« Vous avez porté, Vierge, digne princesse, Jésus dont le règne n’a ni fin ni cesse. Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse, laissa les cieux et vint vers notre détresse, offrir à la mort sa très chère jeunesse » (François Villon, que j’ai légèrement retouché).
Photo : Alicia Keys, dans une robe qui représente New York, créée par Ralph Lauren.
Ci-dessous une photo prise au sein du corps humain. C’est une microscopie des laminines, famille de protéines précieuse pour la bonne vie de nos cellules. Leur structure ne résume-t-elle pas les cadeaux de la vie (relier en soi Ciel et Terre et ne pas rester les bras croisés, rassembler autour de soi, réunir) + bonus sur-vie (bras ouverts en croix) ?
« J’ai le sentiment de changer lentement de nature chimique. Tout tinte en moi. Des espaces de résonances s’ouvrent, d’autres s’éboulent silencieusement sans que j’ose un geste. La matière qui me compose se transmue. Tout devient d’une indicible transparence. Les parois cèdent, tous les barrages cèdent, l’amour envahit tout » (Christiane Singer).
« Certains sont nés avec un système immunitaire spirituel qui, tôt ou tard, rejette la vision illusoire de ce monde qui leur a été greffé depuis la naissance jusqu’au conditionnement social. Ils commencent à sentir que quelque chose est mal et apparaît alors la recherche de réponses. La connaissance intérieure et les expériences extérieures anormales leurs montrent un côté de la réalité que les autres ignorent et commencent ainsi leur voyage vers l’éveil. Chaque étape du voyage est faite en suivant le cœur au lieu de suivre la foule et en choisissant la connaissance et non pas les voiles de l’ignorance » (Henri Bergson, L’Évolution créatrice, 1907).
En me promenant, je laisse les paysages élargir ce qui me racrapote, absorber ce qui me pèse (chagrins, contrariétés, inquiétudes…). Je plonge dans la rivière qui me lave de toutes mes mondanités… J’aime me laisser réensauvager, au ras des pâquerettes et au large des horizons.
Joyeuses pâque-rettes.
Joyeuse Pâques que rien n’arrête !
Fougueuse chasse aux œufs dans les jardins (je la propose ce matin à 3 enfants pakistanais qui ne l’ont jamais vécue)… Je nous souhaite la joie et la simplicité de l’enfant, panier au poignet, émoustillé par chaque rencontre.
Je vous embrasse avec des bulles qui ‘pop’ et moussent tout autour…
« Ce qui est bouleversant, c’est que quand tout est détruit, il n’y a pas la mort et le vide comme on le croirait. Quand il n’y a plus rien, il n’y a plus que l’Amour. Tous les barrages craquent. C’est la noyade, l’immersion. L’amour n’est pas un sentiment. C’est la substance même de la création… Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le plus grand vertige… De l’autre côté du pire, t’attend l’Amour. Il n’y a en vérité rien à craindre. Oui, c’est la bonne nouvelle que je vous apporte » (Christiane Singer, Derniers fragments d’un long voyage).
On peut militairement gagner la guerre, avec des tapis de bombes, en fait perdre la guerre, aller au tapis, tant on a créé de morts, de résistances et de haines.
On peut apparemment perdre la guerre, être cloué au sol, en fait gagner la Vie, tant on a créé d’amour et de conscience, germant tôt ou tard partout, tout autour de soi.
« L’autre est là pour m’ouvrir les yeux. C’est son rôle. C’est le but des relations » (Byron Katie).
« Dieu qui est l’être absolument présent est pure présence. Présence infinie au fait d’être, il est ce qu’il est parce qu’il n’est jamais que ce qu’il est. Il est ce qu’il est parce qu’il est ouverture infinie au fait d’être » (Bertrand Vergely, Dieu veut des dieux, la vie divine, 2021).
« Nous pestons contre les difficultés qui jonchent notre chemin ardu. Nous maudissons chaque pierre tranchante sous nos pieds, jusqu’au moment où enfin, au cours de notre maturation, nous baissons les yeux pour voir qu’il s’agit de diamants » (Charlotte Joko Beck).
Bon ramadan, sœurs et frères musulmans. Bon carême, sœurs et frères chrétiens.
Je nous souhaite de vivre le carême non par obligation ni par plaisir, mais poussés du dedans, comme un appel à nous recentrer sur l’essentiel. Je nous souhaite de plonger dans le dépouillement du carême par une motion intérieure, une décision libre et autonome, comme celle de Jésus quand il s’exclame : « Ma vie, nul ne la prend, je la donne ». Et quelle surprise quand elle lui sera redonnée plus encore !
J’ai envie de vivre le carême car j’ai envie d’être en mesure de suivre quelque peu la plongée de Jésus dans le dépouillement extrême, dans cette Pâque-passage où tout semble perdu, où Plus encore est finalement donné.
Bonne nouvelle : en communiant dans la cathédrale orthodoxe près de Moscou, Vladimir Poutine et le Patriarche Kirill ont reçu un message de Dieu qui les prie de retirer toutes les forces armées russes de l’Ukraine.