Quand, où et avec qui ?

« Dans la vie de tous les jours, dès que et chaque fois qu’apparaît une tension, être capable de sortir de ma poche les trois bonnes questions à se poser alors :

1) Est-ce le meilleur moment pour traiter le différend ?

2) Est-ce le meilleur lieu pour traiter le différend ?

3) Est-ce devant moi la (les) bonne(s) personne(s) avec qui traiter le différend ?

Si je réponds ‘non’ à une de ces questions, le mieux est de reporter la discussion, en me concentrant alors sur l’élaboration du cadre le plus propice à l’échange » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 23-24).

Disposer de la procédure à suivre en cas de désaccord

« ‘Conflit’ vient du latin ‘conflictus’ qui signifie ‘choc, heurt’. Il désigne une rencontre qui provoque la confrontation (= front contre front) d’une divergence. Il y a conflit dès que se présente une différence entre deux individus, entre deux groupes, déjà même en chaque personne divisée. Un conflit émergeant n’est ni bon ni mauvais, il est neutre car nous ne pouvons pas dire ce qu’il va produire comme fruit. C’est la manière dont on va le gérer qui est bonne ou mauvaise. Un désaccord, une opposition, une incompréhension, une distance, une dissension sont capables de nous conduire au pire de la violence comme au meilleur de la rencontre. Le conflit est un appel à plus de vérité et un défi pour plus de relation, une invitation à découvrir et à honorer une différence. Le conflit se distingue donc de la violence qui est abus de force dans la gestion du désaccord » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 37).

Oser le conflit pour échapper à la violence

« Tout groupe dispose des ressources pour s’auto-réguler et régler ses problèmes, pour autant qu’il pose et garantisse en son sein un cadre régulier et privilégié de dialogue dans lequel chaque personne est écoutée et prise en compte jusqu’au bout. Osons le conflit pour échapper aux violences qui résultent d’éviter les conflits, en particulier les formes de violences les plus cachées et les plus sournoises » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p.33 et 37 pour la phrase dans l’image).

Curiosité bien placée

« T’écouter avec curiosité, c’est comme l’art du jardinier qui, avant de semer, aère la terre comprimée : il lui donne de l’espace pour qu’elle respire. T’écouter avec curiosité, c’est m’intéresser si bien à ce que tu dis que ta propre écoute vers tes entrailles se déploie et te donne de la joie à explorer, en amont des mots, ce qui te fait vivre et vibrer, tes fondements, motivations, intentions profondes… » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 241, disponible en français et en anglais et les sessions organisées par le réseau CommunicActions 
(www.communicactions.eu et www.communicactions.org).

Me changer, moi, change le système entre nous

« Véritable nouvelle naissance,
le jour où j’ai réalisé que
je ne pouvais pas te changer
et où j’ai décidé de changer
en moi ce qui pouvait l’être.
[…] Je ne peux pas changer l’autre
mais sa capacité à changer
est étonnante lorsque j’utilise
mes forces à me changer, moi »
(Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 234).

À gauche de la photo : un ficus / banian d’Éthiopie.         

L’autorité genou < > L’autoritaire je-noue

L’autoritaire est semblable à un genou malade. Il se fait entendre à chaque pas. Il pervertit la loi en la personnalisant : « je fais la loi et tu m’obéis ». Il fait sentir son pouvoir SUR tous les autres, au point de les serrer et de desservir le groupe.

L’autorité est comme un genou en bonne santé. On ne la remarque pas et, pourtant, elle rend d’immenses services à la dynamique collective du groupe. Elle est la juste gardienne de la loi, sa garante. À son service, elle déploie un pouvoir POUR assurer la justice avec justesse : que les règles soient les plus justes et ajustées possibles ET qu’elles aient du poids ; toute transgression est suivie de sanction-réparation et non de punition-répression. En outre, sa fermeté sur le plan du cadre de droit n’est pas fermeture aux personnes ; elle s’articule à de la communication vraie pleine d’ouverture aux vécus et besoins des personnes : deux registres qu’il convient de soigneusement distinguer avant de les réarticuler.

Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p. 50 à 99.

Éduquer ? = Montrer l’exemple !

« L’éducation ne change pas le monde,
elle change les personnes qui
vont changer le monde »
(Paulo Freire).

J’accompagne une personne que ses enfants critiquent : « elle nous surprotège, à partir de ses propres peurs et blessures du passé ». Éduquer, c’est essentiellement montrer l’exemple : montrer comment je prends soin et je guéris mes propres peurs et blessures, et ainsi libérer mes enfants de mes propres fardeaux de vie.

« Le chemin pour aller vers soi
    est le plus douloureux ET
      aussi le plus nécessaire »
  (finale du film Magnificat).

Formation pour améliorer nos relations

Message aux Mauricien.ne.s, il est encore possible de se joindre au parcours renseigné ci-dessous : une formation qui entraîne des trans-formations (radicales pour beaucoup). J’y transmets des outils très concrets pour améliorer nos relations et pour mieux gérer nos petits conflits de tous les jours. J’enseigne le meilleur des techniques reconnues pour leur efficacité en communication et en négociation, avec de nombreux exercices pratiques.
Bienvenue !
Deux groupes : un les lundis soirs, à partir du 8 avril, l’autre les samedis matins, à partir du 13 avril. 

Tu as raison = tes raisons

Histoire juive : deux personnes en litige plaident leur cause devant le rabbi.
Après que le premier ait parlé, le rabbi lui dit : « Tu as raison ».
Après que le deuxième se soit exprimé, le rabbi lui dit aussi: «Tu as raison».
Un des élèves du Rabbi s’exclame : « Rabbi, il n’est pas possible que les deux aient raison ». Alors le rabbi, après un moment de réflexion : « C’est vrai, toi aussi, tu as raison ».

Distinguer soigneusement la vérité subjective des personnes où chacune a raison, sans que l’autre ait tort, de la vérité objective de la situation (que personne n’a le droit à s’approprier, que seul le groupe peut définir de manière juste). La vérité subjective des personnes évolue sur la planète de la communication vraie, sincère, authentique, où chacun.e a ses raisons, goûts, perceptions, vécus, valeurs propres…