One Saturday evening, I’m sitting with three friends in a pub. At the counter, some U.S. Navy sailors are heckling each other, enjoying their shore leave. One of them, particularly muscular, is provoking some rough housing. He obviously needs to let off some steam. It’s clear he wants to fight. After half an hour, he comes up to us and insults our Belgian mothers, hoping for a gutsy response to finally start a fight. I’d seen the provocation coming and was well aware that I mustn’t let him draw me into his game, in which he’s the strongest. I rose to my feet, and began leading my friends and the other merrymakers in the pub in a popular local song and an exuberant dance that included all the sailors: a boisterous round dance, in true local fashion!
Cheers! Let’s drink together, without letting the aggressor profit from his violence, by inventing a way out of conflict!
Voici une magnifique illustration de nos schémas de pensée qui deviennent de dangereuses croyances limitantes. Tout au long des années 30, les stratèges militaires français et belges fortifient la ligne Maginot pour empêcher les armées d’Hitler de passer vers l’ouest. Tout au nord de cette solide ligne de défense, le fleuron belge est le fort d’Eben-Emael, réputé imprenable…
Imprenable ? Il fut pris par surprise et de nuit, le 10 mai 1940, par des parachutistes allemands et une arme nouvelle acheminée par planeurs (atterris sur le point faible du fort : son terrain de football, là pour divertir les hommes…).
Si l’on s’en tient aux données militaires du passé, les stratèges avaient très bien fortifié cette ligne Maginot. Mais voilà, avec les progrès technologiques (dont l’invention de l’avion), la guerre de 1940 a été très différente de toutes les précédentes. Et des stratégies éprouvées, tant réputées efficaces, se révèlent inopérantes et obsolètes… S’ils avaient su comment cette ligne Maginot ne servirait pas, au moment d’engager ces énormes sommes d’argent à la renforcer…
S’il s’était trouvé parmi les stratèges belges et français une personne suffisamment souple et créative, de la même détermination que les stratèges allemands, nous aurions pu anticiper cette deuxième opération parachutée de l’histoire : 31 jours auparavant, le 9 avril 1940, les Allemands avaient rôdé leur stratégie toute nouvelle dans l’attaque de la Norvège…
Morale que je tire de cette histoire (et qui s’applique à tous les conflits, dès le niveau d’un couple qui divorce) : le drame de l’Histoire, c’est que la personne mal intentionnée, qui veut à tout prix avoir raison de l’autre, va passer des jours et des nuits à trouver la faille. Le bien intentionné, lui, ne passera pas des jours et des nuits à anticiper le pire…
Bonus-surprise : il suffit de prendre la bonne échelle temporelle pour apercevoir que jamais le mal intentionné n’aura le dernier mot. Qui voit jusqu’au bout, sait que l’Amour aura le dernier mot !
(Pour qui voudrait en savoir plus sur ce 10 mai 1940 qui a apporté aux Allemands une victoire éclatante longue de 3 ans, notamment sur cette arme nouvelle à même de détruire les tourelles antiaériennes, lire https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_du_fort_d’Eben-Emael) !
Un stratège dans une négociation, sait parler à partir de la vérité à laquelle est sensible son interlocuteur, tout en ayant bien à l’esprit son propre objectif.
Exemple : Jacob, un juif russe, a finalement été autorisé à émigrer en Israël. À l’aéroport de Moscou, un inspecteur des douanes a trouvé une statue de Lénine dans ses bagages et a demandé : « Qu’est-ce que c’est ? » « Mauvaise question, camarade », répondit Jacob. « La bonne question est « qui est-ce ? » : c’est le camarade Lénine. Il a jeté les bases du socialisme et a créé la prospérité future du peuple russe. Je l’emporte avec moi en souvenir de notre grand héros. » Le douanier russe l’a laissé aller.
À l’aéroport de Tel-Aviv, un douanier israélien a demandé à Jacob : « Qu’est-ce que c’est ? » « Mauvaise question, Monsieur. La bonne question est « qui est-ce ? » ? C’est Lénine, le bâtard qui m’a poussé, moi, un Juif, à quitter la Russie dans la honte. Je prends cette statue comme un rappel pour le maudire tous les jours. » Le responsable israélien l’a laissé entrer.
Dans sa nouvelle maison à Tel-Aviv, Jacob a placé la statue sur une table. Le lendemain soir, il a invité des amis et des parents à dîner pour fêter sa nouvelle installation. Repérant la statue, l’un de ses cousins a demandé : « Qui est-ce ? » « Mauvaise question … La bonne question est « qu’est-ce que c’est ? » « Il s’agit de cinq kilogrammes d’or massif que j’ai réussi à ramener de Russie sans avoir à payer de droits de douane ni de taxes. »
Pour approfondir l’interaction emmêlée du manipulateur et du manipulé, voir mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses Universitaires de Louvain P.U.L., p. 135 (plus largement, p. 131 à 146).
Un apprenant déploie d’autant mieux son potentiel que l’éducateur qui l’accompagne respecte ses canaux d’apprentissage, ses ressources personnelles, ses curiosités spontanées, ses élans de questionnement, la cohérence et l’intelligence du monde à partir desquelles il part.
À l’école, des étiquettes telles que « je ne comprends pas », « je n’y arrive pas », jusqu’à « je ne suis pas capable », jusqu’à « je ne suis pas intelligent, je suis stupide, nul » viennent pour une part d’une pédagogie inappropriée. La transmission du savoir n’est pas la transmission d’un pack de cerveau à cerveau. L’aventure intellectuelle de chaque personne est tellement plus belle qu’une affaire d’écolage de celui qui sait et qui transmet à celui qui ne sait pas ce qu’il doit apprendre à savoir. C’est tellement autre chose, la transmission d’un savoir qui débouche sur un savoir-faire et sur un savoir-être.
Face aux complexes scolaires des enfants, avons-nous le courage de nous interroger sur nos manières de leur expliquer qui ne les respectent pas, qui ne leur conviennent pas, qui n’honorent pas leurs propres cheminements, leur soif à eux de découvrir et de s’intéresser au monde qui les entoure ? Combien de parents et d’éducateurs en viennent à s’énerver ? Plus ils expliquent sans succès, plus ils risquent de tomber dans les pièges des jugements, reproches et exigences, et plus l’enfant risque de renforcer les étiquettes négatives collées sur son front. Halloween, quoi !?
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) contestent de plus en plus le système mondial articulé autour du dollar.
Dès juillet 1944, avant d’en finir avec les Nazis, avant de créer une ONU (+ une organisation monétaire mondiale, etc.), les accords de Bretton Woods (ville aux États-Unis) ont décidé du système financier mondial, au terme de 21 jours de négociation. Le plan Keynes de 1941 avait imaginé un système monétaire mondial fondé sur une unité de réserve non nationale : le bancor. Mais les Américains ont tellement insisté sur le rôle-pivot du dollar américain que, finalement, le système a été organisé autour du dollar américain (avec un rattachement nominal à l’or). La Pax americana commença, au grand dam des Russes…
Je passe de l’âne au coq : bon courage, chers voisins, chers Français, avec cette canicule…
« L’espoir est un état d’esprit, une orientation de l’esprit et du cœur, non pas la conviction optimiste que cela va bien se passer, mais la certitude que cela a un sens, quelle que soit la façon dont cela se passe » (Vaclav Havel).
Quelle force cela donne de savoir que ce que je fais, indépendamment des résultats, a du sens ! Merci, Maria Biedrawa, ma sœur, de m’avoir transmis cette vérité que tu as reçue de Viktor Frankl.
« La faiblesse a toujours vécu d’imagination. La force n’a jamais rien inventé, parce qu’elle croit se suffire. C’est toujours la faiblesse qui a du génie » (Romain Gary).
« Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres » (Lao-Tseu).
« L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire » (Martin Luther King).
Rêvons : « Moi, dit la cathédrale, je voudrais être coureur à pied pour pouvoir lâcher mes béquilles. Moi, dit le pont, je voudrais être suspendu pour pouvoir sauter à la corde. Moi, dit l’imagination, je voudrais être riche pour pouvoir emmener l’Anselme en vacances. Moi, dit le Seine, je voudrais être mer pour avoir des enfants qui jouent dans le sable » (Jean L’Anselme, Il fera beau demain, 1952).
Charles 1er nous a déjà tant fait rêver : « Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école? C’est ce sacré Charlemagne, sacré Charlemagne, de nous laisser dans la vie, que les dimanches, les jeudis C’est ce sacré Charlemagne, sacré Charlemagne Ce fils de Pépin le Bref nous donne beaucoup d’ennuis Et nous avons cent griefs contre, contre, contre lui… »