la danse unissant Terre et Lune

Ce 5 août 2025, c’est la journée la plus courte de l’année car la terre va tourner exceptionnellement plus vite que d’habitude. La journée sera 1,25 milliseconde plus courte que les 24 heures standards. Ce petit sprint cosmique (qui semble lié à des mouvements du noyau terrestre + des séismes majeurs) va à l’encontre du ralentissement général. En effet, savez-vous que nos journées s’allongent (d’une seconde par 100.000 ans ! Dans très longtemps, nos journées dureront 25 puis 26 heures, alors qu’elles ne duraient que 22 heures il y a bien longtemps) et aussi que les éclipses totales deviendront impossibles ? Ce sont là les conséquences d’une (é)mouvante chorégraphie cosmique : la terre ralentit → la lune s’éloigne → la terre ralentit encore plus. Voilà là des pas de danse entre les deux boules où chacune influence les pas de l’autre, dans une danse toujours moins dense. Le couple vieillit, quoi !

C’est lent
mais ces boules versant,
c’est bouleversant, non ?

Ce qui suit est pour ceux qui s’intéressent au côté technique de cette danse. La lune exerce une force gravitationnelle sur la terre. Elle attire les océans, crée les marées et aussi des frictions entre les océans et les fonds marins, lesquelles agissent comme un frein sur la rotation de la terre. En retour, cela pousse la lune à s’éloigner d’environ 3,8 cms par an (car elle absorbe une partie de l’énergie de rotation terrestre). L’éloignement de la lune augmente à son tour le ralentissement de la vitesse de rotation terrestre… et ainsi de suite.

Bon, la fonte des glaces n’arrange rien : le réchauffement climatique redistribue la masse terrestre vers l’équateur, ce qui ralentit la rotation (comme une patineuse qui écarte les bras).

Quant aux éclipses de plus en plus partielles et annulaires, le diamètre du soleil est 400 fois plus grand que celui de la lune ET il est 400 fois plus éloigné qu’elle, d’où leur taille apparente dans le ciel semblable. Mais si la lune s’éloigne de la terre, son diamètre apparent diminue et elle peut de moins en moins éclipser totalement le soleil !

Valse des mers et valse des boules célestes, allez, valsons avec elles sans perdre notre boule…

Une belle présence dans une juste distance

Elle a du bon, la robe à crinoline (élargie par des jupons à armature cerclée), elle offre un large périmètre de sécurité à la personne qui la porte, pendant le bal. Elle rend visible l’enjeu d’une juste distance, où chacun.e habite son propre espace et veille à ne pas empiéter sur l’espace de l’autre.

Cela me parle de prendre soin dans mon quotidien de ma propre parcelle : l’aligner par en haut et par en bas, la fleurir à gauche et à droite… Tout le reste vient en surcroît, y compris la prise et de conscience et l’accueil compréhensif de mes parts sauveuses qui, avec la meilleure intention du monde, ont tendance à prendre en charge des bouts de parcelle d’autrui, dans l’illusion de les servir. Il est bon de grandir en conscience sur mes élans généreux, de sentir quand ils viennent d’un endroit en moi non libre, chargé, tentant de combler un manque de présence, une peur de ne pas avoir ma place, une angoisse de rejet, une angoisse d’abandon.

Quand nous nous emmêlons à l’autre en conflit, il me semble utile d’avoir l’humilité d’imaginer porter des cerceaux, comme ces enfants au début de la pandémie, qui étaient ainsi aidés à visualiser la distance d’1,50 m. à respecter…

Vivent les fruits mûris

« La vraie naissance d’un homme commence au moment où il vient à l’esprit. Je ne dis pas à la pensée, aux idées, mais à l’Esprit, quand les préjugés tombent de lui comme des fruits secs sous le vent d’une liberté ; vous savez, celui qui souffle où il veut et dont on entend la voix sans savoir ni d’où il vient, ni où il va ! Car les attachements du mental sont pires que ceux de la chair… Et la mort ne vient pas toujours à la fin : il y a un tas de morts vivants qui ne marchent que pour faire nombre, des figurants dans la pièce.
Un homme qui ne s’est pas réveillé, pétrifié dans les valeurs, les principes, les vices ou les vertus, acharné à se croire fût-il sacré grand défenseur du bien, honoré, béni, il a trahi son nom de baptême, il n’est pas encore né » (Jean Sulivan, Car je t’aime, ô éternité, p. 219-220).

Photo : le Grand lac depuis le col de la Ponsonnière, entre Savoie et Hautes Alpes.,

pères OK ?

« Rien de plus difficile que d’être père :
héros, il écrase de sa gloire,
salaud, il écrase de son infamie,
ordinaire, il écrase de sa médiocrité.
Il peut être aussi un héros médiocre, un salaud touchant.
Quoiqu’il fasse, il a tort : c’est trop ou pas assez »
(Pascal Bruckner, Un bon fils).

« Lorsqu’un homme commence à soupçonner que son père avait peut-être raison, c’est généralement que son propre fils commence à lui donner tort » (Charles Wadsworth, un pianiste américain).

et ron et ron petit patapon 

La comptine « Il était une bergère » raconte l’histoire d’une bergère qui garde ses moutons, fabrique un fromage et se fâche contre son petit chat trop curieux qui tente de goûter au fromage et finit puni… Le refrain « et ron et ron petit patapon » est le ressort de cette chanson populaire. Que t’inspire-t-il ? Selon toi, il met en musique le génie des chats à doux coussinets au bout des pattes ou bien le geste réprobateur de la punition ?

l’aigle royal

« Étendant ses deux ailes,
l’aigle royal, plein ciel
– deux mètres d’envergure –,
embrasse la nature…
Survolant toute terre,
poursuivant les rivières,
il se rit des torrents,
cerf-volant sur les vents,
cherchant qui il empoigne.
Son plan B des campagnes ?
Le surplomb des montagnes !
si libre de nos bagnes… »
(Étienne Chomé).

« L’aigle, c’est le génie ! Oiseau de la tempête,
Qui des monts les plus hauts cherche le plus haut faîte,
Dont le cri fier, du jour chante l’ardent réveil,
Qui ne souille jamais sa serre dans la fange,
Et dont l’œil flamboyant incessamment échange
Des éclairs avec le soleil »
(Victor Hugo, Odes et Ballades, 1822).

Je le vaux bien ?

« Je mérite ce produit parce que je le vaux bien » : un slogan-flatteur pour augmenter les ventes ?

Que nenni, paraît-il ! ce slogan publicitaire a été inventé en 1971 par Ilon Specht, une jeune rédactrice newyorkaise de 23 ans, avec la belle intention que la femme ose s’affirmer sans dépendre des hommes (cf. le récent documentaire ‘The Final Copy of Ilon Specht’, qui retrace l’histoire du slogan et son impact sur l’émancipation des femmes) !

Une fraise : volant plissé porté autour du cou, très en vogue chez les précieux de la Renaissance.

Un boa : long châle ou ruban beau-à plumes ou de fourrure ébouriffée, porté autour du cou, très en vogue chez les reines du glamour, dans les années 1920, dites ‘les Années folles’.

Voilà, voilà, encore un post-boa qui n’a ni queue ni tête ou dont la tête se mange la queue !?…

chute de reins d’airain ?

« Toutes les chutes sont mauvaises…
sauf les chutes de reins »,
a dit Jean-Loup Chiflet,

Par ailleurs, n’ y a-t-il pas des
chutes de reins qui nous entraînent
voire nous précipitent avec elles ?…

D’où le nouveau dicton sorti de ma balade
aux mille chutes en Finlande :
« Chute des reins au matin =>
Chuuuut… d’airain sans lendemain ».

La photo, je viens de la prendre à Autti :
Auttiköngäs (köngäs voulant dire
cascade, chute en finnois)…