« Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c’est qu’il est la seule relation qui mette véritablement au travail. Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l’esquive, de la volte-face et de l’enjouement. Obstiné, têtu, doté d’une tête chercheuse que rien ne distrait de son but, le mariage n’est rien d’autre que la quête en chacun de sa vérité » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).
« Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! Et il nous fera perdre la face jusqu’à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).
La « fleur de Pentecôte » tire son nom de sa période de floraison autour de la Pentecôte. Elle s’appelle logiquement « fleur de Noël » à l’île Maurice qui est dans l’hémisphère sud, avec des saisons inversées.
Le dialogue Imago : excellent quand nous avons besoin de ralentir pour réguler nos Systèmes Nerveux Autonomes et quand la priorité est de nous offrir mutuellement une profonde empathie.
Cf. le livre d’Harville HENDRIX,Le couple : mode d’emploi. Voici un extrait des p. 20-21 et 48 de TRIPPI Carla & Carlo, Grandir et guérir grâce au couple :
« À quoi sert-il de fonder un couple si le conflit est programmé? Pourquoi diable ferais-je exprès de choisir un partenaire qui va toujours appuyer sur des boutons qui activent mes blessures et déclenchent ainsi mes réactions défensives ?
C’est là que la relation de couple prend tout son sens. Elle devient beaucoup plus qu’une agréable compagnie ou une association parentale : elle devient un lieu de croissance. Ce que vous ne saviez pas, c’est que vous avez besoin de ces conflits pour guérir vos blessures d’enfance. Si à l’aide d’outils appropriés, vous parvenez à vous mettre face à face, à visiter le monde de l’autre sans armes et réactions de défense, mais à l’écoute, pour comprendre pourquoi elle ou il se sent mal dans telle ou telle situation, alors petit à petit vous découvrirez l’enfant blessé à l’intérieur de votre partenaire. Vous lui permettrez, en lui proposant un lieu de sécurité, de réexaminer ses blessures. Vous l’aiderez à grandir, en lui permettant de retrouver des parts de lui-même ou d’elle-même qui n’ont pas été reconnues, ou pas honorées, ou pas soutenues, et qui ont été perdues en route. Et bien sûr, votre partenaire fera de même pour vous.
Ce travail que nous pourrons entamer ensemble n’aidera pas seulement le couple ou votre partenaire. En aidant l’autre, je m’aide moi-même. En aidant ma partenaire à soigner ses blessures, j’ouvre les portes de ma propre prison, celle dans laquelle je me suis enfermé en me protégeant. Pour développer mon système de protection dans l’enfance, j’ai renoncé à certaines compétences…
[…] J’ai choisi le partenaire idéal : celui qui va appuyer sur les boutons qui déclenchent mes blessures (j’ai survécu en construisant des mécanismes de défense puissants)… »
Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé. Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour recevoir l’amour imparfait de nos parents. Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive. Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive. Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e. À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à une vie plus complète. Vive la condition humaine, histoire d’incarnation en route vers la plénitude.
Tout ça ne me dit rien qui vaille. Tu sais que je ne suis pas de taille à affronter tes représailles. Un peu de peinture qui s’écaille, ça n’est pas un train qui déraille. Les autres n’étaient qu’un feu de paille pour échapper à la grisaille. Je sais que j’ai mis la pagaille. Mais il n’y a que toi qui m’ailles. Ne me chasse pas. Ne me chasse pas. Ne me chasse pas. De chez toi, des chez moi, de chez nous Ne me classe pas, ne m’efface pas, ne me casse pas. Maintenant que je suis à genoux, c’est sûr, je ne mérite pas la médaille. Toi, tu as su rester sans faille. Le temps n’est plus aux fiançailles mais n’en faisons pas des funérailles aussitôt après la bataille. Il faudra bien qu’on débroussaille. si tu veux de vraies retrouvailles. Un amour, ça se ravitaille. S’il y a une porte qui s’entrebâille, je reprendrai le gouvernail. Mais il y a un dernier détail. Ne me chasse pas. Ne me chasse pas. Ne me chasse pas. De chez toi, des chez moi, de chez nous. Ne me classe pas, ne m’efface pas, ne me casse pas, maintenant que je suis à genoux.
Cet été, j’ai changé de coupe de cheveux, avec une houppette à la Tintin. Et ce matin, m’est revenu la chanson d’Elvis Presley « Love me tender » ? ? ?
Love me tender Love me sweet Never let me go You have made my life complete And I love you so
Love me tender Love me true All my dreams fulfill For my darlin’ I love you And I always will
Love me tender Love me long Take me to your heart For it’s there that I belong And we’ll never part
Love me tender Love me dear Tell me you are mine I’ll be yours through all the years ‘Til the end of time
« En tant que psychothérapeute, je reçois de nombreux patients qui viennent me voir peu de temps après que leur vie s’est effondrée. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où arrive un divorce, un infarctus ou le décès d’un enfant. Si ce séisme n’avait pas ébranlé leur vie, ils n’auraient jamais songé à consulter un psy, parce que jusque-là ils avaient l’impression que tout allait bien.
Après cette épreuve, ils n’ont plus la même envie, les mêmes désirs, la même détermination. Ce à quoi ils aspiraient — avoir une bonne réputation ou une grande maison — n’a plus de sens. Ils se sentent étrangement déroutés et vulnérables et cela les effraie. Mais quelque chose de nouveau s’est ouvert en eux. Un rai de lumière peut passer entre les fissures de leur armure de protection.
Ces événements peuvent être ce que j’appelle un « appel au réveil », c’est à dire qu’ils peuvent déclencher en eux une prise de conscience, à la condition que je puisse les aider à faire en sorte que les parties d’eux-mêmes ambitieuses, matérialistes ou compétitives, ne gouvernent plus leur vie comme avant. Ce qui leur permet d’aller explorer ce qu’il y a de différent en eux. En faisant cela, ils peuvent alors accéder à ce que j’appelle le Self –une essence de calme, de clarté, de compassion et de connexion – et commencer à écouter les parties d’eux-mêmes qui avaient été exilées par d’autres parties plus dominantes. À mesure qu’ils découvrent qu’ils peuvent aimer les plaisirs les plus simples – la nature, la lecture, les activités créatives, jouer entre amis, aider les autres, être plus dans l’intimité avec leur partenaire ou leurs enfants – ils décident de changer de vie pour faire de la place à leur Self et aux parties d ‘eux-mêmes qu’ils viennent de découvrir » (Richard Schwartz, No Bad Parts, traduit en français : Pourquoi nous sommes essentiellement bons. Guérir les traumatismes et restaurer le Self-leadership avec l’IFS, p. 15).
« Dans nos conflits du présent, se jouent nos conflits du passé non résolus. Si quelqu’un saisit notre bras à un endroit déjà blessé, notre douleur sera beaucoup plus pénible à supporter. « De même, lorsque les souffrances du passé s’ajoutent aux sensations du présent, nous devenons hypersensibles au moindre toucher ou au plus petit choc subi au cours de nos relations affectives. 90 % de ce qui nous bouleverse ne nous dérangerait même pas si nos émotions du passé ne revenaient pas hanter notre présent », affirme John Gray (Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus, J’ai lu, 2000, p. 326). Quand l’attitude ou la parole de l’autre vient toucher en nous quelque chose de sensible, de déjà blessé, elle réveille et réactive la blessure ancienne. Hélas, spontanément, nous aurons le réflexe de nous en prendre à celui qui déclenche ce réveil, au lieu de nous mettre au chevet de notre propre histoire.
Un comportement excessif et répétitif, une réaction disproportionnée ou carrément inadaptée, sont des signes que la situation présente n’est pas fondamentalement en jeu. Nous avons alors mieux à faire que de faire la guerre à celui qui déclenche l’alerte en nous. L’enjeu est de nous écouter et d’avancer dans nos conflits non achevés et mal digérés du passé, dont nos conflits actuels ne sont que des révélateurs » (Étienne Chomé, Apprendre à mieux gérer nos conflits. Une communication vraie et une négociation efficace, Maurice, 2005, p. 163).
« Je suis bleu de toi » est une formule belge pour dire « Je t’aime passionnément ». Au Cameroun, on « tombe sans glisser » quand on « tombe amoureux », avec une profonde admiration envers la personne aimée. Au Québec, « tu vois une personne dans ta soupe » quand tu y penses sans cesse, plein d’amour pour elle…
Dans un couple en bonne santé, chaque partenaire prend soin de ses propres manques afin que ces manques ne produisent pas des emmêlements (chantages affectifs, culpabilités et culpabilisations, jugements, reproches et exigences…), afin que ces emmêlements ne polluent pas l’espace commun, afin que les temps ensemble soient, entre autres, le partage des manières respectives de transformer tel manque en besoin à honorer et finalement le partage de nos surabondances, afin que nos rencontres célèbrent cette joie libre de goûter aux débordements de l’Amour en chacun.e et entre nous. Le couple, tout un chemin de dé-fusion : apprendre à tenir debout par soi-même pour se réjouir de danser ensemble, dans une belle présence l’un.e à l’autre.
« Le désir est l’essence même de l’homme » (Spinoza).
Oser te faire des demandes, en te faisant connaître ce qui me fait du bien ; pouvoir te partager mes envies, sans te les imposer ; accueillir tes désirs, sans me sentir obligé de les satisfaire : voilà de quoi nourrir notre relation.
Certains doivent apprendre à oser partager ce qui leur fait plaisir. D’autres, en sens inverse, doivent apprendre à demander sans exiger : faire une simple demande, qui accepte pleinement la possibilité que tu me dises non et qui ouvre un espace de négociation, c’est-à-dire d’ajustement entre nos envies jusqu’à tomber d’accord sur la décision optimum pour nous deux. Cf. Étienne Chomé, Apprendre à mieux gérer nos conflits. Une communication vraie et une négociation efficace, Maurice, 2005, p. 184 à 200.