Je serai le quatrième mage, parti de nulle part, parti sans étoile aux cieux pour un voyage au bout du temps, pour un voyage au bout de moi…
Quand les ténèbres brouillent toutes pistes, quand ma boussole intérieure bat la chamade, quand ma route s’emballe sur elle-même, Tu me montres quelque part dans la nuit l’étoile inconnue que Tu fais lever pour moi.
Tu me dis que je n’ai pas perdu ma vie, ce temps que j’avais rêvé tout autre ! Tu me dis que Tu m’attends encore, car la fête ne commencera pas sans moi. Et je T’offrirai mon enfance tapie sous les décombres de mon passé…
J’adorerai l’Enfant de Noël comme on s’agenouille émerveillé devant le miracle fragile d’une Parole enfin devenue vraie. Maintenant, je Te vois en l’Enfant de Noël T’agenouiller devant moi pour que je devienne enfin Ton enfant.
« Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront étoiles aimantées et formeront constellations » (François Cheng).
Je marchais seul sur ce chemin Une âme s’éveillait au loin Une âme aussi belle, aussi belle Que le ciel Elle était si jeune et si frêle Mais ses mots chantaient sans pareil Tout l’amour et la grâce Et d’un Dieu Les merveilles Il est des vies sur nos chemins Qui nous révèlent ce destin Quand la terre et les cieux Semblent briller enfin De la plus belle voix d’enfant Et de son nom devenu grand Touchant toutes les vies Qui s’ouvrent à l’infini Comment chacun de ses poèmes Qu’elle écrivait comme un homme seul Un peu d’amour et une fleur Pour chaque jour Et dans les battements de son cœur Unis a ceux de son Sauveur Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse Silencieuse et si solitaire Quand elle écrivait sur la terre Au cœur de chaque larme C’est l’histoire de son âme Ces mots donnés comme l’amour Pour moi résonneront toujours Pour ces millions de cœur Qui cherchent le bonheur Et que sa vie résonne encore Et nous dévoile ses trésors Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse
Dans la série très à la mode des vertus de l’instant présent :
« Faites-en l’annonce aux peuples : voici que Dieu vient, notre Sauveur » (Vêpres de l’Avent), commenté ainsi par Benoît XVI : « La liturgie n’utilise pas le passé – Dieu est venu –, ni le futur – Dieu viendra –, mais le présent : « Dieu vient ». L’Avent retentit comme un appel salutaire dans la succession des jours, des semaines, des mois : réveille-toi ! rappelle-toi que Dieu vient ! pas hier, pas demain, mais aujourd’hui, maintenant ! » (le 2/12/2006, en la Basilique Vaticane).
« S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie, à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi plus jamais de solitude ni d’abandon. Même si tous s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Il remplit tout de sa présence invisible, où que tu ailles il t’attendra. Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau » (Pape François, Christus vivit, exhortation apostolique, § 125).
« C’est en penchant l’oreille, tout près des mousses, qu’on entend chantonner les sources » (Marie Angel, Vivre avec les fleurs, 1980).
« Les grands écrivains sont des sourciers qui, à travers le sol infécond des apparences, percent jusqu’aux sources vives du réel » (Jules Payot, La faillite de l’enseignement, 1937).
Alors qu’au nord du Tropique du Cancer, nous nous enfonçons toujours plus dans la nuit froide de l’hiver, je nous souhaite de belles percées et de belles Avent-ures. Bonnes Avent-cées car Avent c’est / car-avan-sé-rails que je vous souhaite bons…
Donner la vie après sa mort en régénérant la terre : se faire enterrer à même la terre. L’humusation est un processus contrôlé de transformation des corps humains par les micro-organismes, qui sont présents uniquement dans les premiers cm du sol, dans un compost de broyats de bois d’élagage, qui transforme, en 12 mois, les dépouilles mortelles en humus sain et fertile. Écologiquement et économiquement, l’humusation est une solution bien meilleure que l’enterrement et l’incinération pour permettre à nos corps, en fin de vie, de suivre le cycle complet de transformation en douceur. Cf. https://www.humusation.org/.
« Bientôt, nous plongerons dans les froides ténèbres. Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé. Et, comme le soleil dans son enfer polaire, mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé. J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe. L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe, sous les coups du bélier infatigable et lourd. II me semble, bercé par ce choc monotone, qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? C’était hier l’été ; voici l’automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ » (Charles BAUDELAIRE, Spleen et Idéal, 1857).
Mon séjour à Maurice s’achève dans une surabondance de joies intérieures. Le Seigneur de la Vie me fait danser dans l’eau de mer, sur la plage, dans le tendre lilas des jacarandas qui ne fleurissent qu’en ce mois mauve si spécial, pendant lequel les âmes d’ici accueillent la paix et la lumière de Divali… Merci à chaque Mauricienne, chaque Mauricien, pour son accueil et ses partages intimes.
Alalila : expression créole exclamative signifiant « Voilà ! Exactement ! » : ce qui est dit correspond à ce qui était cherché, que ce dont il est question correspond à la meilleure solution. Si Archimède avait été mauricien, il se serait probablement écrié « Alalila ! » dans sa baignoire. « — Et si on passait un boulon entre les deux pannes, à travers une pièce fixée sur l’arêtier ? — Alalila ! c’est ça même qu’il faut faire. » Le voilà ; c’est là ; tiens (ou “tenez”). « Passe-moi un coup le couteau. — Alalila » (https://mauricianismes.wordpress.com/la-ma-liste-de…/).
Divali est une des plus belles fêtes hindoues ; c’est leur Noël, fête de la lumière partagée à tous…
Par la fenêtre ouverte, entraient des lueurs d’or. Le soleil si triste pleurait ses rayons morts. Les arbres se pliaient, à volonté du vent. Les oiseaux ne chantaient plus, intrigués du tourment. Le vent murmurait la ballade de l’été, en remuant ses lèvres exquises à satiété. Les chants des cigales, habituellement si gais, devenaient une plainte râleuse et monotone. Il est temps de partir, voici venir l’automne…