« Il fait beaucoup pour le monde celui qui panse ses blessures et pacifie son histoire » (Christiane Singer).
« Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent les jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour d’adulte » (Christiane Singer toujours).
« Loin des vieux livres de grammaire Écoutez comment un beau soir Ma mère m’enseigna les mystères Du verbe ‘être’ et du verbe ‘avoir’… Parmi mes meilleurs auxiliaires Il est deux verbes originaux Avoir et Être étaient deux frères Que j’ai connus dès le berceau. Bien qu’opposés de caractères On pouvait les croire jumeaux Tant leur histoire est singulière Mais ces deux frères étaient rivaux. Ce qu’Avoir aurait voulu être Être voulait toujours l’avoir À ne vouloir ni dieu ni maître Le verbe Être s’est fait avoir. Son frère Avoir était en banque Et faisait un grand numéro Alors qu’Être, toujours en manque Souffrait beaucoup dans son ego. Alors qu’Être toujours en manque Souffrait beaucoup dans son ego Pendant qu’Être apprenait à lire Et faisait ses humanités. De son côté sans rien lui dire Avoir apprenait à compter Et il amassait des fortunes En avoirs, en liquidités. Pendant qu’Être, un peu dans la lune S’était laissé déposséder Avoir était ostentatoire. Dès qu’il se montrait généreux Être en revanche, et c’est notoire Est bien souvent présomptueux. Avoir voyage en classe Affaires Il met tous ses titres à l’abri Alors qu’Être est plus débonnaire Il ne gardera rien pour lui. Alors qu’Être est plus débonnaire Il ne gardera rien pour lui Sa richesse est tout intérieure Ce sont les choses de l’esprit. Le verbe Être est tout en pudeur Et sa noblesse est à ce prix… Un jour à force de chimères Pour parvenir à un accord Entre verbes ça peut se faire Ils conjuguèrent leurs efforts Et pour ne pas perdre la face Au milieu des mots rassemblés Ils se sont répartis les tâches Pour enfin se réconcilier. Le verbe Avoir a besoin d’Être Parce qu’être c’est exister Le verbe Être a besoin d’avoirs Pour enrichir ses bons côtés Et de palabres interminables En arguties alambiquées Nos deux frères inséparables Ont pu être et avoir été » (Yves Duteil).
Moi, j’ai les bleus quand il pleut Il m’semble que j’rouille quand y’mouille Je m’sens monotone quand l’eau-tonne est à l’envers Quand il neige l’hiver
Chuis aux oiseaux quand y fait beau Je reprends mes ailes quand ça dégèle Faut bien que j’m’endure Je suis la température
Je m’sens monotone quand l’eau-tonne Mais je prends mon temps Oui, je m’sens monotone quand l’eau-tonne est de bon humeur Quand j’ai des chaleurs
Chuis pas le bon Dieu Ch’fais l’temps que j’peux Tant pis tant mieux Je m’sens pluvieux
Pendant cet ‘Intensif QUI SUIS-JE’, je suis cet enfant tout joyeux de déballer son cadeau, comme à Noël. Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Oui, mais il est plus petit ! Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Et ainsi de suite… Devant les cadeaux de plus en plus petits, voici l’enfant déconfit…, jusqu’à la vérité toute simple que l’Amour infini EST le cadeau et qu’Il souhaite ne faire qu’UN avec moi. Il veut être tout en moi et moi tout en Lui. Il n’y a rien à déballer, sinon de me recevoir tout entier comme cadeau, en Le laissant être Cadeau en moi.
À mon premier Intensif, à la première dyade du troisième jour, j’étais cet enfant tout curieux de creuser là où la source jaillit, pour voir d’où elle vient. Et il avait beau creuser, le mystère du jaillissement se creusait avec lui, comme notre ombre qui nous suit fidèlement, simplement. J’étais proche de n’être plus qu’un avec la Source mais je restais là, dans l’apparente humilité de me sentir créature ; je ne suis pas Dieu… jusqu’à ce que jaillisse la générosité de Dieu qui ne demande pas mieux que d’être tout en moi et moi tout en lui. Le cadeau n’est rien d’autre que tout moi et tout Lui qui ne font plus qu’Un. Explosion de vie qui se communique partout en moi, jusque dans les moindres recoins, jusqu’aux cellules les plus lointaines aux bouts de mes extrémités. C’est dans cette prodigieuse simplicité-là que réside la véritable humilité de l’enfant tout confiant et tout réceptif au Don infini, qu’ont peine à concevoir les sages et les savants…
« L’eau tonne, ainsi va la vie, avec son grain de folie. Les bras m’en tombent, le temps perd ses feuilles, l’air est gris.
Moi, j’avance, emporté par l’espoir, sur le chemin des envies. L’amour enraciné dans l’âme, j’attends de goûter ses fruits.
Toujours le vent en poupe sur le cœur coloré et fleuri, je regarde droit devant, fier comme un tronc sur un sol jauni.
L’ombre finira par accoucher d’un éclair dans son doux nid. Et je grandirai à nouveau sous un soleil riant sur la prairie.
J’entends déjà la musique envoûtante de la nature sur son lit. Je renais de mes méandres, le bonheur nu s’envole vers l’infini » (lu sur la page FB de Petit Nuage, L’eau tonne).
Je goûte la paix et je savoure la confiance vécues lors de notre rencontre. Elles sont cadeaux, présents d’une Présence que j’ai reçue en ta présence ce jour-là et Présence que je sens encore maintenant. Elle se tient entre nous, comme une douce et simple nuée quand nous étions physiquement côte-à-côte, comme un arc-en-ciel rayonnant et paisible depuis que nous nous sommes quittés… Et je reste ainsi en lien avec toi, d’une manière merveilleuse et mystérieuse, sans savoir d’où me viennent ces débordements de joie et où ils me mènent…
« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur » (Albert Camus).
« Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir » (Henri Matisse).
Les vivants ferment les yeux des morts, les morts ouvrent ceux des vivants. Ce 2 novembre, à partir de la Toussaint, nous recueillons l’héritage de ceux qui nous ont précédés :
« Vous avez porté, Vierge, digne princesse, Jésus dont le règne n’a ni fin ni cesse. Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse, laissa les cieux et vint vers notre détresse, offrir à la mort sa très chère jeunesse » (François Villon, que j’ai légèrement retouché).
Photo : Alicia Keys, dans une robe qui représente New York, créée par Ralph Lauren.
Ci-dessous une photo prise au sein du corps humain. C’est une microscopie des laminines, famille de protéines précieuse pour la bonne vie de nos cellules. Leur structure ne résume-t-elle pas les cadeaux de la vie (relier en soi Ciel et Terre et ne pas rester les bras croisés, rassembler autour de soi, réunir) + bonus sur-vie (bras ouverts en croix) ?