Faire scandale en campagne : des ronrons qui tournent en rond

« Le polémiste Zemmour, le coup d’éclat permanent.
Pour continuer à peser dans l’opinion, le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle française n’a d’autre choix que de provoquer jusqu’à la nausée, par ses dérapages, ses déclarations à l’emporte-pièce, ses provocations, tout ce parfum de scandale qui l’entoure et le définit. Il n’y aura pas d’accalmie; sans cesse, jour après jour, il alimentera la polémique de telle manière à demeurer le centre d’attention, le point de fixation de toute la campagne. C’est d’ailleurs sa seule carte à jouer. Viendrait-il à s’adoucir, à s’arrondir qu’il disparaîtrait aussitôt de la cartographie électorale. Pour exister aux yeux de l’opinion, il lui faudra être dans la surenchère permanente, à la recherche d’une énième provocation qui mettra le feu aux poudres. Et plus il ira loin dans le scandale, dans l’opprobre, et plus il apparaîtra aux yeux de nombreux Français comme celui qui ose là où tous les autres se contentent de rabâcher les mêmes lieux communs, les mêmes banalités » (Laurent Sagalovitsch, 9/12/2021).

« La façon intelligente de garder les gens passifs et obéissants est de limiter strictement le spectre des opinions acceptables, mais de permettre un débat très animé au sein de ce spectre. Cela donne aux gens l’impression que la pensée est libre, alors qu’en même temps, les présupposés du système sont renforcés par les limites imposées à l’étendue du débat » (Noam Chomsky).