« Les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l’heure où leur mère leur donne le jour… La vie les appelle encore et encore à se mettre au monde » (Gabriel Garcia Marquez).

La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« Les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l’heure où leur mère leur donne le jour… La vie les appelle encore et encore à se mettre au monde » (Gabriel Garcia Marquez).
Elle a du bon, la robe à crinoline (élargie par des jupons à armature cerclée), elle offre un large périmètre de sécurité à la personne qui la porte, pendant le bal. Elle rend visible l’enjeu d’une juste distance, où chacun.e habite son propre espace et veille à ne pas empiéter sur l’espace de l’autre.
Cela me parle de prendre soin dans mon quotidien de ma propre parcelle : l’aligner par en haut et par en bas, la fleurir à gauche et à droite… Tout le reste vient en surcroît, y compris la prise et de conscience et l’accueil compréhensif de mes parts sauveuses qui, avec la meilleure intention du monde, ont tendance à prendre en charge des bouts de parcelle d’autrui, dans l’illusion de les servir. Il est bon de grandir en conscience sur mes élans généreux, de sentir quand ils viennent d’un endroit en moi non libre, chargé, tentant de combler un manque de présence, une peur de ne pas avoir ma place, une angoisse de rejet, une angoisse d’abandon.
Quand nous nous emmêlons à l’autre en conflit, il me semble utile d’avoir l’humilité d’imaginer porter des cerceaux, comme ces enfants au début de la pandémie, qui étaient ainsi aidés à visualiser la distance d’1,50 m. à respecter…
« J’aime que l’on entende quelque chose qui n’est pas forcément écrit : deux mots peuvent donner un autre mot, ou même un seul mot peut avoir plusieurs significations. J’aime bien le fait que lorsqu’on entend quelque chose, ce n’est pas forcément ce qui est écrit, ou quand on lit quelque chose, ce n’est pas forcément l’idée première de la phrase », nous partage Florentin Fouch, qui se présente comme un « obsédé textuel », notant dans son carnet toujours à portée de main les jeux de mots que font jaillir les interactions du quotidien.
Quand la forme fertilise le fond, le flow fluide de la phrase féconde
l’éclosion des émotions. Mots fléchés, jets d’émoi, jeux de moi et toi ?
Dans une lecture, je crée mon propre film. C’est encore mieux qu’au cinéma ! Je m’arrête de lire dès que mon imagination déploie ses ailes. À tout moment, je peux m’envoler au milieu des échos du texte en moi. Comme elles sont bienfaisantes, ces envolées qui scandent la lecture… Dans les silences du texte, mon esprit, mon cœur et mon âme se mettent à respirer en propre, chacun à son rythme, comme le nouveau-né qui se passe du cordon ombilical.
Aller jusqu’au bout de la guérison de mes blessures, de mes patterns-ornières, sous peine que la Vie me renvoie les mêmes plats, tant que je n’aurai pas débloqué en moi, guéri et réconcilié ce qui doit l’être. La vie nous convie à ce chemin, à ce retour vers la plénitude-complétude, vers l’intégrité-intégralité personnelle. Les épreuves sont des invitations à grandir, à sortir de nos programmes de survie archaïques, à créer des harmoniques nouvelles autour de nos invariants, telles que nos ornières deviennent peu à peu des sillons d’ensemencement vers de nouveaux champs féconds !
Ravauder : raccommoder à l’aiguille.
« Aujourd’hui, je veux rendre hommage à ma différence. Précisément à cette partie de moi si loin des autres.
À cet ennui qui vient quand tout le monde applaudit. À ce sentiment de ne pas être à ma place. À mes cellules rebelles et révolutionnaires, vraies.
Être différent est un signe d’authenticité. C’est ainsi qu’on découvre artistes, poètes, pèlerins de l’âme : par leurs diversités dont ils ne peuvent se passer. C’est le rythme de leur cœur. Un rythme souvent incompréhensible à l’entour.
Ce battement les conduit à des actions étranges, des pensées variantes, des vies mouvementées mais harmoniques, selon leurs propres lois intérieures…
Quant à moi, les masses m’effraient, m’immobilisent, m’assoupissent. Je préfère les bizarres, les fous, les sauvages de l’esprit. Ceux qui parviennent à s’écouter malgré tout le bruit du monde. Vivent ceux qui ne se laissent pas distraire, ceux qui continuent à marcher sur le chemin de leur âme, malgré les blessures, les chaînes qui retiennent, les voix qui envoûtent. Les victorieux sont ceux qui n’éteignent pas leur voix intérieure » (Elena Bernabè).
‘Oom’ en Afrique du Sud est un mot employé pour saluer un homme âgé, avec respect et affection.
‘Difé’ = du feu, dans plusieurs créoles des îles.
« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente »
(Saint Exupéry, Lettre à un otage).
« La confiance en soi libère de la conformité » (Emerson, Self-Reliance).
La conformité est la mort de l’âme.
Copie formée,
Copie qu’on forme,
Copie fermée,
Copie conforme,
Il y a dans ces conformités,
Peu de réformes.
Choses ordinaires,
Choses qui dorment,
Qui enferment,
Ou qui ronronnent,
Il y a dans ces termes,
Peu de réformes.
Opinion majoritaire,
Opinion con-forme,
Auquel on adhère,
Ou qu’on nous forme,
Il y a dans ces filières
Peu de réformes.
Pensées inconscientes,
Pensées sans causes,
Sciences sans conscience,
Ou sous hypnose,
Il y a dans ces fréquences
Peu de réformes.
Au delà de nos coutumes
De nos croyances et religions,
Au regard de nos habitudes
Et de nos conventions,
N’y a t-il pas dans nos attitudes
Une forme involontaire d’exclusion?
Face à cette lignée de conformité,
Académique, traditionaliste,
Conservatrice ou éprise de normalité,
Ne faudrait-il pas lâcher prise
Et prendre conscience de nos excès
Pour mieux lutter contre le conformisme ?
(Jean-Stéphane Bozzo, Conformisme).
« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté » (Alain, Propos sur le bonheur, 1928).
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. […] Je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté » (traduction littérale de l’italien : phrase d’Antonio Gramsci, extraite d’une lettre à son frère Carlo écrite en prison, le 19 décembre 1929 et reprise dans Cahiers de prison, 1948).
Antonio Gramsci se dit inspiré par Romain Rolland : « La conception socialiste du processus révolutionnaire est caractérisée par deux traits fondamentaux que Romain Rolland a résumé dans son mot d’ordre : pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci, Discours aux anarchistes, dans Ordine Nuovo, 3-10 avril 1920).
« Qui regarde dans le miroir de l’eau aperçoit, il est vrai, tout d’abord sa propre image. Qui va vers soi-même risque de se rencontrer soi-même. Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui, à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde, parce que nous le dissimulons à l’aide de la « persona », du masque du comédien.
Le miroir, lui, se trouve derrière le masque et dévoile le vrai visage. C’est la première épreuve du courage sur le chemin intérieur, épreuve qui suffit pour effaroucher la plupart, car la rencontre avec soi-même est de ces choses désagréables auxquelles on se soustrait tant que l’on a la possibilité de projeter sur l’entourage tout ce qui est négatif. Si l’on est à même de voir sa propre ombre et de supporter qu’elle existe, une petite partie seulement de la tâche est accomplie: on a du moins supprimé l’inconscient personnel » (Carl Gustav Jung, Les racines de la conscience).
« Aucun arbre, dit-on, ne peut pousser jusqu’au paradis
à moins que ses racines n’atteignent l’enfer » (Carl Gustav Jung).
Suivez la voie de vos rêves !
« Écoutez la voix de vos rêves ! C’est la petite voix de l’inconscient qui vous rend visite en songe. Le rêve, passeur de message, est magique…pour peu qu’on y prête attention. Imagé, il parle une langue d’une infinie richesse. Jamais en panne de scénarios, il déploie les ailes du possible. Il réconcilie les temps, abolit les distances, fait revivre les disparus, dénoue les conflits, solutionne les problèmes, guérit les blessures… Loin des interprétations toutes faites, c’est un chemin de connaissance de soi. Un puissant outil de créativité.
« Quand un homme entre dans une phase significative de son destin, on peut assurer avec certitude qu’il en a été averti par ses rêves » (Carl Gustav Jung). » Lu sur la page FB psychanalyse jungienne