Hasard et Providence

« La Providence est-elle le nom de baptême du Hasard ?

Le Hasard est-il un sobriquet de la Providence ? »
(inspiré de Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, 1781).

« Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente,
ne livra pas mon œuvre aux chances du hasard.
J’échauffai de tes sens la sève languissante,
des feux de mon regard.

D’un lait mystérieux, je remplis la mamelle.
Tu t’enivras sans peine à ces sources d’amour.
J’affermis les ressorts, j’arrondis la prunelle
où se peignit le jour.

Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée,
comme tes yeux au jour, s’ouvrit à la raison.
Tu pensas, la parole acheva ta pensée,
et j’y gravai mon nom »
(Alphonse de LAMARTINE, La providence à l’homme).