec cet être si vulgaire. Heureusement, un jour, VRAI rencontra HISTOIRE, qui était magnifiquement habillée de vêtements de couleurs. Elle accrochait les regards. HISTOIRE proposa à VRAI de s’habiller avec les vêtements qu’elle confectionna pour lui. Ainsi mis en relief par HISTOIRE, VRAI cessa de faire peur aux gens ; ils lui ouvraient désormais leur porte et le faisaient entrer chez eux. HISTOIRE et VRAI se marièrent et eurent cinq enfants : mythe, apologue, action, satire et parabole… » (Chomé Étienne, Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009, p. 12).

De l’art d’ouvrir des possibilités d’imagination et d’action…

Voici le partage de Rachid Benzine interviewé à la radio belge ce 28/8/25 sur son nouveau roman « L’homme qui lisait des livres », qui se déroule à Gaza :
« La littérature ne peut pas arrêter les bombes ni ressusciter les enfants, les femmes, les hommes qui sont morts de manière innocente. Mais comme le dit Nabil, le héros du roman, la littérature peut sauver en silence. Elle va essayer de sauver ce qu’il y a de plus irréductible dans chaque être humain, à savoir son humanité. Le pire est le processus de déshumanisation où nous devenons insensibles pour fuir notre impuissance. Le principe de la littérature (et de tous les arts qui travaillent le langage) c’est d’ouvrir des possibilités d’imagination et, à partir de là, de réouvrir à l’action » (interview complet : https://auvio.rtbf.be/media/le-monde-en-direct-decrypte-votre-actualite-rachid-benzine-auteur-du-roman-l-homme-qui-lisait-des-livres-3374355).

Accord de paix entre l’Ukraine et la Russie

Bien gérer un conflit, c’est tellement bien comprendre les besoins de chaque partie qu’un processus Win-Win devient possible et que la négociation peut aboutir à un accord solide car satisfaisant pour tous.

Cela reste vrai, même quand, hélas, un conflit a dégénéré en violences : revenir aux besoins vitaux n’est en aucune manière excuser les injustices commises ou fermer les yeux sur les violences, c’est rester focus sur le seul chemin de résolution effective et durable du conflit. Dans tout ce que raconte chaque partie, il reste essentiel d’extraire ses besoins vitaux, sans se faire piéger par la diabolisation des uns envers les autres ni par tous les puissants mécanismes idéologiques de propagande.

C’est ce que je nous souhaite de à faire par exemple dans ce que racontent les Ukrainiens ET les Russes. Comprendre les besoins des DEUX. Ci-dessous des éléments permettant de comprendre les intérêts des Russes qu’ils jugent vitaux.

« Pour Moscou, la guerre a commencé en 2014, quand un changement de pouvoir à Kiev, soutenu par l’Occident, chasse le président élu Viktor Ianoukovitch. La Russie considère cet événement comme un coup d’État orchestré par Washington et Bruxelles, ouvrant la voie à une Ukraine alignée sur l’OTAN. Dans les mois qui suivent, la Crimée rejoint la Russie après un référendum contesté par l’Occident, et l’est de l’Ukraine (Donetsk et Louhansk) s’embrase dans une guerre civile entre forces ukrainiennes et séparatistes russophones.

Les accords de Minsk (2014 et 2015), censés ramener la paix, ne seront jamais pleinement appliqués ; ce constat est confirmé par Angela Merkel et François Hollande, reconnaissant que ces accords avaient surtout servi à « gagner du temps » pour réarmer l’Ukraine, sans considérer les lignes rouges pour la Russie. Depuis la chute de l’URSS, Moscou répète que l’expansion de l’OTAN vers l’Est est une menace existentielle. En 1990, il avait été promis verbalement aux dirigeants soviétiques que l’Alliance ne s’élargirait pas à l’Est. Promesse non respectée : plusieurs pays d’Europe centrale et orientale rejoignent l’OTAN, et l’Ukraine manifeste clairement son intention de suivre le même chemin.

Pour la Russie, voir l’OTAN s’installer à ses frontières directes, notamment en Crimée (base navale stratégique de Sébastopol), est inacceptable. Voici les motifs officiels avancés par Moscou par lesquels le Kremlin justifie son intervention :

1. La protection des populations russophones du Donbass, qu’il accuse Kiev d’avoir bombardées depuis 2014.

2. La prévention d’un élargissement de l’OTAN jusqu’aux frontières russes.

3. La « dénazification » : un discours controversé, mais qui s’appuie sur la présence avérée de bataillons ultranationalistes comme Azov au sein des forces ukrainiennes.

4. La démilitarisation de l’Ukraine, perçue comme une plateforme militaire potentielle contre la Russie.

De nombreux observateurs indépendants estiment qu’un engagement ferme sur la neutralité de l’Ukraine, un respect réel des accords de Minsk et un dialogue sur la sécurité en Europe auraient pu éviter cette guerre. Mais l’Occident a choisi de parier sur un rapport de force avec Moscou, en armant massivement Kiev et en refusant toute négociation sérieuse avant l’escalade militaire » (Alain Wat).

Ce qui est sûr, c’est que chaque diabolisation de l’autre n’aide pas à faire avancer la paix dans la justice, autant que chaque reconnaissance des besoins la fait avancer, avec sagesse ! Certes, cette démarche devient toujours plus difficile à entendre par les belligérants, au fur et à mesure que s’accumulent leurs souffrances endurées, les pertes d’êtres chers, les blocages psychologiques et les aveuglements idéologiques.

la plume telle une épée tranchante

L’opéra ‘La Muette de Portici exalte la liberté d’un peuple qui refuse son asservissement par un plus grand peuple. Le soir du 25 août 1830, sa première représentation à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, a lieu en l’honneur de l’anniversaire du roi Guillaume Ier des Pays-Bas. Les accents révolutionnaires de cette pièce de théâtre enflamment les spectateurs remontés contre le pouvoir néerlandais. Ils descendent dans la rue en criant « Vive la liberté ! »  et déclenchent une révolution qui bouta dehors les Hollandais (les Hollandais sont aux Pays Bas ce que les Parisiens sont à la France) et qui mènera moins d’un mois et demi plus tard à l’indépendance de la petite Belgique.

Les arts dont l’écriture sont bien plus qu’un simple moyen de communication : ils sont arme de transformation sociale quand ils contournent la censure, exposent latéralement des vérités interdites et dérangeantes, révèlent les injustices, donnent voix aux masses ou minorités opprimées… La poésie, malgré ses formes gentillettes et croquignolettes, parfois croquignolesques, a ce pouvoir fondamental d’éveiller les consciences et de pousser à la remise en question, jusqu’à l’action !

Chaque citoyen a la responsabilité de contribuer à la « Défense nationale », sachant que les « armes » sont innombrables…

L’union fait la force non-violente

La non-violence tient dans la solidité
d’un réseau solidaire
de mouvements sociaux
aussi fluide et rapide
que l’organisation
des fourmis qui fourmillent,
des abeilles qui bourdonnent,
des araignées qui se faufilent partout.

Un riche article à ce propos :
https://wagingnonviolence.org/2025/07/why-movements-need-to-learn-to-fly-like-bees-and-thread-like-spiders/

Merci à Catherine Gris pour son remarquable commentaire de mon post (fait sur LinkedIn) que je reprends ici :
« Cet article est une ode subtile mais puissante à la non-violence active, celle qui ne se limite pas à refuser la brutalité, mais qui engage un processus profond de reliance, d’écoute et de transformation.
Face à la montée des autoritarismes, des extrêmes, des murs érigés dans les esprits comme sur les cartes, Lederach appelle au tissage patient de liens, comme les araignées et à la pollinisation humble et discrète, comme les abeilles.
La vraie audace consisterait à circuler, à écouter là où ça fait mal, à servir là où ça manque. La non-violence devient alors une compétence, un art, une stratégie : celle d’investir dans la dignité de l’autre, même lorsqu’il semble loin, différent, ou en désaccord. »

Relever les défis d’une paix juste

On sortit de la Première Guerre mondiale
par un traité sans paix.
On sortit de la Deuxième Guerre mondiale
par une paix sans traité.
Entrerait-on dans la 3ème Guerre mondiale
par une paix maltraitée ?…

Quel contraste entre les discours d’Emmanuel Macron et du Roi des Belges, lors de leurs fêtes nationales respectives. Tandis que, le 14 juillet, le Président martèle la nécessité de s’armer bien davantage, le Roi, en ce 21 juillet, encourage l’Europe à exercer davantage son leadership dans les innombrables alternatives fiables au rapport de force brutal, réels remparts des États de droit démocratiques.

Qu’il me soit permis un beau coq (français ?) à l’âne (belge ?) avec Jérôme de Warzée, humoriste belge, qui nous dit avec notre humour typiquement belge :
« L’Américain veut devenir milliardaire,
le Belge espère choper une promo
sur les salsifis chez Colruyt.
Le Brésilien danse la samba,
le Belge samba les couilles.
Bonne fête nationale à nous-même ! »

Notre devise belge si cruciale pour relever les défis d’une paix juste :

« L’union fait la force ! »