« Je vous aime, pas d’un amour de vacances, d’un amour d’un instant. Je vous aime d’un grand amour dont je veux les tristesses comme les joies, d’un amour où je suis engagée corps et âme, si lourd, si précieux que parfois j’en ai le souffle coupé » (Simone de Beauvoir).
L’accorité (terme mauricien) = substantif désignant l’accord, de cœur à cœur.
Se laisser traverser par la vie qui coule généreusement en nous, jusqu’à frissonner de tout notre être, tant la connexion entre nous est simplement délicieuse. Telle est l’expérience que nous vivons en ce moment, pendant cette session d’IFS somatique, qui nous offre un chemin pour entrer en toute sécurité dans le riche territoire du corps-esprit grâce aux pratiques de la conscience de soi, de la respiration, de la résonance, du mouvement et du toucher appliquées au modèle IFS, nous invitant à une intimité plus profonde avec notre famille interne, grâce à un double mouvement d’incarnation : restaurer l’expression la plus complète du Self prenant pleinement chair et libérer le corps en tant que source de guidance et réceptacle pour l’Esprit.
« Le vin qui coule dans ma veine A noyé mon cœur et l’entraîne Et je naviguerai le ciel À bord d’un cœur sans capitaine Où l’oubli fond comme du miel.
Mon cœur est un astre apparu Qui nage au divin nonpareil Dérive, étrange devenu! Ô voyage vers le Soleil Un son nouvel et continu Est la trame de ton sommeil.
Mon cœur a quitté mon histoire Adieu Forme je ne sens plus Je suis sauvé je suis perdu Je me cherche dans l’inconnu Un nom libre de la mémoire » (Catherine Pozzi, Scopolamine).
Catherine Pozzi, dont l’art poétique séduisit et émoustilla Paul Valéry, nomme ce poème « scopolamine » : c’est une substance chimique qui cause des pertes de conscience et de mémoire !
« Si tu savais comme je l’aime Ton petit cœur à la traîne Et si tu as de la peine Tu trouveras dans mes bras des milliers de « je t’aime ». Plus besoin de chercher, plus besoin, je t’ai trouvée Ce n’est rien, tout le mal qu’on m’a fait, je t’ai trouvée Je pensais tout savoir de l’amour, mais ce n’est pas vrai Si je les aimais fort, toi, c’est beaucoup plus fort Regarde comme on est beaux sur le même bateau, mmh-mmh Oh, non, y a pas plus beau, l’amour c’est jamais trop, mmh-mmh » (Chanson de Slimane, Des milliers de je t’aime : https://www.youtube.com/watch?v=zjCNV0_ycSI).
Quant à ma colère d’être injustement présenté, le système en place lui a retiré les droits de Cité. Cela ne me retire pas le droit de la citer. Ne passons pas à côté de nos appels à maturité. Relevons ensemble nos défis d’humanité, même plus : d’amour en vérité, d’accueil humble de nos pauvretés, sans s’accuser, jusqu’à connecter nos vulnérabilités.
« D’une rive à l’autre, nous sommes guidés par la vie, vers des lacs sublimes et dans des bois silencieux, qui, à jamais, gardent le souvenir délicieux de notre passage, en votre si belle compagnie… » (Daniel Fesler, fécondé par sa muse, Françoise Jadin).
La température d’eutexie ou le point d’eutexie est ce point de température précis qui permet à deux corps purs de fondre l’un dans l’autre… Voilà, voilà, je nous souhaite une belle journée, de belles alchimies, de profondes connexions et instants de communion tout simples, sans fusion ni confusion !
«– Mais votre santé en souffrira ! – On n’a tort de se plaindre qu’un flambeau se consume en éclairant les autres » (François de Sales, mort à 55 ans, au service des autres, Vie de Saint François de Sales, évêque et prince de Genève, p. 196).
Belle histoire belge une fois : Jacques Brel offrant une fleur à son collègue Salvatore Adamo, surnommé depuis lors le tendre jardinier de l’amour : « Tu es un tendre jardinier, Salvatore, et les fleurs que tu provoques gardent la fraîcheur et la sauvagerie des bouquets de bord de route. On en prend une, on se la plante entre les dents et brusquement elle devient chanson, « chanson-fleur », douce à mâchonner à l’heure indécise où les hommes entrent par milliers dans les villes cruelles. Notre temps bave son bruit, et tu es là, revenant de l’enfance à lui opposer des fleurs et à nous les offrir. Et voilà que quelque part une jeune fille nue, tendue comme un soleil, te fredonne et pour quelques instants, Roubaix est dans le Var. Voilà que, ce lundi matin, un homme se réveille, les yeux encore pleins de son dimanche, et te chante sourdement dans la maison qui baille. Et le prochain dimanche est déjà moins loin. Et voilà aussi le nombre inconnu de toi et de nous, énorme et merveilleux, le nombre d’hommes et de femmes qui s’aimèrent, qui s’aiment, qui s’aimeront, avec, par, ou pour une de tes chansons. Et là encore, tu es le jardinier de ces couples, lumineux tant que brûlera leur enviable folie… et même après, si par malheur ou par trop de quotidien, il leur arrivait de perdre leurs ailes. »