Dans un post précédent, j’ai présenté la question que posa Karl Popper : comment une société ouverte et tolérante peut-elle juguler l’intolérance, tout en honorant ses propres principes fondés sur la tolérance ? Le défi est d’articuler le droit de liberté au devoir de ne pas tolérer les actes intolérants.
Voici une autre facette du défi démocratique : garantir à tous la liberté d’aller et venir, la liberté de parole et d’initiatives et, en même temps, réussir à refuser à tous la liberté de tricher, de voler et de tuer, y compris à petits feux sur les réseaux sociaux…
Un slogan est fréquemment attribué à Louis Veuillot, politicien conservateur chrétien qui dénonçait il y a 150 ans les dangers d’un monopole de l’État sur l’Éducation nationale : « Quand les Libéraux sont au pouvoir, nous leur demandons la liberté, parce que c’est leur principe, et, quand nous sommes au pouvoir, nous la leur refusons, parce que c’est le nôtre », présenté abruptement ainsi : « Je demande la liberté de parole au nom de vos principes et je vous la refuse au nom des miens ». Ces propos ont été faussement mis dans sa bouche. Pour comprendre ses propres propos, cf.
qui renvoie au texte intégral de Veuillot, sur le site de la BNF (Gallica) :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k700447p.zoom.r=l’univers.langFR.