Le ressourcement par excellence

Expérience d’une ermite chrétienne vivant seule dans la montagne française : «  Ce qui permet de renouveler ses forces, même au cœur de l’adversité ou de la souffrance la plus pénible, c’est d’être immergé dans la communion d’Amour qu’est Dieu Trinité. Entrer dans cette communion d’amour, la laisser se développer en soi, voilà le ressourcement par excellence. Cet échange incessant d’amour, cette plénitude de don mutuel, est le seul vécu qui me comble vraiment de façon définitive et stable » (Sœur Catherine, Récits d’une ermite de montagne).

Merci, Anne J, pour tes partages.

La croix naturellement en nous

Ci-dessous une photo prise au sein du corps humain. C’est une microscopie des laminines, famille de protéines précieuse pour la bonne vie de nos cellules. Leur structure ne résume-t-elle pas les cadeaux de la vie (relier en soi Ciel et Terre et ne pas rester les bras croisés, rassembler autour de soi, réunir) + bonus sur-vie (bras ouverts en croix) ?

Chamboulés, tout peut rouler

« J’ai le sentiment de changer lentement de nature chimique. Tout tinte en moi. Des espaces de résonances s’ouvrent, d’autres s’éboulent silencieusement sans que j’ose un geste. La matière qui me compose se transmue. Tout devient d’une indicible transparence. Les parois cèdent, tous les barrages cèdent, l’amour envahit tout » (Christiane Singer).

« Certains sont nés avec un système immunitaire spirituel qui, tôt ou tard, rejette la vision illusoire de ce monde qui leur a été greffé depuis la naissance jusqu’au conditionnement social. Ils commencent à sentir que quelque chose est mal et apparaît alors la recherche de réponses. La connaissance intérieure et les expériences extérieures anormales leurs montrent un côté de la réalité que les autres ignorent et commencent ainsi leur voyage vers l’éveil.
Chaque étape du voyage est faite en suivant le cœur au lieu de suivre la
foule et en choisissant la connaissance et non pas les voiles de l’ignorance »
(Henri Bergson, L’Évolution créatrice, 1907).

Quand tout a brûlé, reste le diamant incandescent…

« Ce qui est bouleversant, c’est que quand tout est détruit, il n’y a pas la mort et le vide comme on le croirait. Quand il n’y a plus rien, il n’y a plus que l’Amour. Tous les barrages craquent. C’est la noyade, l’immersion. L’amour n’est pas un sentiment. C’est la substance même de la création… Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le plus grand vertige… De l’autre côté du pire, t’attend l’Amour. Il n’y a en vérité rien à craindre. Oui, c’est la bonne nouvelle que je vous apporte » (Christiane Singer, Derniers fragments d’un long voyage).

Vers holorimes

Vers holorimes :
« Étonnamment  monotone  et  lasse
   Est ton âme en mon automne, hélas ! »
          (Louise de Vilmorin, L’Alphabet des aveux).
Quand le jeu contraignant
des vers holorimes réussit néanmoins
à faire jaillir la flamme de la poésie, nez en moins.

« Rien n’est plus contraire à l’expérience mystique que la routine et la sécurité. Seules les âmes ébranlées jusque dans leurs fondements par la passion ont la chance de voir s’écrouler l’édifice de leur moi, de devenir les chantiers du divin » (Christiane Singer).

Le couple, laboratoire de croissance

« Le couple est notre laboratoire de croissance le plus intense, le plus complet, le plus complexe, potentiellement le plus dangereux comme le plus fertile. Il y a des moments aveugles. On a besoin d’outils, on a besoin de guides. Je trouve extraordinaire que notre pulsion de vie, notre instinct, notre intuition, notre désir nous poussent à essayer cette paire de vie, à la chercher, à la faire durer, à travailler pour la construire. Après, il nous reste à devenir compétents » (Florentine d’Aulnois-Wang).

Ramenée à son essentiel, la vie de couple est somme toute très simple :
1) Avant le mariage, éprouver l’unité, secouer le cocotier, en vérifiant bien qu’il n’y a pas erreur de casting.
2) Une fois mariés, nourrir l’accord des cœurs (l’accorité est un des plus beaux mots que j’apprécie dans le vocabulaire du créole mauricien), prendre soin de nos cœur-à-cœur et âme-à-âme, accueillir nos parts dans tous leurs manques et étroitesses, jusqu’à ce qu’elles se laissent combler par l’Amour et qu’elles s’ordonnent à la vie et à l’avis de nos âmes…

C’est dans la relation que nous sommes blessés et guéris

« C’est dans la relation que nous naissons. C’est dans la relation que nous sommes blessés. Et c’est dans la relation que nous pouvons être guéris » (Harville Hendrix, fondateur d’Imago).

Ne laisse pas tes ombres me réduire à mes ombres,
laisse la compassion nous ouvrir à moins sombre.
Appelle-moi par mon vrai nom qui est tien É-tienne,
marié à Christ-in pour que l’Amour advienne
dans nos vases d’argile, dans notre foyer fragile.
Laisse l’Amour ouvrir les portes peu agiles
de nos cœurs endurcis, obscurcis par Pénombre.
Que Christ, troisième Larron, balaie ce qui encombre.