« Il dort, dit la lune.
Et lentement, elle commença
à égrener un chapelet d’étoiles.
Les étoiles se plaignaient doucement.
La comète qui servait de pendentif
brillait de mille feux.
Et je me demandais
combien de temps encore
durerait cette incantation.
La lune priait !
Les étoiles une à une pâlissaient
et le matin blêmissait mes tempes »
(Robert Desnos, La liberté ou l’amour, 1927).
Catégorie : Terre et cieux, axes vertical et horizontal
‘Résonance de Schumann’ et nos chants / champs électromagnétiques
La ‘Résonance de Schumann’ désigne les ondes transversales magnétiques de la terre (découvertes par le Professeur Schumann, de l’Université de Munich, en 1957), avec lesquelles nos fréquences cérébrales semblent être vitalement synchronisées : 7,8 Hertz. Il semblerait que cette pulsation vitale manque cruellement aux astronautes dans l’espace ainsi qu’aux personnes enfermées dans un bunker totalement isolé magnétiquement. Leur état de santé s’améliorerait dès qu’ils se trouvent à nouveau portés par ces ‘ondes de Schumann’, qui réguleraient nos horloges internes, sommeils et rêves, sécrétions hormonales et système immunitaire, états d’éveil et concentration mentale…
Ainsi, pour les chercheurs qui continuent les travaux de Schumann, les êtres vivants sont électromagnétiques avant d’être chimiques !
Et les humains peuvent amplifier les champs électromagnétiques qui les traversent naturellement, par exemple par des balancements rythmiques : je pense aux personnes juives qui prient debout, en s’inclinant d’avant en arrière à l’envi, tout en psalmodiant et aux personnes musulmanes qui pratiquent ce mouvement de tout leur long : autre exemple : par des danses sacrées (cf. une personne hindoue déjà rien qu’avec ses mains (mudrā)) ou par des pratiques rituelles d’interconnexion, des prières extatiques de guérison, des états de transe (cf. le rythme des tambours chamaniques)…
Le doux et bienfaisant ronronnement du chat qui émet des sons de basse fréquence n’est-il pas une invitation à prendre soin de la propreté de nos champs électromagnétiques ?
Vibromasseurs ?
Quand un tambour ou un diapason vibre, s’il y a, à ses côtés, sur la même fréquence, un compère / confrère (on est entre pairs), celui-ci se mettra à résonner. Nous faisons de même entre nous et avec le monde à chaque instant ! Osons entre nous jouer notre rôle de vibromasseurs, ma sœur …et mon frère !
« Plus nous sommes en cohérence cardiaque, plus notre champ magnétique est cohérent. Cela a un impact sur l’entourage, cela élève l’énergie des autres » (Rollin McCraty, du HeartMath Institute). Ce chercheur le montre avec, à l’appui, des courbes de synchronisation que des instruments de mesure en laboratoire objectivent : impressionnante visualisation de l’impact de nos fréquences vibratoires. Voir mon post de demain sur les ‘ondes & résonance de Schumann’…
Plus proche de moi-même que moi
« Qui es-tu, douce lumière, qui m’inonde
et éclaires la nuit de mon cœur ?
Tu me guides avec ta main maternelle.
Si tu me lâches, je n avancerai plus, même d’un seul pas.
Tu es l’espace qui environne mon être
et dans lequel tu te caches.
Si tu m’abandonnes, je tombe dans l’abîme du rien,
d’où tu m’as appelé à l’être.
Tu es plus proche de moi-même que moi,
plus intime que mon intime même.
Et pourtant personne ne te touche ni te comprend.
Et aucun nom ne peut t’emprisonner :
Esprit saint, éternel amour »
(Edith Stein).
Aurore boréale
Quelle joie de folâtrer en Laponie avec les douces et généreuses queues de renard ! D’après la mythologie d’ici, les renards arctiques sont à l’origine des aurores boréales, courant dans le ciel si vite que la fourrure de leur queue, en frôlant les montagnes, produit des étincelles illuminant le ciel.
Variante explicative : lors des fréquentes éruptions solaires, des particules sont propulsées du soleil et véhiculées jusqu’ici par le vent solaire. Le champ magnétique terrestre, qui nous protège des ardeurs de l’astre solaire, ne leur permet de pénétrer l’atmosphère que par les pôles. Au contact de ces particules, le gaz en haute atmosphère se consume : si c’est de l’oxygène (cas/gaz le plus fréquent), cela donne une aurore boréale aux couleurs vertes !
L’aurore boréale est d’autant plus intense que 1) le vent solaire a de la vitesse, 2) qu’il est dense, 3) que le pôle magnétique est faible, 4) que le ciel est dégagé, 5) que la lune est à un moment faible de son cycle. Ainsi, le 6 novembre 2023 a été exceptionnel : une aurore boréale puissante a été vue jusque dans le nord de l’Italie, alors même qu’elle fut invisible à Rovaniemi (car alors sous intense chute de neige).
Les appareils de photo sur pied obtiennent des clichés bien meilleurs que ce que capte l’œil humain, grâce à leurs différents réglages et longueurs d’exposition.
L’étymologie de ‘Dieu’ lumière
« Aucun effort d’attention véritable n’est perdu.
Toujours il est pleinement efficace spirituellement,
et par suite aussi, par surcroît, sur le
plan inférieur de l’intelligence,
car toute lumière spirituelle
éclaire l’intelligence »
(Simone Weil, Attente de Dieu, p. 117).
« Un conte esquimau explique ainsi
l’origine de la lumière : le corbeau
qui, dans la nuit éternelle, ne pouvait
pas trouver de nourriture, désira
la lumière, et la terre s’éclaira »
(Simone Weil, Attente de Dieu, p. 118).a
infobésité
« Je ne sais pas où je suis né
ni ne sais qui je suis.
Je ne sais pas d’où je suis venu
ni ne sais où je vais.
Suis branche d’un arbre détachée
qui ne sait où elle est tombée.
Où peuvent bien être mes racines ?
De quel tronc suis-je un rameau ? »
(chanson populaire de Colombie).
Dans le Larousse, infobésité =
surabondance d’informations imputée aux chaînes d’information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (Internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu’elles créent chez l’utilisateur.
Le nombre d’or est divine proportion
Le nombre d’or est divine proportion : deux longueurs a et b respectent cette proportion d’or si le rapport de a sur b est égal au rapport de a + b sur a.
Le nombre d’or fait partie des nombres irrationnels et est, en mathématique, désigné par la lettre φ qui est l’unique solution positive de l’équation φ au carré = φ + 1, à savoir 1,6180339887.
Les propriétés mathématiques donneraient-elles une explication scientifique à la beauté, elles qui « concordent avec les attributs qui appartiennent à Dieu » ? C’est ce qu’affirme Luca Pacioli dans son livre de 1509 ‘La divine proportion’ :
« La nature, ministre de la divinité, lorsqu’elle façonna l’homme, en disposa la tête avec toutes les proportions voulues. De même que Dieu ne peut se définir en termes propres et que les paroles ne peuvent nous le faire comprendre, ainsi notre proportion ne se peut jamais déterminer par un nombre que l’on puisse connaître, ni exprimer par quelque quantité rationnelle, mais est toujours mystérieuse et secrète, et qualifiée par les mathématiciens d’irrationnelle. »
Ce livre est illustré par Léonard de Vinci avec son fameux dessin de l’Homme de Vitruve, aux proportions parfaites pour s’inscrire dans un cercle (dont le centre est le nombril) en même temps que dans un carré (dont le centre est ses organes génitaux). Bien plus que la représentation des proportions humaines parfaites, cette oeuvre figure l’union symbolique du ciel (représenté par le cercle) et de la terre (représenté par le carré). À l’époque, est fait le lien intime entre les lois géométriques et la foi en l’origine divine du monde. Et les mathématiques sont l’armature de la création et le moyen d’en comprendre la beauté (ces convictions se trouvent dans diverses oeuvres, dont celle de Nicolas Copernic, qui est par ailleurs le plus avancé de tous à l’époque dans la pratique d’une science uniquement expérimentale, en rupture avec les démarches déductives).
C’est la poésie qui est la plus à même de toucher au nombre d’or qui nous déborde. Merci, Paul Valéry :
« Nos antiques jeunesses,
Chair mate et belles ombres,
Sont fières des finesses
Qui naissent par les nombres !
Filles des nombres d’or,
Fortes des lois du ciel,
Sur nous tombe et s’endort
Un dieu couleur de miel »
(dans son Cantique des colonnes, 1922).
Le nombre d’or chez Salvador Dali dans Le Sacrement de la dernière Cène :
Devinez, Léonard deVin :
Mes derniers voeux 2024
« Il y a des choses invisibles
que l’œil de chair ne voit pas,
qu’on peut saisir par l’esprit et par le cœur.
Ce qu’il y a de plus beau dans la création artistique,
c’est justement cette part féminine, cette musique
qui n’en finit pas de chanter.
[…] En cet instant unique, entre ciel et terre,
sans autre témoin, ils sont tous les deux là.
[…] Tout est métamorphose ; il y a
merveille au sein de la désolation même »
(François Cheng, L’éternité n’est pas de trop).
Fin janvier = fin de la période des vœux.
Du coup, dans l’image, un petit dernier
alexandrin holorime en fin ‘je veux’.
La féérie enneigée
La neige est tombée, des heures durant, tissant un épais manteau blanc à Dame Nature, sans ratures. Il y eut un soir d’engendrement, il y eut un matin ensoleillé. Nous voici tendrement enveloppés par cette neige fraîche si différente du givre : transformée en cristaux légers, l’eau prend 15 fois plus de place ; elle s’éclate dans l’espace, comme des cheveux ébouriffés, à la fois figés et aérés, si tant est qu’ils sont si tentés d’échapper à la pesanteur.
La neige s’est posée délicatement sur chaque tige, chaque brindille, ainsi ennoblies. Et, dès que le soleil s’y réverbère, elle se transfigure en mille diamants qui brillent de mille feux. La lumière est alors partout si étonnamment forte ! Comme si le soleil aveuglant de se réfléchir autant sur la neige désirait, le temps de cette féérie, compenser le déficit de lumière de ces longues nuits d’hiver…
Merci à la Personne qui a pu allumer une telle lumière parmi nous !