Êtres de friction, plutôt qu’êtres de fiction

Christiane Singer, dans sa préface de Trippi Carlo, La thérapie Imago. Une nouvelle approche de l’aventure du couple, Éditions Jouvence, 2008 :

« La traversée d’une relation d’amour est une affaire périlleuse ? Ne les laisse-t-on pas « courir dans le couteau », comme le dit une forte expression allemande ? L’illusion que la relation doit rester gratifiante distille un poison. « L’autre » est une aventure périlleuse. Il est là pour m’accoucher de mes démons et de mes ombres. Aussi court-il le risque de devenir l’écran de projection de tout mon mal-être. II est par excellence cet « empêcheur de tourner en rond » qui m’arrache à ma ronronnante identité, au renfermement qui sans lui me guettait ; il va faire brèche en moi, c’est-à-dire me mettre en vie et en métamorphose.

Le drame contemporain, c’est la fuite des couples devant toute irritation et toute crise. Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent leurs jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour d’adulte.

La méthode Imago accompagne la traversée des zones de turbulence et, en permettant le renversement des perspectives, ouvre l’espace de l’authentique rencontre. Pour endiguer ces ruptures précipitées qui font entrer en agonie couples et familles, je souhaite à ce livre un grand rayonnement. »

« Si nous ne sommes pas des êtres de friction,
nous allons devenir des êtres de fiction » (Yvan Amar).

Souplesse dans l’adversité

« Oui, c’est dur d’avoir 20 ans en 2020 » (Emmanuel Macron).

Tiens bon, toi le jeune confiné dont la croissance est en pleine phase de socialisation…

« Que votre esprit soit flexible, employez vos efforts à rendre la volonté souple et obéissante aux occasions et aux circonstances. Les caractères graves et qui ne savent pas changer ont d’ordinaire plus de dignité que de bonheur » (Frédéric Ozanam).

« La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n’est qu’une fleur artificielle, qu’un colibri sans vie » (Jean-Napoléon Vernier).

Le roseau / la rose-haut plie mais ne se rompt pas !

Rappel de la finale de la fable de Jean de La Fontaine :

« Le chêne tient bon, le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
et fait si bien qu’il déracine
celui de qui la tête au ciel était voisine,
et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. » 

Ce qui en moi vibre des possibles libres

Quitte ta robe de tristesse,
Revêts ta parure de joie,
Enfile tes sandales de pèlerin,
Prends avec toi ceux qui te sont confiés,
Viens, suis-Moi… 

Je te montrerai une Terre Nouvelle.
Là-bas, il n’y aura plus ni larme,
Ni souffrance, ni deuil…
La mort n’existera plus.
Viens, suis-Moi…

Tu emporteras pour seul bagage, 
Ta confiance et ton humilité
enfouies dans ton petit cœur d’enfant.
Ainsi tu comprendras à quel point Je t’aime
Viens, suis-Moi…

Allons-y, ne tardons pas
Demain, il sera trop tard.
Je te conduis vers la Terre Promise
Là où personne ne pourra jamais plus nous séparer.
Et nous vivrons bienheureux pour l’Éternité.
Oh viens, je t’en prie, suis-Moi. 

                                       Marie-Bénédicte Jemine

Crise sanitaire côté affaires et côté miel

« Il faut donc toujours tout quitter, ne créer que pour rompre, nous retrouver non point en exil, mais en dehors de toute chose une fois faite, ne jamais nous laisser enfermer dans aucun ordre de plénitude, et regarder toute perfection comme le trompe-l’œil d’un tombeau » (Pierre Emmanuel, Le tombeau d’Orphée).

« Désormais, à chaque fois que je rencontre une personne forte, je veux savoir : quelles ténèbres avez-vous dû traverser dans l’histoire de votre vie ? Les montagnes ne se dressent pas sans tremblement de terre » (Katherine MacKenett).

« C’est bien souvent en allant au fond de soi que l’on refait surface » (Jérôme Touzalin).

Vieillir = renaître

« Janvier » vient de Janus, le dieu romain des  commencements et des fins, des choix, du passage et des portes. Comme une porte ouvre sur deux possibilités, Janus a deux visages : l’un tourné vers l’avant, l’autre vers l’arrière !

« Un homme âgé n’est qu’une chose misérable, à moins que son âme chante » (Frère Luc, moine trappiste de Tibhirine, chanté par Michael Lonsdale).

« Si un homme ne naît de nouveau,

il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3,3).

« Tomorrow, from time’s belly, a new year will arise / Demain, du ventre du temps, surgira une année nouvelle » (Njabulo Ndebele).

Joyeux solstice divers et varié !

« La végétation ne connaît pas de contradiction. Il vient des nuages pour contredire le soleil du solstice. Aucune tempête n’empêche l’arbre, à son heure, de devenir vert » (Gaston Bachelard, L’Air et les Songes. Essai sur l’imagination du mouvement, 1992).

« À midi, sur les pentes à demi sableuses et couvertes d’héliotropes comme d’une écume qu’auraient laissée en se retirant les vagues furieuses des derniers jours, je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer. […] Pour empêcher que la justice se racornisse, beau fruit orange qui ne contient qu’une pulpe amère et sèche, je redécouvrais à Tipasa qu’il fallait garder intactes en soi une fraîcheur, une source de joie, aimer le jour qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais ma chance. […] J’avais toujours su que les ruines de Tipasa étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière ! c’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible » (Albert Camus, Retour à Tipasa, dans L’Été, 1952).

Voir et sentir au-delà de la façade…

En Avent, en avant derrière les apparences !

« Les apparences sont un masque qui souvent cache mille raisons, mille pensées, mille sentiments dont on ne peut définir réellement, la personnalité de celui qui le porte » (Pascal Desliens, en apparence  Descrea).

« Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée » (Octavio Paz).

« Gare aux préjugés sur les hommes. Les apparences sont trompeuses. Les plus fiables ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Pensez ainsi à la fable du chêne et du roseau : à celui qui rompt, à celui qui plie, mais ne rompt pas. La main tendue, lorsque l’on aura besoin d’aide, ne sera peut-être pas celle à laquelle on pensait » (Catherine Rambert, Petite philosophie pour ceux qui veulent atteindre le sommet de la montagne).

Deuil

« Tu es parti et tu resteras toujours présent dans ma vie avec ce que tu m’as donné.

Rien, non rien ne peut altérer ce que nous avons vécu de beau ensemble.

Les relations sont comme des rêves : elles meurent seulement le jour où on les abandonne.

Tu es parti et tu habites pourtant ce que je suis devenue…

Et je garde au fond de mon cœur l’espérance de tes bras dans notre ultime rencontre » (auteure anonyme).