Terminer la journée ensemble par ce simple rituel du « merci – pardon – s’il te plaît » (cf. https://etiennechome.site/merci-pardon-sil-te-plait/). Cette habitude nourrit notre complicité et amorce une douce nuit.
Une variante de ce rituel est “oy and joy” : exprimer ce qui a pesé dans la journée (oy) et ce qui a apporté de la joie (joy). Cette hygiène relationnelle est aussi précieuse que le brossage des dents pour prévenir le développement des bactéries !
Les premiers paroles de la chanson « Ermutigung », écrite par le compositeur-interprète est-allemand Wolf Biermann – à qui il était interdit de se produire en public – sont : « Toi, ne te laisse pas endurcir par ces temps durs ». La tradition œcuménique, elle aussi, compte de telles figures courageuses : les 500 ans du mouvement anabaptiste, les plus de 300 ans des Frères moraves de Herrnhut, les 100 ans des quakers en Allemagne, les 35 ans de la réunification allemande… autant d’occasions de rendre hommage à ces hommes et femmes pacifistes et engagés qui, hier comme aujourd’hui, ont incarné et incarnent encore la résistance, la réconciliation et le changement non-violent. Aujourd’hui encore, nous vivons une époque troublée, où les positions se raidissent dangereusement. La tentation serait de nous laisser nous aussi endurcir, au risque de perdre ce dont nous avons le plus besoin : notre capacité à voir au-delà des idéologies et des peurs, et notre force créatrice pour agir de manière non-violente. Résister, réconcilier et transformer ne sont pas ici conçues comme un processus linéaire, mais comme une dynamique. Et la réconciliation – même si le terme peut sembler politiquement provocant en ces temps – reste un horizon biblique, humain et politique. Pour tout cela, Dieu nous promet une force spirituelle toujours renouvelée, qui veut agir dans un cœur de chair : le nôtre. Nous voulons nous encourager mutuellement – avec les membres du vaste réseau de Church and Peace et avec tant d’autres qui partagent leurs expériences avec nous : Marie Anne Subklew, du centre de travail « Théologie des Églises de Paix » ; Friedrich Kramer, délégué à la paix du Conseil de l’Église évangélique en Allemagne (EKD) et évêque de l’Église évangélique de Mitteldeutschland ; et Hana Tonzarova, chargée des questions œcuméniques au sein de l’Église hussite tchécoslovaque et professeure de théologie. Nous nous inspirerons aussi de musiques résistantes et des textes de la théologienne et poétesse Dorothee Sölle…
Petite pantalonnade = 1. Pièce burlesque jouée par Pantalon (personnage de la commedia dell’arte, Vénitien qui portait une culotte longue, collante et rouge, avec une volumineuse braguette, pour attirer l’attention sur une virilité dont chacun, autour de lui, sait qu’elle appartient au passé !). 2. Farce pitoyable, bouffonnerie, pitrerie. 3. Subterfuge grotesque et hypocrite. S’en tirer par une pantalonnade. Synonymes : dérobade, faux-fuyant, pirouette. 4. Manifestation hypocrite d’un sentiment. Son regret n’est que pantalonnade. Synonymes : comédie, grimace, parade, simagrées, momerie (attitude hypocrite ou pratique ridicule) ! .
L’homme : — Dieu ? Dieu : — Oui ? L’homme : — Je peux te demander quelque chose ? Dieu : — Bien sûr ! L’homme : — Que représente pour toi un million d’années ? Dieu : — Une seconde ! L’homme : — Et un million d’euros ? Dieu : — Un centime ! L’homme : — Peux-tu me donner un centime ? Dieu : — Attends une seconde.
Pour votre WiFi, choisissez le mot de passe Si quelqu’un vous le demande, vous serez parfaitement exact en disant 12 34 56 78 !
« La Pêche Melba a été créée en 1894 par le célèbre chef Auguste Escoffier, en hommage à la soprano australienne Nellie Melba. Après l’avoir entendue chanter à Covent Garden, Escoffier imagine un dessert poétique : une timbale d’argent remplie de glace à la vanille, surmontée de pêches pochées, nappée de coulis de framboises, le tout présenté entre les ailes d’un cygne sculpté dans la glace ! Le dessert fut d’abord appelé ‘pêche au cygne’, avant d’être rebaptisé ‘Pêche Melba’ lors de l’inauguration de l’hôtel Carlton à Londres en 1899 » (L’Académie du goût, La Pêche Melba : histoire d’un dessert mythique).
L’atelier que j’aime le plus animer porte sur les paraboles. Ce genre littéraire est d’une telle puissance trans-formatrice. Voici un extrait de mon livre sur les paraboles :
« Face à une nuque raide, la parabole fait un détour. Elle recourt au déguisement, du fait que son destinataire est mauvais juge sur lui-même. Il ne s’agit pas de « révélation réticente » qui s’emploierait à voiler ce qu’elle veut dire. La parabole pose une énigme, qui met un voile sur la révélation en jeu. Non pas pour le plaisir ni pour se livrer à quelque ésotérisme. Le but n’est pas de cacher mais de laisser l’interlocuteur prendre l’initiative de soulever lui-même un coin du voile. Et en frappant à la porte de son imagination, ce couple voiler/révéler le met efficacement en route.
C’est de ce genre littéraire que relève la fable du corbeau et du renard de La Fontaine, qui dénonce les courbettes de la cour royale à Versailles devant sa Majesté le roi-Soleil. Si Jean de La Fontaine avait parlé de Louis XIV et non d’un certain corbeau, il aurait été tout droit en prison !
De même, Alexandre Soljenitsyne s’en est sorti en Union soviétique tant qu’il s’est servi de la fiction et de la poésie pour critiquer la dictature communiste. Mais en publiant L’Archipel du Goulag, en 1974, il a dû s’exiler de Russie, car son message n’était plus voilé… Les récits de fiction, dont les paraboles, peuvent être de redoutables instruments subversifs de dénonciation !
Dans Les paraboles de Jésus (Éditions de l’Atelier, p. 15-16), Denis McBride raconte la belle histoire de VRAI qui effrayait tout le monde lorsqu’il parcourait les rues du village, aussi nu que le jour de sa naissance. Tous les villageois allaient s’enfermer à double tour dans leur maison et refusaient d’entrer en relation avec cet être si vulgaire. Heureusement, un jour, VRAI rencontra HISTOIRE, qui était magnifiquement habillée de vêtements de couleurs. Elle accrochait les regards. HISTOIRE proposa à VRAI de s’habiller avec les vêtements qu’elle confectionna pour lui. Ainsi mis en relief par HISTOIRE, VRAI cessa de faire peur aux gens ; ils lui ouvraient désormais leur porte et le faisaient entrer chez eux. HISTOIRE et VRAI se marièrent et eurent cinq enfants : mythe, apologue, action, satire et parabole… » (Chomé Étienne, Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009, p. 12).
Voici le partage de Rachid Benzine interviewé à la radio belge ce 28/8/25 sur son nouveau roman « L’homme qui lisait des livres », qui se déroule à Gaza : « La littérature ne peut pas arrêter les bombes ni ressusciter les enfants, les femmes, les hommes qui sont morts de manière innocente. Mais comme le dit Nabil, le héros du roman, la littérature peut sauver en silence. Elle va essayer de sauver ce qu’il y a de plus irréductible dans chaque être humain, à savoir son humanité. Le pire est le processus de déshumanisation où nous devenons insensibles pour fuir notre impuissance. Le principe de la littérature (et de tous les arts qui travaillent le langage) c’est d’ouvrir des possibilités d’imagination et, à partir de là, de réouvrir à l’action » (interview complet : https://auvio.rtbf.be/media/le-monde-en-direct-decrypte-votre-actualite-rachid-benzine-auteur-du-roman-l-homme-qui-lisait-des-livres-3374355).
La couleur de peau blanche est une norme invisible et pourtant effective dans de nombreuses sociétés. Elle offre structurellement aux Blancs des privilèges et leur épargne plusieurs discriminations, le plus souvent sans qu’ils en soient conscients.
Estelle Depris propose un manuel qui partage des ressources éducatives concrètes pour prendre conscience de la réalité raciste, surtout là où elle passe de manière acceptable parce qu’assez inconsciente, par le recours à des analyses de faits d’actualité, une vulgarisation d’articles sociologiques (dont des ouvrages anglo-saxons), des témoignages, etc. Son guide pratique s’appelle : Mécanique du privilège blanc. Comment l’identifier et le déjouer ?