Violence institutionnelle, structurelle

L’évêque brésilien, Dom Helder Camara, avança le concept de « violence institutionnelle » pour comprendre les racines de l’injustice ‘sociétale’ qui se cachent derrière les inégalités ‘naturelles’. Il nous invite à discerner les trois niveaux de violences.

La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et qui lamine des millions d’hommes dans les rouages silencieux et bien huilés d’un ordre établi injuste.

La deuxième est la violence contestatrice du désordre établi,  dans son errance de vouloir abolir la première par des moyens violents qui, finalement, renforcent la violence.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la deuxième ; c’est l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Certains ont intérêt à pointer du doigt la deuxième violence, en masquant la première qui la fait naître et en justifiant la troisième qui la tue…

Johan Galtung développa, à partir de là le concept de « violence structurelle », l’art d’institutionnaliser des inégalités. Cf. https://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-1139_fr.html